Mobilezone : bilan d’une recommandation qui a battu le marché

Dernière mise à jour : décembre 2025

Une recommandation qui a tenu ses promesses

En octobre 2017, dividinde analysait Mobilezone et recommandait l'action à 12.10 CHF. La thèse d'investissement : une small cap suisse sous-évaluée, avec un P/E attractif autour de 10, un dividende généreux de 5%, et un potentiel de croissance malgré l'endettement élevé lié à l'acquisition allemande.

Analyse Mobilezone 2025 : bilan de la recommandation dividinde d'octobre 2017, avec performance de 70.96% sur 8 ans battant le MSCI Switzerland

Huit ans plus tard, en décembre 2025, le moment est venu de faire le bilan. Spoiler : la recommandation a non seulement été profitable, mais elle a même surperformé l'indice de référence suisse, malgré un parcours pour le moins mouvementé.

Les chiffres qui comptent : performance 2017-2025

Voici les statistiques complètes de la performance depuis la recommandation d'octobre 2017 :

Mobilezone (recommandation dividinde) :

  • Performance totale : +70.96%
  • CAGR (rendement annualisé) : 6.81%
  • Volatilité : 27.62%
  • Drawdown maximum : -37.22%

MSCI Switzerland (benchmark) :

  • Performance totale : +59.00%
  • CAGR : 5.86%
  • Volatilité : 12.69%
  • Drawdown maximum : -29.33%

Surperformance : +11.96 points de performance totale, soit +0.95% de surperformance annuelle par rapport au marché suisse.

Le verdict est clair : la recommandation de dividinde était bonne. Un investisseur qui aurait suivi cette recommandation aurait battu le marché suisse de près de 1% par an, avec un rendement annualisé de 6.81% (dividendes réinvestis).

Bien sûr, cette surperformance s'est accompagnée d'une volatilité plus que double (27.62% vs 12.69%) et d'un drawdown plus important (-37% vs -29%). C'est le prix à payer pour une small cap dans un secteur concurrentiel. Mais au final, le risque supplémentaire a été récompensé.

Note technique : le stock split de 2018

Pour comprendre les chiffres de performance, il faut mentionner un événement corporatif important : Mobilezone a procédé à un stock split inhabituel le 15 mars 2018, avec un ratio de 509:482 (environ 1.056:1).

Cela signifie que pour 482 actions détenues, les actionnaires ont reçu 509 actions nouvelles. Ce split explique pourquoi les graphiques historiques non ajustés peuvent prêter à confusion. Le prix d'achat de 12.10 CHF mentionné par dividinde en octobre 2017 correspond bien au cours réel de l'époque (pré-split).

Les données de performance citées ci-dessus intègrent correctement ce split et les dividendes réinvestis.

Mobilezone aujourd'hui : les fondamentaux 2025

Fondé en 1999, Mobilezone est le premier distributeur indépendant de télécommunications en Suisse. L'entreprise opère 125 boutiques sous la marque mobilezone et propose des services d'opérateur virtuel (TalkTalk), de réparation de smartphones, ainsi que des solutions B2B pour les entreprises.

La transformation majeure de 2025 : après une décennie d'expansion internationale, Mobilezone a vendu l'intégralité de ses activités allemandes à l'opérateur Freenet pour 230 millions d'euros (214.3 millions CHF) en octobre 2025. L'entreprise se concentre désormais exclusivement sur le marché suisse.

Le parcours mouvementé 2017-2025 : chronologie

2015-2017 : L'expansion allemande

En 2015, Mobilezone avait acquis l'opérateur en ligne allemand einsAmobile (plateformes Deinhandy, Shop24). Cette acquisition visait à sortir du marché suisse saturé. Le chiffre d'affaires a explosé, passant de quelques centaines de millions à plus d'un milliard CHF, mais au prix d'une dilution significative des marges et d'un endettement élevé.

C'est dans ce contexte d'expansion agressive que dividinde émettait sa recommandation en octobre 2017, identifiant une valorisation attractive malgré les risques liés à la dette.

2018 : Stock split et consolidation

En mars 2018, Mobilezone procède à son stock split 509:482. L'entreprise continue son intégration des activités allemandes et améliore progressivement ses résultats.

2020 : Abandon de l'Autriche

Premier signal d'un recentrage stratégique : Mobilezone se retire du marché autrichien où l'entreprise n'arrivait pas à atteindre la masse critique nécessaire.

