Shareholder yield : outil défensif ou stratégie gagnante ?

Cet article est une mise à jour de l'article original de Martin Raymond publié en 2015. Les conclusions présentées ici s'appuient sur des backtests couvrant la période 2003-2024 et diffèrent sensiblement de l'optimisme initial.

Le Shareholder yield : dividende + rachat d'actions

En 2015, le shareholder yield était présenté sur ce blog comme "le secret le mieux gardé en Bourse", capable de générer des rendements annualisés de 22,6% contre 11,7% pour le S&P 500. Une décennie plus tard, avec 20 ans de données supplémentaires, il est temps de confronter cette promesse à la réalité des marchés.

Spoiler : le shareholder yield n'est pas la formule magique annoncée. Mais il reste un outil précieux pour qui comprend ses vraies forces et ses limites.

Qu'est-ce que le shareholder yield ?

Commençons par les bases. Le shareholder yield mesure le total de ce qu'une entreprise restitue à ses actionnaires en combinant deux flux :

  • Le rendement du dividende : les liquidités directement versées
  • Le taux de rachat d'actions : le pourcentage d'actions rachetées sur le marché

Formule : Shareholder Yield = Rendement dividende + Taux de rachat d'actions

Exemple : Une entreprise verse 3% de dividende et rachète 4% de ses actions → Shareholder yield de 7%.

Pourquoi ajouter les rachats d'actions ?

Quand une entreprise rachète ses actions, elle réduit le nombre d'actions en circulation. Résultat : le bénéfice par action augmente mécaniquement, et les actionnaires restants possèdent une part plus importante de l'entreprise, sans taxation immédiate (contrairement aux dividendes).

En théorie, c'est brillant. En pratique, c'est plus compliqué.

La promesse initiale (2015) : des rendements exceptionnels

L'article original citait des données spectaculaires pour la période 1984-2004 :

  • Top 10 titres S&P 500 par shareholder yield : 22,6% annualisé
  • S&P 500 : 11,7% annualisé
  • Surperformance : +10,9% par an

De quoi placer cette stratégie aux côtés des grands investisseurs de ce monde, comme le suggérait Martin Raymond. Mais qu'en est-il sur les 20 dernières années ?

La réalité des backtests (2003-2024) : résultats nuancés

J'ai effectué mes propres backtests sur trois zones géographiques pour la période 2003-2024. Les résultats sont beaucoup moins flatteurs que promis.

Marché américain : échec sur le critère "battre le marché"

Sur le marché US, sélectionner les actions du centile le plus élevé de shareholder yield ne permet pas de battre le marché. Les centiles supérieurs affichent une sur-performance nulle voire très légèrement négative. Pour battre (un peu) le marché il faudrait plutôt se focaliser sur les sociétés qui affichent un Shareholder Yield supérieur à la médiane, mais pas trop élevé (centiles 60 à 90).

Le coupable ? Les dividend traps.

Un dividend trap (ou "piège à dividende") est une action qui affiche un rendement élevé non pas parce que l'entreprise est généreuse, mais parce que son cours s'effondre. Le dividende reste nominalement stable, mais exprimé en pourcentage d'un cours en chute libre, il paraît artificiellement attractif.

Résultat : les centiles supérieurs de shareholder yield aux USA sont pollués par des entreprises en déclin structurel qui versent encore des dividendes (secteur pétrolier en difficulté, télécoms obsolètes, retailers en faillite). Ces entreprises ont affiché une sous-performance de -7% par rapport à l'indice, avec un CAGR négatif de -1% sur les 20 années de backtest.

Point positif : Le shareholder yield reste efficace pour filtrer les très mauvais titres. Les actions à SY très faible (ou négatif) sous-performent massivement. Mais les meilleurs titres ne se trouvent pas dans le centile supérieur, plutôt dans les centiles 60-90.

Marché européen : léger avantage

En Europe, la stratégie donne de meilleurs résultats :

  • Centile supérieur de shareholder yield : +1,8% de surperformance vs marché européen
  • Moins de dividend traps qu'aux USA

Le gain reste modeste, mais au moins positif.

