Dernière mise à jour : décembre 2025
Unilever traverse actuellement une transformation stratégique majeure. Le géant anglo-néerlandais des produits d'hygiène, cosmétique et alimentaire entreprend une restructuration profonde avec la scission programmée de sa division glaces (7.9 milliards d'euros de chiffre d'affaires) et un plan d'économies prévoyant 7,500 suppressions d'emplois. Avec un rendement actuel de 3.53% mais un ratio de distribution élevé à 78.74%, l'entreprise présente un profil risque-rendement qui mérite une analyse approfondie pour les investisseurs axés sur les dividendes.

Présentation d'Unilever
Fondée en 1930 par la fusion de la société néerlandaise Margarine Unie et du britannique Lever Brothers, Unilever dispose d'une structure juridique unique avec deux sièges sociaux : Rotterdam (Pays-Bas) et Londres (Royaume-Uni). Le groupe emploie désormais 120,040 personnes dans plus de 190 pays et touche quotidiennement 3.4 milliards de consommateurs à travers le monde.
Unilever se positionne comme le 4ème acteur mondial de l'agroalimentaire par le volume des ventes, derrière Nestlé, PepsiCo et Kraft Heinz. L'entreprise détient également la position de leader mondial dans les glaces et le thé, bien que la division glaces soit en cours de séparation.
L'action Unilever analysée ici est cotée à la Bourse de Londres sous le ticker ULVR:GBR, avec des données exprimées en livres sterling (GBP). Le groupe publie également ses comptes consolidés en euros.
Un portefeuille de plus de 400 marques
La stratégie actuelle d'Unilever, initiée en 2023, se concentre sur 30 "marques motrices" qui représentent environ 70% du chiffre d'affaires total. Ces marques phares ont enregistré une croissance de 5.3% en 2024, surperformant le reste du portefeuille.
Recensement des principales marques présentes en France et dans le monde :
Beauté et bien-être (22% du CA) : Dove, Vaseline, Hourglass, Tatcha, K18, Dermalogica, Liquid I.V.
Soins personnels : Axe, Rexona, Signal, Timotei, Williams, Brut, Monsavon, Lux, Sunsilk
Entretien de la maison : Cif, Domestos, Omo, Persil, Skip, Sun, Comfort, Cajoline
Alimentaire : Knorr (bouillons et assaisonnements), Hellmann's (mayonnaises et sauces), Maille, Amora, Maïzena, Alsa
Glaces (en cours de scission) : Ben & Jerry's, Magnum, Cornetto, Carte d'Or, Miko, Viennetta
Boissons : Lipton (leader mondial du thé)
Analyse financière
Résultats et croissance
Données issues des rapports annuels Unilever (en euros) : Pour l'exercice 2024, Unilever a réalisé un chiffre d'affaires de 60.8 milliards d'euros, en progression de 1.9% en données reportées. La croissance sous-jacente des ventes (hors effets de change et cessions) s'établit à 4.2%, tirée par une hausse des volumes de 2.9% et une augmentation des prix de 1.3%.
Le bénéfice net du groupe s'élève à 5.7 milliards d'euros, en baisse de 11% par rapport à 2023. Cette diminution s'explique principalement par les coûts de restructuration (850 millions d'euros, soit 1.4% du chiffre d'affaires) et les pertes liées aux cessions, notamment la sortie de Russie (plus de 400 millions d'euros) et la vente d'Elida Beauty.
En revanche, le bénéfice net par action sous-jacent (hors éléments exceptionnels) a progressé de 14.7% à 2.98 euros, témoignant de l'amélioration opérationnelle malgré les charges de restructuration.
Données FactSet (ULVR:GBR, en livres sterling) : Les données sur 12 mois glissants (TTM) montrent un chiffre d'affaires de 50,235.79 millions de GBP (-2.98% sur un an) et un bénéfice net de 4,671.42 millions de GBP (-18.04% sur un an). L'écart entre la croissance reportée et la croissance sous-jacente s'explique par les effets de change défavorables et l'impact des cessions d'actifs.
Rentabilité et marges
Les indicateurs de rentabilité restent solides malgré la restructuration en cours :
Marge opérationnelle (TTM) : 18.20%, nettement supérieure à la moyenne du secteur (4.24%). La marge opérationnelle sous-jacente pour l'exercice 2024 s'est même améliorée à 18.4%, en progression de 170 points de base grâce aux gains de productivité, à la déflation des coûts d'intrants et à l'effet de levier des volumes.
