Investir pour la liberté : l’herbe est plus verte ici

Article original rédigé par dividinde en novembre 2019 et remis à jour par mes soins en novembre 2025

Non, cet article ne parle pas de cannabis, mais d'une vérité que j'ai mis des années à comprendre : la course aux possessions matérielles est un piège. Après 25 ans d'investissement et une indépendance financière atteinte progressivement entre 40 et 50 ans, je peux affirmer que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Elle est plus verte là où vous cultivez votre liberté financière.

Comparaison visuelle entre accumulation matérielle stressante et liberté par dividendes

Le piège des comparaisons matérielles

Vous connaissez certainement ces personnes qui dépensent tout leur salaire mais ne sont jamais satisfaites. Elles en veulent toujours plus et envient sans cesse ce qu'ont les autres.

"T'as vu sa nouvelle voiture ? Il doit gagner un de ces salaires ! Et quelle belle maison !"

Cette spirale ne s'arrête jamais. Dès qu'un objectif matériel est atteint, un nouveau apparaît. La promotion devient insuffisante face à celle du collègue. La voiture neuve perd son attrait quand le voisin achète un modèle supérieur. Le cycle recommence, inlassablement.

Après 25 ans d'observation des comportements financiers, je constate que les personnes les plus satisfaites ne sont jamais celles qui gagnent le plus. Ce sont celles qui ont défini ce qu'est "assez" pour elles et qui ont cessé de regarder constamment par-dessus la clôture.

Le coût psychologique de l'envie

Les comparaisons sociales ont un prix réel. Les recherches en psychologie démontrent que les personnes qui se comparent fréquemment aux autres sont plus susceptibles de ressentir de l'envie, de la culpabilité, des regrets et une attitude défensive. L'utilisation passive des réseaux sociaux, où l'on observe constamment les réussites des autres, est directement liée à une diminution de la satisfaction de vie.

Le paradoxe matérialiste :

Plus vous possédez d'objets, moins vous êtes libres. Chaque possession supplémentaire apporte son lot de responsabilités, coûts d'entretien, anxiété de perte. Cette BMW dans votre garage ? Elle exige des assurances coûteuses, un garage sécurisé, l'inquiétude des rayures. Cette montre de luxe ? La peur du vol, l'assurance spéciale, l'entretien régulier chez l'horloger.

Il est vrai que beaucoup de personnes sont bien plus riches que moi. Mais je n'oublie jamais que bien plus encore en ont beaucoup moins. Certains n'ont même pas de quoi se nourrir ou dormir au chaud. Cette perspective change radicalement la perception de ce que nous possédons.

L'effet pervers des comparaisons :

Comparer vers le haut génère frustration et sentiment d'échec. Comparer vers le bas peut créer une fausse satisfaction temporaire, mais ne construit rien de durable. Les deux directions sont des impasses qui éloignent de l'essentiel : construire sa propre liberté financière.

Investir pour la liberté plutôt que pour paraître

Je me sens bien dans ma peau parce que je suis satisfait de ce que j'ai. Je ne ressens pas le besoin d'en avoir toujours plus. « Assez » est un mot magique que j'ai appris à prononcer.

Les dividendes comme outil de liberté

Investir aujourd'hui me donne les moyens d'obtenir demain ce qu'il y a de plus précieux à mes yeux : la possibilité de faire ce que je veux de mon temps sans avoir à attendre mes 65 ans.

Exemple concret :

  • Voiture de luxe à 80 000 CHF : dépréciation de 40 % en 3 ans = perte de 32 000 CHF
  • Ces 80 000 CHF investis à 4 % de rendement : 3 200 CHF de revenus annuels passifs
  • Sur 30 ans avec réinvestissement : environ 260 000 CHF de capital

Le choix est clair : une illusion sociale temporaire ou des années de liberté ?

Calcul concret : combien pour être libre ?

Avec la règle des 4 %, voici ce que représente la liberté financière :

Dépenses annuellesCapital nécessaire (4%)Dividendes mensuels
40 000 CHF1 000 000 CHF3 333 CHF
60 000 CHF1 500 000 CHF5 000 CHF
80 000 CHF2 000 000 CHF6 667 CHF

Chaque franc investi vous rapproche de cette liberté. Chaque franc dépensé en futilités vous en éloigne.

Du matérialisme à la liberté financière

Mon parcours vers l'acceptation

Je n'ai pas toujours vu les choses ainsi. J'ai changé en même temps que mon rapport avec l'argent a changé. Envie et jalousie n'apportent que frustration.

Je suis reconnaissant d'avoir découvert le potentiel illimité des actions et d'avoir les moyens financiers d'investir. Cette reconnaissance transforme complètement la perception de la richesse.