Marché suisse : le meilleur compromis

Sur le marché helvétique (échantillon plus petit, j'ai utilisé des déciles plutôt que des centiles) :

  • Décile supérieur : +2,14% de surperformance vs SMI
  • Entreprises suisses plus disciplinées dans leurs rachats
  • Moins de volatilité sectorielle

C'est le marché où la stratégie fonctionne le mieux, sans pour autant être révolutionnaire.

Synthèse : ce que le shareholder yield fait vraiment

MarchéPerformance centile/décile sup.Conclusion
USA+0% vs indice❌ Ne bat pas le marché
✅ Filtre les pires titres
Europe+1,8% vs indice✅ Léger avantage défensif + offensif
Suisse+2,14% vs SMI✅ Meilleur compromis risque/rendement

Mon analyse après 25 ans de pratique :

  • USA : Utiliser le SY comme filtre négatif (éliminer les SY très bas), mais ne PAS chercher les SY les plus élevés.
  • Europe et Suisse : Le SY garde une valeur prédictive modérée. Utilisable en combinaison avec d'autres facteurs.

Pourquoi le shareholder yield déçoit-il aux USA ?

Trois facteurs expliquent l'échec de la stratégie sur le marché américain :

1. L'explosion des dividend traps

Certains secteurs traditionnellement généreux en dividendes (énergie, télécoms, utilities) ont connu des disruptions majeures. Résultat : des entreprises en déclin maintiennent artificiellement leurs dividendes pour rassurer les actionnaires, créant des rendements élevés sur des cours qui s'effondrent.

2. Les rachats opportunistes vs systématiques

Certaines entreprises américaines ont massivement racheté leurs actions durant le bull market 2009-2021, souvent à des valorisations élevées (destruction de valeur). Les entreprises qui rachètent le plus ne sont pas nécessairement les mieux gérées, juste celles avec le plus de cash disponible.

3. Le biais sectoriel

Les hauts shareholder yields se concentrent dans des secteurs matures ou en déclin (banques régionales, énergie fossile, retail physique). Ces secteurs sous-performent structurellement depuis 20 ans face à la tech et la santé.

Comment utiliser intelligemment le shareholder yield ?

Plutôt que d'abandonner complètement le concept, voici comment l'utiliser aujourd'hui dans les analyses :

Approche défensive : filtrer les pièges

  1. Éliminer les SY négatifs : entreprises qui diluent leurs actionnaires (émissions d'actions) ET ne versent pas/peu de dividendes
  2. Se méfier des SY extrêmes (>12-15%) : souvent signe de détresse (dividend trap + rachats désespérés)
  3. Privilégier la stabilité : SY constant sur 3-5 ans plutôt qu'une année exceptionnelle

Approche offensive : combiner avec d'autres facteurs

Le shareholder yield ne fonctionne correctement que combiné à d'autres critères, par exemple :

  • Free cash-flow positif et croissant (vérifier la soutenabilité)
  • Payout ratio raisonnable (<70% pour dividende + rachats)
  • P/E ou P/B modéré : éviter de payer trop cher

Vérifier la réalité des rachats

Essentiel : ne jamais se fier aux annonces de programmes de rachats. Beaucoup d'entreprises annoncent sans exécuter, ou rachètent uniquement pour compenser la dilution des stock-options.

Méthode de vérification : Comparer le "shares outstanding" (actions en circulation) dans les rapports annuels successifs. Si le nombre ne baisse pas, les rachats sont fictifs ou compensent la dilution.

Le cas particulier de la Suisse

Pourquoi le shareholder yield fonctionne-t-il mieux en Suisse ?

  • Discipline financière : entreprises suisses rachètent moins fréquemment, mais de façon plus opportuniste
  • Moins de dividend traps : les entreprises du SMI sont prudentes par rapport au paiement de leurs dividendes

Pour un investisseur basé en Suisse, utiliser le shareholder yield sur le marché domestique reste donc pertinent, surtout combiné avec une analyse fondamentale solide.

Exemples concrets à éviter vs privilégier

Pièges typiques (dividend traps avec SY élevé)

Profil à éviter :

  • Rendement dividende >7%
  • Cours en baisse régulière sur plus de 12 mois
  • Payout ratio en progression et se rapprochant de 100%
  • Secteur en déclin structurel

Cas intéressants (SY modéré mais soutenable)

Profil à privilégier :

  • Shareholder yield 5-8% (dividende 2-3% + rachats 3-5%)
  • Free cash-flow stable ou croissant
  • Payout ratio <70%
  • Historique de rachats opportunistes (concentrés lors de corrections)
  • Bilan solide (dette maîtrisée)

Questions fréquentes

Pourquoi les résultats diffèrent-ils de l'article de 2015 ?