Marge nette (TTM) : 9.30%, contre une moyenne sectorielle négative de -1.28%.
Marge brute : En hausse de 280 points de base en 2024, bénéficiant de la baisse des coûts des matières premières et de l'amélioration du mix produit.
ROE (TTM) : 28.78%, un niveau remarquable qui surpasse largement la moyenne du secteur (4.45%). Ce ratio témoigne de l'efficacité avec laquelle Unilever génère des profits à partir de ses capitaux propres.
Les investissements marketing ont augmenté à 15.5% du chiffre d'affaires en 2024 (contre 14.3% en 2023), atteignant leur plus haut niveau depuis plus d'une décennie. Cette hausse vise à soutenir les 30 marques motrices et à renforcer la compétitivité du groupe.
Structure financière
Le bilan présente des points d'attention :
Dette/Capitaux propres : 1.80, nettement supérieur à la moyenne sectorielle de 0.44.
Couverture des intérêts (TTM) : 10.27x, un niveau confortable qui indique qu'Unilever génère amplement de quoi couvrir ses charges financières.
Piotroski F-Score : 4/9, un score médiocre qui suggère une santé financière mitigée. Ce score reflète notamment la baisse des revenus sur 12 mois glissants et la pression sur les marges.
Altman Z-Score : 3.40, au-dessus du seuil de 2.99, indiquant un risque de faillite faible à moyen terme.
Valorisation
La valorisation d'Unilever (données FactSet en GBP) apparaît tendue par rapport aux fondamentaux et au secteur :
Cours actuel : 48.53 GBP
Capitalisation boursière : 105,776 millions de GBP (environ 126 milliards d'euros au taux de change actuel)
P/E (TTM) : 22.80, supérieur à la moyenne du secteur (19.87). Ce multiple élevé s'explique par le statut de "valeur refuge" d'Unilever et les attentes d'amélioration post-restructuration.
P/B : 7.00, bien au-dessus de la moyenne sectorielle (2.23). Ce ratio traduit une prime importante accordée aux actifs intangibles (marques, goodwill).
P/S (TTM) : 2.12, contre 1.35 pour le secteur.
P/FCF (TTM) : 21.26, supérieur à la moyenne du secteur (17.10).
Cette valorisation premium interroge, particulièrement dans un contexte de revenus en baisse (sur 12 mois glissants) et de restructuration coûteuse. Le marché semble anticiper un retournement de situation, mais le ratio cours/bénéfice laisse peu de marge d'erreur.
Politique de dividendes et retour aux actionnaires
Dividende annuel indiqué : 1.71 GBP par action.
Rendement actuel (TTM) : 3.53%, légèrement supérieur à la moyenne du secteur (3.39%) et en hausse par rapport aux 2.59% de 2013.
Ratio de distribution (TTM) : 78.74%, un niveau préoccupant qui dépasse largement la moyenne sectorielle (57.47%) et le niveau de 2013 (52.70%). Un payout ratio approchant les 80% laisse très peu de marge de manœuvre en cas de nouvelle détérioration des résultats.
Croissance du dividende (5 ans) : 0.72% annualisé, un taux anémique très inférieur à la moyenne du secteur (3.37%) et à l'inflation. Cette quasi-stagnation du dividende contraste fortement avec les 9.36% de croissance annuelle observés dans les années 2010.
Shareholder Yield (TTM) : 5.63%, incluant le rendement du dividende et les rachats d'actions. Unilever a annoncé un programme de rachat d'actions de 1.5 milliard d'euros pour le premier semestre 2025, visant à optimiser sa structure de capital et à soutenir le cours de bourse.
Évolution du nombre d'actions (10 ans) : -1.34%, témoignant d'une politique active de rachats d'actions sur la dernière décennie.
Restructuration en cours et changements stratégiques
Le plan de transformation
Sous la pression de l'investisseur activiste Nelson Peltz (milliardaire américain siégeant au conseil d'administration depuis 2022), Unilever a lancé en 2023 un vaste plan de transformation baptisé "Growth Action Plan". Les objectifs annoncés incluent une croissance organique du chiffre d'affaires de 3-5% et une amélioration continue des marges.
Les axes principaux de ce plan :
Recentrage sur 30 marques motrices qui représentent 70% du chiffre d'affaires, au détriment des centaines de marques locales moins rentables. Ces 30 marques ont progressé de 5.3% en 2024, surperformant le reste du portefeuille. Unilever a déjà annoncé la cession de marques alimentaires locales comme Unox et Conimex aux Pays-Bas, ainsi que la vente de la marque de beauté Kate Somerville.