2022-2023 : Le pic boursier

L'action atteint son sommet historique autour de 15-17 CHF, portée par l'amélioration des résultats et l'optimisme des investisseurs sur les synergies allemandes. Pour les actionnaires ayant suivi la recommandation de 2017, c'était l'occasion d'empocher des gains de +40-50% (hors dividendes).

2024 : L'année difficile

En décembre 2024, Mobilezone émet un profit warning qui fait l'effet d'une bombe. Les activités allemandes sous-performent, la concurrence s'intensifie, les marges se compriment. Le bénéfice net chute de 65% en raison de charges exceptionnelles de 24.4 millions CHF.

Le cours plonge de 16.5% en une séance, passant de 14 CHF à environ 12 CHF. C'est le drawdown maximum de -37% mentionné dans les statistiques. Pour les actionnaires fidèles, c'est le moment de vérité : tenir ou vendre ?

Octobre 2025 : Le retour aux sources

Mobilezone annonce la vente de toutes ses activités allemandes à Freenet pour 230 millions d'euros. Le message de la direction est clair : l'aventure internationale est terminée, place au recentrage sur le marché suisse hautement profitable.

Sur les 10 ans de présence en Allemagne (2015-2025), l'entreprise aura généré environ 250 millions CHF d'EBIT cumulé. Un retour sur investissement modeste mais positif. L'Allemagne n'était ni un échec total, ni le succès espéré.

Performance financière récente : les chiffres

Résultats consolidés

Voici les principaux indicateurs financiers selon les données FactSet :

  • Chiffre d'affaires (exercice 2024) : 1 004.82 millions CHF (-0.40% vs 2023)
  • Chiffre d'affaires (TTM) : 954.83 millions CHF (-6.27%)
  • Bénéfice net (exercice 2024) : 16.98 millions CHF (-64.69% vs 2023)
  • Bénéfice net (TTM) : 14.34 millions CHF (-70.65%)
  • EBIT ajusté 2024 : 52.7 millions CHF (marge 5.2% vs 6.8% en 2023)
  • Marge nette (TTM) : 1.50%
  • Marge opérationnelle (TTM) : 4.19%

L'effondrement du bénéfice net s'explique par les 24.4 millions CHF de charges exceptionnelles, incluant la perte sur la vente d'einsAmobile (2.4 millions CHF) et des ajustements comptables sur les plateformes informatiques (15-20 millions CHF). En normalisant pour ces éléments, la rentabilité sous-jacente reste acceptable.

Activités suisses uniquement (2024)

  • Chiffre d'affaires Suisse : 276 millions CHF
  • EBITDA Suisse : 37.6 millions CHF
  • Marge EBIT Suisse : 11.7%
  • Nombre de boutiques : 125 magasins mobilezone

Les marges suisses (11.7%) sont près de 4x supérieures aux marges allemandes (3-3.5%), ce qui justifie pleinement le recentrage stratégique. Mobilezone redevient ce qu'elle était à l'origine : un champion local suisse hautement profitable.

Valorisation actuelle : décembre 2025

Au cours de 12.12 CHF, voici les métriques clés :

  • Capitalisation : 523 millions CHF
  • P/E (TTM) : 36.48 (industrie : 19.65)
  • P/S (TTM) : 0.55 (industrie : 0.45)
  • P/FCF (TTM) : 8.67 (industrie : 8.78)

Le P/E de 36 semble élevé, mais il est artificiellement gonflé par les charges exceptionnelles de 2024 qui ont temporairement écrasé le bénéfice net. En normalisant pour ces charges, le P/E se rapprocherait de 15-18, ce qui est plus raisonnable pour une société en transition.

Le ratio P/FCF de 8.67, parfaitement aligné avec l'industrie, suggère que l'action n'est ni chère ni bon marché à ce niveau. C'est une valorisation correcte basée sur la génération de cash-flow.

Dividende : la cerise sur le gâteau

L'un des piliers de la thèse d'investissement de dividinde en 2017 était le dividende attractif. Huit ans plus tard, ce pari a été largement gagnant.