Plusieurs facteurs expliquent l'écart :

  • Période différente : Les marchés ont changé (bull market post-2008, taux d'intérêt ultra-bas jusqu'en 2022) => plus d'appétit pour le risque, les plus-value et les entreprises technologiques
  • Popularisation de la stratégie : ce qui fonctionnait quand personne ne le savait cesse parfois de fonctionner quand tout le monde l'applique
  • Évolution des rachats : devenus systématiques plutôt qu'opportunistes, perdant leur valeur de signal

Le shareholder yield est-il devenu inutile ?

Non, mais son usage a évolué. Il reste un excellent filtre défensif pour éliminer les entreprises qui détruisent de la valeur (SY négatif ou très faible). En revanche, il ne garantit plus la surperformance quand on vise les SY les plus élevés, surtout aux USA.

Faut-il privilégier dividendes ou rachats ?

Un équilibre est idéal. Un SY de 7% composé de 3,5% dividende + 3,5% rachats est plus sain qu'un 7% provenant uniquement de l'un ou l'autre. Cela témoigne d'une allocation de capital flexible.

Méfiance : Un SY élevé porté uniquement par le dividende (ex: 10% dividende + 0% rachats) est souvent un dividend trap.

Mes conclusions après 25 ans de pratique

Le shareholder yield n'est pas le "secret le mieux gardé en Bourse" promis en 2015. C'est un outil parmi d'autres, avec ses forces et ses faiblesses :

Forces :

  • Excellent filtre pour éliminer les entreprises destructrices de valeur
  • Fonctionne encore modérément en Europe et Suisse
  • Combine flux tangibles (dividendes) et actions concrètes (rachats)

⚠️ Limites :

  • Ne bat plus le marché américain
  • Pollué par les dividend traps dans les centiles extrêmes

Usage : l'intègrer comme critère secondaire dans les screenings quantitatifs, jamais comme critère unique.

Pour les investisseurs suisses, le shareholder yield garde une pertinence supérieure sur le marché domestique, où il peut encore apporter un léger avantage (+2% annualisé).

Une question sur votre propre sélection d'actions ? Partagez votre analyse en commentaires, je serai ravi d'échanger sur vos critères de sélection.


En savoir plus sur dividendes

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22 réflexions sur “Shareholder yield : outil défensif ou stratégie gagnante ?”

  1. Merci Martin pour cet article interessant ,
    Quel est le meilleur screener pour lister les entreprises qui procedent
    à ces rachats d actions dans l intéret de l’actionnaire individuel ,,,,, ??

    1. Martin l'investisseur autonome

      Bonjour Guyem,
      Le ratio shareholder yield n’est pas très diffusé sur les sites financiers sur le web. Pour ma part, je le calcule personnellement por chacun des titres auxquels je m’intéresse.

      Martin

  2. Très théorique tout ca…

    Contrairement aux dividendes qui finissent dans les poches de l’actionnaire, le rachat d’actions n’est qu’un rendement théorique. Les grands gagnants des rachats d’actions sont les dirigeants qui ont un bonus sur l’EPS (earnings per share), car la diminution du nombre d’actions en circulation permet d’augmenter le revenu par action….encore faut-il que les actions soit détruites et pas seulement gardées en trésorerie au bilan…pour la rémunération du management par exemple.
    De plus, une entreprise peut très bien émettre des actions quelque temps après le rachat. Ca arrive parfois.

    1. Martin l'investisseur autonome

      Cher Birdienumnum,
      Voilà pourquoi j’en parle dans l’article. En effet, il faut toujours rester aux aguets car pour certains dirigeants, les rachats d’actions sont des attrape-nigauds qui ne servent, en bout de compte, que leurs intérêts personnels.

      Il faut toujours s’assurer que les actions rachetées sont annulées et que le nombre d’actions en circulation diminue vraiment d’un exercice à l’autre. Dans le cas contraire, tout ça n’est qu’un mirage inefficace.