Scission de la division glaces, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 8.3 milliards d'euros en 2024 (7.9 milliards en 2023) avec une croissance sous-jacente de 3.7% et une hausse des volumes de 1.6%. La séparation complète est prévue pour fin 2025. La nouvelle entité sera cotée séparément à Amsterdam (cotation principale), Londres et New York. Cette décision reflète la conviction que les glaces, avec leurs caractéristiques saisonnières et leur chaîne du froid spécifique, seront mieux valorisées indépendamment.
Programme d'économies visant 800 millions d'euros sur trois ans, impliquant la suppression de 7,500 emplois (environ 6% des effectifs). Ces restructurations ont généré des coûts de 850 millions d'euros en 2024, pesant temporairement sur les résultats mais devant améliorer la rentabilité structurelle.
Désinvestissement de marchés non stratégiques, notamment la cession complète des actifs russes au groupe Arnest en octobre 2024, générant une perte de plus de 400 millions d'euros. Unilever s'est également séparé d'Elida Beauty et de deux filiales spécialisées dans les purificateurs d'eau.
Changement de direction
En février 2025, Unilever a annoncé un changement de CEO surprise. Hein Schumacher, en poste depuis l'été 2023, quitte ses fonctions le 1er mars 2025 "d'un commun accord". Il est remplacé par Fernando Fernandez, Argentin de 58 ans, ancien directeur financier et président de la division "beauté et bien-être", le segment le plus performant en 2024.
Ce changement de direction après moins de deux ans vise à "accélérer la mise en œuvre" du plan de transformation. Bien que le conseil d'administration se dise "satisfait des performances 2024", il estime qu'"il reste encore beaucoup à faire pour obtenir les meilleurs résultats possibles". Cette transition rapide suggère une impatience des actionnaires et du board face au rythme de redressement.
Fernando Fernandez, homme du sérail, a également été président du groupe pour la région Amérique latine, directeur général au Brésil et aux Philippines. Son salaire fixe annuel sera de 1.8 million d'euros, soit 50,000 euros de moins que son prédécesseur.
Performance boursière et risque
Performance récente : Sur 52 semaines, le titre Unilever affiche une baisse de 7.48%. Sur 26 semaines, la baisse atteint 6.58%. Cette sous-performance reflète les inquiétudes du marché concernant la trajectoire de redressement et les coûts de la restructuration. Lors de l'annonce des résultats 2024 le 13 février 2025, le cours a reculé de plus de 6% en séance.
Volatilité annuelle : 17.97%, un niveau modéré pour une action défensive. Cette volatilité reste proche des 15.21% observés historiquement, témoignant de la nature relativement stable du secteur des biens de consommation de base.
Bêta (1 an) : 0.41, indiquant une très faible sensibilité aux mouvements du marché. Unilever conserve son caractère défensif, avec des revenus peu sensibles aux cycles économiques grâce à son exposition aux produits du quotidien (savons, shampooings, bouillons, détergents).
Exposition géographique et devises : Avec une répartition des ventes sur 190 pays et 3.4 milliards de consommateurs touchés quotidiennement, Unilever est relativement peu exposée au risque de change d'une devise unique. Plus de la moitié de l'empreinte de l'entreprise se trouve sur les marchés en développement et émergents. Le groupe gère activement ses expositions devises pour minimiser l'impact sur ses résultats.
Analyse pour investisseurs axés sur les dividendes
Pour un investisseur FIRE ou axé sur les revenus passifs, Unilever présente un profil devenu nettement moins attractif qu'il ne l'était dans les années 2010. Plusieurs signaux d'alerte méritent d'être soulignés :
Points négatifs
Payout ratio insoutenable : À 78.74%, le ratio de distribution ne laisse aucune marge de sécurité. L'entreprise distribue près de 80% de ses bénéfices en dividendes alors même que ces bénéfices sont en baisse de 18% (TTM). Cette situation n'est pas tenable à moyen terme sans amélioration significative de la rentabilité.
Croissance du dividende quasi nulle : 0.72% sur 5 ans signifie que le dividende a à peine progressé, perdant du pouvoir d'achat face à l'inflation (qui a dépassé 2-3% annuels sur cette période). Pour un investisseur recherchant une croissance régulière de ses revenus passifs, c'est rédhibitoire. Cette performance contraste fortement avec les 9.36% de croissance annuelle observés dans les années 2010.