Évolution du dividende :

  • 2017 : 0.60 CHF (rendement de 5.0% au prix d'achat)
  • 2025 : 0.90 CHF (rendement actuel de 7.43%)
  • Croissance : +50% en 8 ans, soit environ +5.2% annualisé

Point remarquable : malgré les difficultés de 2024 et la transformation stratégique, Mobilezone a maintenu son dividende à 0.90 CHF. La direction s'engage à le maintenir jusqu'en 2028. C'est un signal fort de confiance dans la capacité de génération de cash post-restructuration.

Le programme de rachat d'actions a toutefois été suspendu pour préserver les liquidités et réduire la dette avec le produit de la vente allemande.

Pour un investisseur qui aurait acheté en 2017 et conservé, le dividende cumulé s'élève à environ 6.00 CHF par action, soit 49.6% du prix d'achat initial. Combiné à l'appréciation du capital (même modeste), cela explique la performance totale de +71%.

Solidité financière : scores et ratios

  • Piotroski F-Score : 4/9 (moyen - qualité financière moyenne)
  • Altman Z-Score : 4.49 (bon - faible risque de faillite)
  • Couverture des intérêts (TTM) : 5.23x (industrie : 0.94x)
  • Beta (1 an) : 1.25 (volatilité supérieure au marché)
  • Volatilité annuelle : 34.45%

Le Z-Score solide de 4.49 indique que Mobilezone n'est pas en danger financier. La couverture des intérêts à 5.23x, bien supérieure à la moyenne sectorielle, confirme la capacité à honorer la dette malgré l'endettement passé.

Le Piotroski Score modeste de 4/9 reflète les turbulences récentes et la période de transition, mais n'est pas alarmant. C'est une entreprise qui se restructure, pas une entreprise en détresse.

Perspectives 2025-2028 : le nouveau Mobilezone

Avec la vente des activités allemandes finalisée en octobre 2025, Mobilezone entre dans une nouvelle ère. Le produit de la cession (214.3 millions CHF) servira à réduire l'endettement et potentiellement financer des acquisitions ciblées en Suisse.

Les objectifs de la direction pour les prochaines années :

  • EBIT attendu 2025 : 53-60 millions CHF
  • Marge EBIT Suisse visée : 11.0-12.0%
  • EBITDA 2028 cible : 70 millions CHF
  • Dividende maintenu : 0.90 CHF jusqu'en 2028 minimum
  • Ratio dette nette / EBITDA : maintenu sous 2.0x

Le marché suisse des télécommunications est mature et saturé, mais Mobilezone mise sur trois leviers de croissance :

  1. Revenus récurrents : Augmentation des services B2B (location de téléphones, gestion de flottes) et de l'activité MVNO (opérateur virtuel TalkTalk)
  2. Économie circulaire : Développement de l'activité de réparation et vente d'appareils reconditionnés, un segment en croissance
  3. Consolidation locale : Acquisitions stratégiques en Suisse pour renforcer la position de leader

L'abandon de l'Allemagne devrait améliorer significativement les marges à tous les niveaux (EBIT, EBITDA, marge nette), compensant largement la perte de volumes. Mobilezone vise une marge EBIT consolidée de 8-10% d'ici 2028, contre 5.2% en 2024.

Analyse : pourquoi la recommandation de dividinde a fonctionné

Avec le recul, que peut-on tirer de cette recommandation réussie ?

Ce qui a bien marché

  • Valorisation attractive de départ : Un P/E de 10 en 2017 laissait une marge de sécurité substantielle
  • Dividende généreux et croissant : Le rendement de 5% initial s'est avéré soutenable et a même augmenté à 0.90 CHF
  • Position de leader en Suisse : Mobilezone n'a jamais perdu son statut de #1 indépendant, même pendant les turbulences
  • Management pragmatique : La capacité à reconnaître l'échec relatif de l'Allemagne et à pivoter rapidement est un signe de bonne gouvernance
  • Génération de cash : Malgré les marges serrées, l'entreprise a toujours généré suffisamment de cash pour payer le dividende et rembourser la dette

Les défis rencontrés

  • Volatilité élevée : 27.62% de volatilité annuelle, c'est 2x le marché. Il fallait avoir l'estomac bien accroché
  • Drawdown important : -37% à un moment donné, surtout concentré fin 2024. Certains investisseurs ont probablement vendu au mauvais moment
  • Complexité stratégique : L'expansion puis le retrait d'Allemagne ont créé de l'incertitude et des charges exceptionnelles
  • Secteur concurrentiel : Le retail télécom reste un business difficile avec des marges structurellement faibles