    2. Il n’y a rien de théorique là-dedans Birdienumnum.

      En tant que copropriétaire de l’entreprise, ce que vous êtes de fait en tant qu’actionnaire, vous détenez une participation (en % du capital).
      Avec moins d’actions sur le marché, votre participation augmente.
      Pour imager, si vous divisez une tarte en 16 ou 8 vous vous apercevrez bien vite que la part de tarte ne prendra pas tout à fait la même place dans
      votre assiette.
      A l’avenir vous aurez une plus grosse proportion des bénéfices, ce qui est toujours appréciable, et il en coûtera moins cher à l’entreprise pour verser un dividende…normal il y a moins d’actions en circulation.
      De plus, le rachat d’actions est neutre fiscalement, ce qui est plutôt intéressant dans une perspective à long terme.
      Je préfère largement qu’une entreprise rachète ses actions plutôt qu’elle se lance des programmes dispendieux et hasardeux de diversification, d’acquisition surpayées ou autres drôleries du même genre.
      Le seul bémol, bien entendu, est de savoir à quel niveau de valorisation l’entreprise rachète des actions. L’histoire est semée d’exemple de rachat destructeur de valeur pour les actionnaires.

      Un autre avantage majeur est que cela donne de la souplesse à l’entreprise dans l’allocation de capital. Autant il sera toujours mal vu par Mr le Marché qu’une entreprise baisse ou coupe son dividende, autant cela ne posera aucun problème pour un programme de rachats d’actions.
      Les entreprises qui usent des deux dispositifs peuvent ainsi jongler à l’envie en fonction des circonstances du moment.

      Je vous laisse apprécier le résultat de ce backtest sur la question, les résultats se passent de commentaires.

      Je vous encourage vivement à lire « The Outsiders », vous changerez sans doute d’avis. Ce livre est un must-read.
      Il dresse notamment le portrait de manager d’exception tel Henry Singleton qui racheta 90% des actions de Teledyne. Les actionnaires qui lui ont fait confiance peuvent lui faire une statue dans leur jardin.
      Idem avec JohnMalone & TCI/Liberty , Bill Stiritz & , Bill Anders & Purina.

      Ceci dit, il faut bien entendu être vigilant sur les deux points que vous soulevez : annulation réelle des actions et objectif du programme de rachats.

      Au fait, merci Martin pour l’article ;).

      1. Bonjour !

        quand le rachat d’actions a lieu parce que la société ne ses plus quoi faire des ses sur abondantes liquidités, c’est bon signe !
        Si c’est juste pour plaire aux actionnaires, attention…

  3. Martin,

    Article vraiment très intéressant et qui a du bon sens. Je vais commencer à évaluer quelques sociétés en suivant votre shareholder yield.

    Que pensez-vous de PM (Philip Morris) qui a un programme de rachat d’actions très élevé et qui a un dividende élevé.

    Bonne soirée, RA50

    1. Martin l'investisseur autonome

      Malheureusement RA50, Philip Morris ne fait pas partie de mon univers de titres en suivi. Le secteur dans le quel œuvre la compagnie (le tabac) est, à mon humble avis, un secteur en déclin, quoique l’arrivée de la cigarette électronique va peut-être aider mais pour l’instant sont impact sur les ventes de la société est beaucoup trop minime pour être utilisé comme catalyseur à une prise de position dans l’entreprise.

      Une continuité solide de la croissance sur plusieurs années doit être envisagée pour permettre à la société de continuer à verser un bon dividende et procéder au rachat d’actions sur le marché. Pour moi, vu ma connaissance limitée du secteur d’affaires je préfère rester sur les lignes de côté.

      Martin

      1. Salut Martin
        merci pour cet article intéressant. Je ne suis pas tout à fait d’accord concernant la cigarette, elle vit une période de crise, comme la malbouffe, mais je pense qu’elle saura rebondir. N’oublions pas que c’est un secteur qui dégage des marges importantes et qui donc permet de payer de juteux dividendes. Les gens, surtout quand les choses vont mal, ont une fâcheuse tendance à se rabattre sur le tabac, l’alcool et la bouffe. L’être humain est ainsi fait, et ce n’est pas toutes les campagnes de sensibilisation qui y changeront quelque chose. Je ne dis pas que c’est bien, c’est même malheureux quelque part, mais c’est comme ça. Et puis bon, on ne peut pas non plus toujours être parfait… un peu de vice c’est bien aussi.