Revenus et bénéfices en baisse (TTM) : -2.98% de chiffre d'affaires et -18.04% de bénéfice témoignent d'une dynamique défavorable sur 12 mois glissants. Même si la croissance sous-jacente est positive (4.2% en 2024), les effets de change et les cessions pèsent lourdement sur les résultats reportés.
Valorisation élevée : Un P/E de 22.80 pour une entreprise en restructuration dont les bénéfices reculent laisse peu de marge de sécurité. Si la transformation échoue ou déçoit, le potentiel de baisse est significatif. Le cours a d'ailleurs reculé de plus de 6% lors de l'annonce des résultats 2024.
Incertitude de la restructuration : Le changement de CEO après seulement 18 mois témoigne de la difficulté du redressement. Les 850 millions d'euros de coûts de restructuration continueront à peser sur les résultats à court terme. La scission de la division glaces, bien que potentiellement créatrice de valeur, introduit une complexité supplémentaire.
Points positifs
Marges robustes : Un ROE de 28.78% et une marge opérationnelle de 18.4% (en amélioration de 170 points de base) démontrent que l'entreprise conserve un pouvoir de pricing fort et une efficacité opérationnelle solide. La marge brute s'est améliorée de 280 points de base en 2024.
Portefeuille de marques iconiques : Les 30 marques motrices (Dove, Knorr, Hellmann's, Vaseline, etc.) ont une valeur considérable et génèrent des cash-flows prévisibles. Ces marques ont surperformé avec une croissance de 5.3% en 2024.
Position défensive : Avec un bêta de 0.41, Unilever offre une stabilité appréciable en période de volatilité de marché. Les produits du quotidien (savons, shampooings, bouillons, détergents) sont peu cycliques et bénéficient d'une demande récurrente.
Retour aux actionnaires : Le Shareholder Yield de 5.63% (dividendes + rachats) reste correct. Le programme de rachat de 1.5 milliard d'euros pour le premier semestre 2025 devrait soutenir le cours.
Amélioration structurelle en cours : Si la restructuration réussit, les marges pourraient continuer à s'améliorer, libérant des capacités pour restaurer la croissance du dividende. Le plan d'économies de 800 millions d'euros sur trois ans devrait porter ses fruits à partir de 2025-2026.
Bénéfice sous-jacent en hausse : Malgré les charges exceptionnelles, le bénéfice net par action sous-jacent a progressé de 14.7% à 2.98 euros en 2024, témoignant de l'amélioration opérationnelle.
Verdict
Unilever s'apparente aujourd'hui davantage à une situation spéciale de turnaround qu'à une valeur de rendement stable. Le payout ratio excessif (78.74%) suggère qu'une stagnation, voire une réduction du dividende, est envisageable si les résultats ne s'améliorent pas rapidement. Pour un portefeuille FIRE axé sur la croissance régulière et prévisible des dividendes, ce profil est inadapté.
Un investisseur pourrait envisager Unilever uniquement dans une optique spéculative de retournement : si la restructuration aboutit (scission des glaces finalisée, économies réalisées, marges en expansion), le titre pourrait se revaloriser. Mais cette thèse nécessite une tolérance au risque élevée et un horizon de plusieurs années.
Questions fréquentes
Unilever va-t-elle réduire son dividende ?
Avec un payout ratio de 78.74% et des bénéfices en recul sur 12 mois glissants, le risque de coupe existe. Le programme de rachat d'actions de 1.5 milliard d'euros témoigne de la volonté de maintenir le retour aux actionnaires, mais la soutenabilité à moyen terme dépendra de l'amélioration des résultats opérationnels. Le nouveau CEO Fernando Fernandez devra arbitrer entre investissements dans la croissance et maintien du dividende.
Pourquoi Unilever a-t-elle changé de CEO si rapidement ?
Hein Schumacher a quitté ses fonctions après moins de deux ans (été 2023 - mars 2025) pour "accélérer la mise en œuvre" du plan de transformation. Malgré des progrès (marges en amélioration de 170 points de base, focus sur 30 marques, bénéfice sous-jacent +14.7%), le rythme du redressement ne satisfaisait pas les actionnaires, notamment l'investisseur activiste Nelson Peltz. Fernando Fernandez, qui dirigeait la division "beauté et bien-être" (la plus performante avec 22% du CA), est perçu comme mieux placé pour exécuter rapidement la stratégie.
Vaut-il mieux attendre la fin de la restructuration ?