Les trois piliers de ma transformation :

  1. Acceptation : Définir ce qu'est "assez" pour moi
  2. Investissement : Rediriger l'énergie vers la construction de liberté
  3. Gratitude : Apprécier le chemin parcouru plutôt que la distance restante

Ne cherchez pas le bonheur dans la futilité des possessions matérielles : il ne s'y cache pas.

FAQ : Gratitude et investissement

Comment arrêter de me comparer aux autres ?
Focalisez-vous sur votre propre progression. Tenez un journal mensuel de votre taux d'épargne et de vos dividendes croissants. La comparaison pertinente est entre vous aujourd'hui et vous il y a un an.

Est-ce que cela signifie vivre comme un moine ?
Absolument pas. Il s'agit de dépenser intentionnellement sur ce qui apporte réellement de la valeur à votre vie, pas d'impressionner les autres. J'ai atteint le FIRE en vivant bien, pas en me privant.

Combien faut-il investir par mois pour y arriver ?
Cela dépend de votre objectif de liberté et de votre horizon. Avec 1 500 CHF/mois investis à 7 % annuel sur 20 ans, vous atteignez environ 650 000 CHF. Adaptez selon vos chiffres personnels.

Comment rester motivé sur le long terme ?
Visualisez concrètement votre liberté : combien d'années de travail en moins ? Quels projets pourrez-vous réaliser ? La liberté de temps est infiniment plus précieuse qu'une voiture neuve.

Conclusion : Cultiver votre propre jardin

L'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Elle est plus verte là où vous faites pousser des dividendes.

Plus vous collectionnez de dividendes, plus vous êtes libres.

Chaque décision d'investissement aujourd'hui achète des heures, des jours, des années de liberté demain. C'est cette perspective qui transforme la frustration des comparaisons en gratitude pour le chemin parcouru.


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12 réflexions sur “Investir pour la liberté : l’herbe est plus verte ici”

  1. Quel plaisir de te relire frérot.
    On est toujours le riche (ou le pauvre) de quelqu’un.
    On peut être riche et vivre comme un pauvre et vice-versa.

    1. C’est vrai et c’est pourquoi je souhaitais rappeler l’importance d’être content et reconnaissant pour tout ce que l’on a et de ne pas considérer par exemple le fait d’avoir assez à manger ou d’être en bonne santé comme des acquis.

      Je me souviendrai toujours d’une rencontre faite en Afrique où cette personne m’avait dit: « Rien que le fait d’être né en Suisse c’est déjà comme avoir eu 6 bons numéros au loto ».

  2. Merci pour cette prose tout en sagesse.
    En particulier, je relève ta phrase « Plus vous possédez d’objets et moins vous êtes libres. », qui est très vraie.
    De même pour la phrase « Se comparer aux autres n’apporte rien d’autre que de la frustration. »; malheureusement, l’humain a tendance à raisonner en valeur relative et pas absolue, et donc à se comparer plutôt qu’à regarder ce qu’il a. Et internet a multiplié les possibilités de se comparer (pensons à ceux qui étalent leur vie réelle, enjolivée ou inventée).
    Pour moi, la vraie richesse n’est pas forcément matérielle: la vraie richesse est la liberté. Mais la liberté passe par des moyens financiers permettant de s’affranchir d’obligations, contingences et autres contraintes. Ceci dit, la liberté est aussi de s’offrir ce que l’on souhaite (pour soi, et pas pour la galerie).

    1. Il me semble que cette tendance à se comparer aux autres est malheureusement presque innée chez l’homme et qu’il faut « désapprendre » ce comportement. Je le vois beaucoup avec mes enfants qui relèvent souvent ce qu’ont leurs copains plutôt que d’être satisfaits avec ce qu’ils ont.

      Je pense que c’est surtout avec l’âge et l’expérience qu’on réalise véritablement qu’au final on a dans son propre jardin l’herbe qu’on fait pousser et qu’on entretient. Autrement dit, celle qu’on a choisi et qu’on mérite.

  3. Bien dit! J’ai souvent l’impression que bien des personnes, surtout en Suisse, ne se rendent pas compte de la chance qu’on a d’être résident de ce pays ou d’autres d’ailleurs en Europe qui fonctionnent bien sous beaucoup d’aspects… Beaucoup de râleurs n’ont pas assez voyagés.

    1. Remarque très pertinente Bientôt! Les voyages élargissent les horizons et nous montrent à quel point nous sommes gâtés. Malheureusement le bonheur est bien souvent inversement corrélé au niveau de richesse (on pense par exemple au taux de suicide au Japon) et dans un pays tel que la Suisse beaucoup de personnes « se plaignent à un haut niveau » plutôt que de réaliser la chance qu’elles ont.

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