      2. Martin l'investisseur autonome

        Salut Jérôme! Je ne sais pour vous autres en Europe mais ici au Canada, les adeptes de la cigarettes sont nettement en décroissance.

        Contrairement à toi, je pense que les campagnes anti-tabac font leur œuvre réduisant à travers les années le nombre de fumeurs, mais plusieurs entreprises ont réussis dans l’histoire à générer de la croissance dans un marché en décroissance.

        Donc, ce n’est pas peine perdue.

        Martin

  4. @Jerome : je ne pense pas que la cigarette vivent une crise. Il y a plein de pays en voie de développement qui réclament la cigarette 🙂 !

    Sinon, 7% c’est un rendement, mais pourquoi ne pas préférer prendre 20% de PV, soit des années de dividendes ?

  5. A mon avis, il y a quand même beaucoup de secteurs autres que les cigarettiers qui devraient s’inquiéter pour leur avenir.

    La population mondiale croît et les impératifs de santé ne sont pas au même niveau en occident (Amérique du Nord + Europe) et dans les payes émergents.
    Lors d’un voyage en Chine j’ai été sidéré du nombre de gens qui fumaient.

    1. Martin l'investisseur autonome

      Très bon point Étienne, en ce qui a trait aux pays émergents et aux nombres de fumeurs qui s’y trouve, ça mérite une réflexion plus approfondie de ma part.

      Merci!

      Martin

      1. Pourquoi vouloir absolument un secteur en croissance, et « hype »?
        Le tabac, c’est tabou, nombre d’investisseurs ne veulent pas toucher aux cigarettiers, pour d’evidentes raisons morales….tant mieux! Pas de valorisations bullesques !
        Un secteur en décroissance…pas sûr, mais après tout:tant mieux si c’est le cas!
        En effet:quel est le risque de voir arriver un nouvel entrant dans un secteur à croissance faible, voire negative, dans lequel reigne un oligopole de quelques énormes sociétés archi-rentables?le business est juste parfait:on vend la peau du cul ce qui coûte une misère à produire,on peut se passer de recherche et développement,de publicité,le client est « lié » au produit, et aucun nouveau concurrent pour remettre tout ça en cause! Et si le secteur venait à vraiment souffrir…on verrait sans doute une consolidation du secteur!

      2. Entièrement d’accord Yoshi !

        De nombreuses entreprises exercent dans des secteurs normalement peu « réputés » comme étant attractifs pour leur dividende.
        Par exemple Genuine Parts (un équipementier auto) ou Nucor (sidérurgie).
        En France, Touax (transport de marchandises) verse un dividende depuis 1906.

        De nombreuses banques régionales US ou en France (caisses régionales du crédit agricole) constituent également de très bons candidats.

      3. Oui, j’aime bien Touax, fort positionnement sur une activité « ennuyeuse », une direction aux interets alignés sur ceux des actionnaires, et pour cause ils sont associés-gérants, avec une responsabilité illimitée (société en commandite, comme Rubis…), donc on peut dire qu’ils risquent leur chemise à chaque prise de decision!
        Seuls bémols:c’est une micro cap assez volatile, et les dividendes sont assez fluctuants…
        Pour revenir au shareholder yield, le « vrai rendement locatif » d’une société n’est pas celui qu’elle redistribue sous forme de dividendes, mais bien celui qu’elle gagne!un peu comme un parc immobilier locatif qui serait detenu via une forme societaire (SCI…), peu importe que le proprietaire utilise l’argent des loyers versés pour acheter de nouveaux biens, pour rembourser une partie de la dette, ou se le reverser sous forme de dividendes, ce qui compte….c’est bien qu’un maximum de biens soient loués, et que les locataires paient leur loyer en temps et en heure!

  6. Le dividende a l’avantage d’être un moyen « visible » de rétribuer l’actionnaire.
    Une entreprise à differents moyens d’utiliser son cash à bon escient, dont trois sont des « dividendes »:
    ▪le dividende, bien sûr
    ▪le désendettement
    ▪le rachat d’action(si il est effectué lorsque l’el’entreprise décote…)
    Le resultat de chaqu’une de ces solutions est identique pour l’actionnaire, mais pour un objectif de rente le dividende sera préféré, sans compter que désendettement et rachats d’actions ne peuvent/doivent être faits régulièrement.

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