Les leçons à retenir

Cette success story (modeste mais réelle) illustre plusieurs principes d'investissement value :

  1. La valorisation est le roi : Acheter à P/E 10 avec un dividende de 5% créait une marge de sécurité
  2. Les dividendes comptent : Sur 8 ans, le dividende a représenté environ 50% du prix d'achat initial
  3. La patience paie : Il fallait traverser les turbulences de 2024 pour récolter les fruits
  4. Les small caps peuvent surperformer : Mais au prix d'une volatilité nettement supérieure
  5. Ne jamais sous-estimer une marque locale forte : Mobilezone est resté #1 en Suisse malgré tout

Mon analyse pour 2025 : Hold ou Sell ?

Pour les actionnaires actuels (dont ceux qui ont suivi la recommandation de dividinde en 2017), la question est : faut-il conserver ou prendre ses bénéfices ?

Arguments pour HOLD :

  • Dividende attractif à 7.43%, maintenu jusqu'en 2028
  • Marges suisses élevées (11.7%) qui devraient encore s'améliorer
  • Bilan qui va se renforcer avec le produit de la vente allemande
  • Valorisation raisonnable (P/FCF de 8.67)
  • Position de leader en Suisse intacte

Arguments pour SELL (ou prendre des profits partiels) :

  • Performance de +71% atteinte, pourquoi être gourmand ?
  • Marché suisse mature avec croissance limitée
  • Concurrence intense (Swisscom, Salt, Sunrise, e-commerce)
  • Volatilité élevée qui va probablement persister
  • Opportunité de réallouer vers d'autres valeurs décotées

Mon conseil personnel : les actionnaires actuels peuvent raisonnablement conserver leurs positions (Hold) en surveillant étroitement l'évolution des marges suisses et la soutenabilité du dividende. Ceux qui préfèrent sécuriser leurs gains peuvent vendre 30-50% de leurs positions pour prendre des profits, tout en conservant une exposition au dividende généreux.

Pour un nouvel achat aujourd'hui à 12.12 CHF, je serais plus circonspect. La valorisation n'est plus aussi attractive qu'en 2017 (P/E normalisé autour de 15-18 vs 10 à l'époque). Le potentiel de croissance est limité par la maturité du marché suisse. Je préférerais attendre soit une correction vers 10-11 CHF, soit des preuves tangibles que la stratégie post-restructuration porte ses fruits.

FAQ : Questions fréquentes sur Mobilezone

La recommandation de dividinde en 2017 était-elle bonne ?

Oui, sans équivoque. Avec une performance totale de +70.96% et un CAGR de 6.81%, la recommandation a battu le MSCI Switzerland (5.86% CAGR) de près de 1% par an. Le risque supplémentaire (volatilité de 27.62%) a été récompensé.

Mobilezone verse-t-il toujours un dividende ?

Oui, Mobilezone a maintenu son dividende à 0.90 CHF pour l'exercice 2024 et prévoit de le maintenir jusqu'en 2028. Au cours actuel de 12.12 CHF, cela représente un rendement de 7.43%.

Qu'est-il arrivé aux activités allemandes ?

En octobre 2025, Mobilezone a vendu toutes ses activités allemandes à Freenet pour 230 millions d'euros. L'entreprise se recentre désormais exclusivement sur le marché suisse, plus profitable (marges de 11.7% vs 3-3.5% en Allemagne).

Y a-t-il eu un stock split ?

Oui, en mars 2018, Mobilezone a procédé à un stock split inhabituel avec un ratio de 509:482 (environ 1.056:1). Toutes les données de performance historiques doivent être ajustées pour ce split.

Mobilezone est-il un bon investissement pour 2025 ?

Pour les actionnaires existants depuis 2017-2020, c'est un Hold raisonnable avec un dividende attractif. Pour un nouvel achat, la valorisation n'est plus aussi alléchante qu'en 2017. Le potentiel de croissance est limité mais le dividende de 7.43% reste séduisant pour les investisseurs orientés revenus.

Quelle est la différence entre les deux ISIN (CH0012583404 vs CH0276837694) ?

Il y a eu un changement d'ISIN, probablement lié à une restructuration corporative ou au changement de statut de l'action. L'ISIN actuel est CH0276837694. Les deux font référence à la même entreprise Mobilezone Holding AG.