Pour un investisseur axé sur les dividendes, oui. Attendre la finalisation de la scission des glaces (fin 2025), l'achèvement du programme de restructuration (2025-2026) et une visibilité accrue sur la croissance du dividende semble prudent. À ce stade, le profil risque-rendement n'est pas favorable pour un investisseur FIRE recherchant stabilité et prévisibilité. Le changement de CEO en février 2025 ajoute une incertitude supplémentaire sur l'exécution de la stratégie.
Quelle est la différence entre ULVR (Londres) et UNA (Amsterdam) ?
Unilever possède une double structure juridique : Unilever PLC côté à Londres (ticker ULVR) et Unilever NV côté à Amsterdam (ticker UNA). Depuis la fusion de la structure en 2020, les deux actions donnent les mêmes droits économiques. La principale différence réside dans la devise de cotation (GBP pour Londres, EUR pour Amsterdam) et les modalités de paiement du dividende. Les investisseurs européens privilégient souvent UNA pour éviter les frais de change.
Conclusion
Unilever traverse une période charnière. Le groupe dispose d'atouts indéniables : des marques iconiques, des marges solides (ROE 28.78%, marge opérationnelle 18.4% en amélioration), une position de leader sur plusieurs segments, et un caractère défensif apprécié en période d'incertitude (bêta 0.41). La stratégie de recentrage sur 30 marques motrices et la scission de la division glaces visent à créer deux entités plus agiles et mieux valorisées.
Cependant, pour un investisseur axé sur les dividendes et recherchant l'indépendance financière, les signaux d'alerte sont trop nombreux : payout ratio insoutenable (78.74%), croissance du dividende inexistante (0.72% sur 5 ans), bénéfices en recul (-18% TTM malgré un bénéfice sous-jacent +14.7%), et une restructuration coûteuse (850 millions d'euros en 2024) dont l'issue reste incertaine malgré le changement de CEO. La valorisation élevée (P/E 22.80, P/B 7.00) offre peu de marge de sécurité.
Unilever s'adresse aujourd'hui davantage aux investisseurs spéculatifs pariant sur un retournement réussi qu'aux investisseurs patrimoniaux cherchant un revenu passif croissant et prévisible. Pour ces derniers, il existe des alternatives plus attractives dans l'univers des aristocrates du dividende ou des actions défensives à croissance régulière.
Note : 2/5 étoiles – Ratio risque/rentabilité défavorable pour investisseurs axés sur les dividendes. À surveiller post-restructuration et après la finalisation de la scission des glaces fin 2025.
Sources et données
- Données financières : FactSet (décembre 2025) - ULVR:GBR en livres sterling (GBP)
- Rapport annuel Unilever 2024 : https://www.unilever.com/investors/annual-report-and-accounts/
- Communiqué résultats annuels 2024 (13 février 2025)
- Annonce scission glaces (19 mars 2024)
- Annonce changement de CEO (25 février 2025)
- Articles de presse : FashionNetwork France, Les Affaires, Boursorama, The Beauty Analyst, Morningstar France, Food Navigator, Premium Beauty News
En savoir plus sur dividendes
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J’utilise ses différents produits sans être conscient de la source. Merci pour toutes ces informations concernant la société Unilever. Au moins, j’ai maintenant une idée claire sur elle.
En terme de rendement, le dividende trimestriel est passé récemment à 0,2690 € par action.
J’obtiens plutôt un rendement de 3,3 % . Vous confirmez?
Sur Amsterdam il est passé à 0.22865 EUR.
Je me permet de corriger, c’est bien 0.2690€ par action qui sont versés.
Ok, après analyse j’ai constaté que Yahoo Finance et Morningstar donnent tout deux 0.22865 EUR
http://finance.yahoo.com/q/hp?s=UNA.AS&a=04&b=22&c=2006&d=10&e=27&f=2013&g=v
http://performance.morningstar.com/stock/performance-return.action?p=dividend_split_page&t=UNA®ion=NLD&culture=en-US
alors que le site d’Unilever donne 0.22690 EUR
http://www.unilever.com/investorrelations/shareholder_info/dividends/nvsharedividendhistory/
le rapport entre les deux est curieusement de 85%, ce qui me fait penser que Morningstar et Yahoo Finance considèrent la valeur du dividende nette d’impôt… un peu bizarre tout ça… je vais corriger mon algorithme sur cette valeur pour faire remonter le dividende au brut
Merci pour le fin coup d’oeil David