Conclusion : une success story modeste mais réelle

La recommandation de dividinde en octobre 2017 illustre parfaitement ce qu'est l'investissement value : identifier une entreprise décotée, acheter avec une marge de sécurité, encaisser les dividendes, et avoir la patience de traverser les turbulences.

Mobilezone n'a pas été un home run spectaculaire comme certains tech stocks. Mais avec +71% de performance totale sur 8 ans et un dividende qui a augmenté de 50%, c'est exactement le type de résultat que recherche un investisseur value patient.

L'entreprise est aujourd'hui à un tournant. L'abandon de l'expansion internationale et le retour aux fondamentaux suisses peuvent sembler être un aveu d'échec. Mais c'est aussi une décision pragmatique qui devrait améliorer la profitabilité et simplifier le modèle d'affaires.

Pour les actionnaires qui ont suivi dividinde en 2017 : félicitations, vous avez battu le marché suisse. Pour ceux qui envisagent d'acheter maintenant : soyez conscients que vous n'achetez plus au même prix attractif qu'en 2017, même si le dividende généreux reste un argument de poids.

Comme toujours sur dividendes.ch, nous partageons nos analyses de manière transparente, avec les bons et les moins bons résultats. Cette fois, c'est un bon résultat qu'il faut célébrer, tout en restant lucide sur les défis à venir.

Sources et données

Données financières et performance issues de FactSet.

Communiqués et rapports officiels :


En savoir plus sur dividendes

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

7 réflexions sur “Mobilezone : bilan d’une recommandation qui a battu le marché”

  1. Merci dividinde pour cette très belle analyse de Mobilezone.

    J’aime assez bien cette société également et je la suis depuis pas mal de temps également.
    Dans les points très positifs effectivement on trouve le prix, très attractif, tant du point de vue de bénéfices que du dividende.
    L’endettement peut effectivement rebuter certains investisseurs, mais personnellement ce n’est pas vraiment ça qui me dérange, d’autant que la situation est en cours d’amélioration. Et puis une société endettée, c’est à la fois un risque, mais aussi une opportunité car si l’endettement est utilisé à bon escient, alors on bénéfice d’un effet de levier sur son investissement.

    Ce qui m’ennuie plus ce sont les réserves de liquidités non seulement assez faibles, mais de plus qui suivent une tendance baissière. Comme tu l’as souligné, la marge est également en baisse, ce qui est aussi le cas du rendement des actifs. Je pense que ces derniers points expliquent la baisse du cours ces dernières années. Cette tendance baissière du cours n’est pas non plus idéale… on attrape pas un couteau qui tombe comme dit le dicton 🙂

    Donc, oui le prix est intéressant, mais personnellement j’attendrais encore jusqu’à l’année prochaine pour voir si les points « noirs » du point de vue des fondamentaux s’améliorent.

  2. D’un autre côté, si tu laisses tomber le couteau il risque de se planter dans ton pied… 😉

    Je comprends ce que tu dis et on peut effectivement jouer la carte de la prudence et attendre de voir l’évolution des fondamentaux, avec le risque de payer à ce moment 20 ou 30% de plus.

    Ici j’ai préféré acheter quand „il y a du sang dans les rues“ et profiter d’un prix déprimé. Mobilezone génère un cash flow important qui devrait permettre de renflouer les caisses rapidement.

  3. Je connaissais acheter au son du canon, mais pas quand « il y a du sang dans les rues » 🙂
    Dans 50 ans tu seras cité dans les manuels des investisseurs 😉

  4. Non non, c’est pas de moi, mais du baron de Rotschild: « The time to buy is when there’s blood in the streets ». 🙂

  5. J’ai googlé pour vérifier cette citation et j’ai vu que mes souvenirs n’étaient qu’à moitié exacts.

    Le baron Edmond de Rothschild parlait en fait d’immobilier et non de bourse: « Quand le sang coule dans la rue, il faut investir dans la pierre ».

    Il semblerait que ce soit John Rockefeller (dont la famille a créé la Standard Oil, devenue Exxon Mobil) qui a repris cette citation pour la bourse.

    Et des petits malins ont détourné la phrase du baron de Rothschild en: « Quand le sang coule dans la rue, il faut investir dans la pierre tombale » 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *