Action Intel : analyse d’un géant des semi-conducteurs en pleine restructuration

Dernière mise à jour : décembre 2025

L'action Intel s'échange sur le Nasdaq sous la cote "INTC". L'entreprise, autrefois leader incontesté des semi-conducteurs, traverse actuellement une des périodes les plus difficiles de son histoire. Avec 108 900 employés et un siège à Santa Clara en Californie, Intel produit des microprocesseurs, des cartes graphiques et d'autres composants électroniques. Mais derrière cette apparence de stabilité se cache une réalité bien plus complexe : pertes massives, suppression du dividende et intervention historique du gouvernement américain.

Analyse de l'action Intel en 2025 : graphique montrant les difficultés financières avec perte de 18.8 milliards de dollars, suppression du dividende et restructuration majeure sous le nouveau CEO Lip-Bu Tan avec intervention du gouvernement américain

L'intervention historique du gouvernement américain

En août 2025, le président Donald Trump a orchestré une opération inédite : le gouvernement américain a pris une participation de 10% dans Intel pour 8.9 milliards de dollars. Cette transaction exceptionnelle convertit les subventions promises sous le CHIPS Act en actions, donnant à l'État une participation passive sans droits de gouvernance.

Cette intervention reflète l'importance stratégique d'Intel pour les États-Unis. Comme l'a déclaré le vice-président JD Vance : "L'administration Trump veillera à ce que les systèmes d'IA les plus puissants soient construits aux États-Unis avec des puces conçues et fabriquées aux États-Unis." Intel est en effet la seule entreprise américaine capable de concevoir et fabriquer des puces de pointe sur le territoire national.

Le gouvernement a acheté 433.3 millions d'actions à 20.47 dollars par action, un prix inférieur au marché. Cette prise de participation arrive à un moment critique pour Intel, qui manque cruellement de liquidités pour financer sa transformation.

Une situation financière catastrophique

Les chiffres sont sans appel : Intel a enregistré une perte nette de 18.8 milliards de dollars sur l'exercice fiscal 2024 (clos le 31 décembre 2024). Sur les douze derniers mois glissants (TTM), la situation s'améliore légèrement avec un bénéfice net de seulement 198 millions de dollars, mais cela donne un ratio cours/bénéfice (P/E) astronomique de 3906.60, reflétant l'absence quasi totale de rentabilité.

Le chiffre d'affaires s'établit à 53.4 milliards de dollars (TTM), en recul de 1.49%. La capitalisation boursière est de 197.4 milliards de dollars, bien loin des sommets atteints par le passé. Pour comparaison, la valorisation se monte à :

  • 3.51 fois les ventes (TTM)
  • 1.76 fois la valeur comptable
  • 2.36 fois les actifs tangibles

Ces multiples, déjà assez élevés, vont de pair avec une réalité opérationnelle difficile. La marge opérationnelle (EBIT) est négative à -0.19% (TTM), et la marge nette s'établit à un maigre 0.37% (TTM). Le retour sur capitaux propres (ROE) n'est que de 0.19% (TTM).

La suppression du dividende : un tournant symbolique

Le 1er août 2024, Intel a annoncé la suspension de son dividende à partir du quatrième trimestre. Cette décision marque la fin de 22 années de dividendes ininterrompus. Le dernier versement a eu lieu en août 2024, avec un montant de 0.125 dollar par action.

Cette suspension intervient dans le cadre d'un plan d'austérité drastique. Comme l'a expliqué le CEO de l'époque, Patrick Gelsinger : "Notre objectif est de revenir au dividende, de payer un dividende compétitif au fil du temps, mais pour l'instant, nous nous concentrons sur le bilan, la réduction de l'effet de levier."

Pour les investisseurs en quête de revenus, cette suppression représente un coup dur. Le rendement du dividende, qui atteignait 2.6% auparavant, est désormais de 0%. Selon les données FactSet, la croissance du dividende sur 5 ans affiche -21.52%, témoignant de la dégradation progressive avant la suppression totale.

Lip-Bu Tan : un nouveau capitaine dans la tempête

En mars 2025, Intel a nommé Lip-Bu Tan comme nouveau CEO. Ancien dirigeant de Cadence Design Systems, où il a multiplié par trois le cours de l'action en douze ans, Tan devient le quatrième CEO permanent d'Intel en sept ans, signe de l'instabilité au sommet.

Tan a immédiatement lancé une restructuration drastique. Lors de son premier appel de résultats en avril 2025, il a été clair : "Il n'y a pas de solution rapide. Nous devons fondamentalement transformer notre culture et notre façon d'opérer."

Son plan comprend plusieurs axes :

  • Réduction des dépenses opérationnelles à 17 milliards de dollars en 2025, puis 16 milliards en 2026
  • Diminution des dépenses d'investissement (CapEx) de 2 milliards en 2025, à 18 milliards de dollars
  • Suppression de 21 000 à 25 000 emplois (15 à 25% des effectifs) d'ici fin 2025
  • Réduction de 50% des niveaux de management intermédiaire
  • Recentrage sur l'ingénierie et élimination des processus bureaucratiques

Au total, Intel a supprimé 35 500 emplois en moins de deux ans, dont 20 500 sous la direction de Tan. Ces licenciements ont coûté 1.9 milliard de dollars au deuxième trimestre 2025.

La débâcle face à la concurrence

Intel fait face à une concurrence féroce sur tous les fronts. AMD, longtemps distancé, détient désormais 40% du marché des processeurs pour serveurs, contre 0% en 2017. Cette progression spectaculaire s'explique par l'adoption de l'architecture Zen et le partenariat avec TSMC pour la fabrication.

Sur le marché de l'intelligence artificielle, la situation est encore plus critique. Nvidia domine avec près de 80% du marché des accélérateurs IA pour centres de données. Intel, malgré ses efforts avec la gamme Gaudi, peine à convaincre les grands acteurs du cloud. L'entreprise a dû abandonner ses prévisions 2024 de vendre pour 500 millions de dollars de puces IA Gaudi, faute d'adoption suffisante.

TSMC, le fabricant taïwanais, est devenu le leader mondial en termes de technologie de fabrication. Alors qu'Intel restait bloqué au 14nm pendant des années, TSMC progressait rapidement vers le 7nm, 5nm et 3nm. Cette avance technologique a forcé Intel à externaliser la production de certains de ses produits, notamment les GPU Arc, chez son concurrent direct.

La chute d'Intel se manifeste également symboliquement : en novembre 2024, l'entreprise a été retirée du Dow Jones Industrial Average et remplacée par Nvidia. Un camouflet pour cette icône de la Silicon Valley.

Les retards technologiques accumulés

Les difficultés d'Intel trouvent leur origine dans des retards technologiques majeurs. L'entreprise a échoué à passer au 10nm pendant des années, forçant la sortie de multiples générations de processeurs en 14nm (14nm, 14nm+, 14nm++, etc.), devenue une source de moquerie dans la communauté tech.

En 2020, quand AMD annonçait des processeurs gravés en 7nm, Intel restait bloqué au 14nm. Cette situation permettait à un Ryzen 9 à 600 euros de surpasser les performances d'un i9 dont le prix était le double.

Intel a lancé la production de son procédé 18A (1.8nm) en octobre 2025. Ce procédé intègre les transistors RibbonFET gate-all-around et PowerVia, faisant d'Intel le premier fabricant à commercialiser la technologie d'alimentation par l'arrière de la puce. Les premiers processeurs Panther Lake (Core Ultra série 3) basés sur 18A ont été dévoilés en octobre 2025, avec des expéditions limitées en fin d'année et une disponibilité large prévue pour janvier 2026.

Cependant, le succès du 18A reste incertain. Les rendements de fabrication (yields) sont problématiques, oscillant entre 10% et 60% selon les sources, bien en-dessous des 70-80% nécessaires pour une production rentable. Le CFO David Zinsner a admis lors de l'appel de résultats du T3 2025 que les rendements sont suffisants pour supporter les expéditions de Panther Lake, mais pas assez élevés pour générer des marges normales. Intel pourrait donc vendre ses premiers processeurs 18A à perte.

Ces problèmes de rendement signifient qu'Intel rampe la production plus lentement que prévu et se concentre d'abord sur les modèles haut de gamme plus rentables. Lip-Bu Tan a déclaré qu'Intel n'augmentera pas significativement la capacité 18A en 2026, attendant d'atteindre des rendements "standard de l'industrie" d'ici 2026-2027. L'entreprise ne prévoit pas d'atteindre le pic de production 18A avant la fin de la décennie.

Quelques lueurs d'espoir

Malgré ce tableau sombre, Intel présente quelques points positifs. La division produits (PC, serveurs) reste profitable avec une marge opérationnelle positive. Au premier trimestre 2025, cette division a généré un bénéfice opérationnel de 2.9 milliards de dollars sur 11.7 milliards de revenus.

Les cartes graphiques Arc, lancées fin 2024 avec l'Arc B580, offrent un excellent rapport qualité-prix pour le gaming en 1080p et 1440p. Bien que le marché soit dominé par Nvidia et AMD, Intel a réussi à créer des produits fonctionnels et stables lors de sa première incursion.

La marge brute reste solide à 56.78% (TTM), supérieure à la moyenne de l'industrie (51.82%). Cela témoigne d'un certain pouvoir de pricing, malgré les difficultés.

Intel domine toujours le marché des GPU intégrés avec 65% de parts de marché au troisième trimestre 2024. Cette position lui assure des revenus récurrents importants.

Solidité financière en question

Le ratio dette/capitaux propres s'établit à 0.44, légèrement supérieur à la moyenne de l'industrie (0.18). Intel a réussi à réduire sa dette de 4.3 milliards de dollars au troisième trimestre 2025, améliorant sa flexibilité financière.

Cependant, avec plus de 50 milliards de dollars de dette totale et seulement 21 milliards en cash et investissements court terme (fin Q1 2025), le levier financier reste préoccupant. La couverture des intérêts est négative à -0.04x (TTM), ce qui signifie que l'entreprise ne génère pas assez de résultat opérationnel pour couvrir ses charges d'intérêts.

Le score d'Altman Z-Score de 2.06 place Intel dans une zone grise, ni clairement en sécurité ni en danger immédiat de faillite. Le score de Piotroski F-Score de 7/9 est correct, indiquant une situation financière relativement saine malgré les difficultés opérationnelles.

Performance boursière et volatilité

L'action Intel a connu une volatilité extrême en 2024-2025. Après une chute de 60% en 2024, le titre a rebondi de façon spectaculaire : +88.57% sur 52 semaines et +102.20% sur 26 semaines. Ce rebond s'explique par l'intervention du gouvernement américain, la nomination de Lip-Bu Tan et les espoirs autour du procédé 18A.

La volatilité annuelle atteint 64.15%, reflétant l'incertitude extrême autour du titre. Le bêta de 1.45 indique que l'action est désormais plus volatile que le marché, une situation inhabituelle pour Intel qui était historiquement un titre défensif.

Au cours actuel de 41.41 dollars, l'action se négocie bien en dessous de ses sommets historiques, mais reste difficile à valoriser compte tenu de l'absence de bénéfices significatifs.

Les risques majeurs

Intel fait face à plusieurs risques critiques qui pourraient compromettre sa survie à long terme :

Rendements 18A problématiques : Bien que le procédé 18A soit entré en production en octobre 2025, les rendements actuels (10-60%) sont bien inférieurs aux standards de l'industrie (70-80%). Comme l'a confirmé le CFO David Zinsner, Intel ne génère pas de marges normales sur ces premiers processeurs et pourrait les vendre à perte. Sans amélioration significative des rendements d'ici 2026-2027, Intel perdra définitivement sa fenêtre de rattrapage face à TSMC et Samsung. Les premiers retours des OEMs sur Panther Lake seraient par ailleurs décevants, certains l'auraient surnommé "Pathetic Lake" en interne.

Les tensions géopolitiques avec la Chine et les politiques tarifaires de Trump ajoutent de l'incertitude. Bien qu'Intel puisse bénéficier de protections, les coûts des composants importés augmentent, comprimant les marges.

Dépendance à TSMC : L'externalisation croissante de la production à TSMC crée une dépendance dangereuse. Si TSMC priorise d'autres clients ou fait face à des problèmes géopolitiques avec la Chine, Intel pourrait se retrouver paralysé.

Fuite des talents : La perte récente de Sachin Katti, Chief Technology and AI Officer, recruté par OpenAI, illustre la difficulté d'Intel à retenir ses meilleurs éléments face à la concurrence.

Culture d'entreprise : Comme l'admet Tan lui-même, Intel souffre de bureaucratie excessive et d'une culture d'ingénierie affaiblie. Transformer une organisation de 100 000 personnes prend du temps.

Opportunités et facteurs positifs

Malgré les défis, Intel bénéficie de plusieurs atouts :

Soutien gouvernemental massif : Avec 8.9 milliards du gouvernement américain et 2 milliards de SoftBank, Intel dispose de ressources pour financer sa transformation. Le gouvernement considère Intel comme "trop important pour échouer".

Position de monopole sur certains segments : Intel reste dominant sur les processeurs x86 pour PC et serveurs, un marché toujours important même s'il croît moins vite que l'IA.

Capacité de production américaine : Dans un contexte de tensions géopolitiques, posséder des fabs aux États-Unis devient un avantage stratégique majeur.

Brevets et propriété intellectuelle : Intel possède un portefeuille massif de brevets qui constituent une barrière à l'entrée importante.

Nouveau leadership : Lip-Bu Tan jouit d'une excellente réputation dans l'industrie et a prouvé sa capacité à transformer Cadence Design Systems.

Quelle stratégie pour les investisseurs ?

Intel se présente actuellement comme un pari à haut risque sur un redressement. L'entreprise n'est plus l'investissement stable et généreux en dividendes qu'elle était. Plusieurs scénarios sont possibles :

Scénario optimiste : Le procédé 18A fonctionne, Intel regagne des parts de marché, les marges s'améliorent et le dividende est rétabli d'ici 2027-2028. Dans ce cas, l'action pourrait battre de nouveaux records.

Scénario médian : Intel survit comme acteur de second rang, profitable mais sans retrouver son leadership. L'action progresse modestement, suivant le marché.

Scénario pessimiste : L'échec du 18A et la concurrence féroce forcent Intel à se séparer de ses activités de fabrication (fonderie). L'entreprise devient un concepteur pure-play utilisant TSMC, perdant son principal avantage compétitif.

Pour des investisseurs buy and hold recherchant stabilité et dividendes, Intel n'est actuellement pas recommandé. L'absence de dividende, la volatilité extrême et les risques d'exécution en font un titre spéculatif.

Pour des investisseurs tolérants au risque et avec un horizon long terme (5-10 ans), une petite position pourrait se justifier comme pari sur un redressement, en acceptant le risque de perte totale ou partielle. La valorisation actuelle intègre beaucoup de pessimisme, laissant un potentiel de hausse important si la transformation réussit.

Faut-il acheter l'action Intel ?

Personnellement, j'adopte une position d'attente. Intel traverse une transformation majeure dont l'issue reste incertaine. Les prochains mois seront critiques pour évaluer :

  • L'accueil des processeurs Panther Lake par le marché et les OEMs (disponibilité large janvier 2026)
  • L'amélioration des rendements de fabrication 18A vers les standards de l'industrie (70-80%)
  • La capacité à stabiliser les pertes et revenir à la rentabilité durable
  • L'évolution des parts de marché face à AMD et Nvidia
  • La réussite de la restructuration menée par Lip-Bu Tan et la réduction des coûts

Lip-Bu Tan lui-même l'a admis lors de son premier appel de résultats : "Il n'y a pas de solution rapide." Transformer un géant comme Intel prendra du temps, probablement plusieurs années. Les investisseurs impatients ou recherchant des revenus réguliers devraient se tourner vers d'autres opportunités.

Intel reste une entreprise fascinante à suivre. Son redressement ou son échec aura des implications majeures pour l'industrie des semi-conducteurs et la souveraineté technologique américaine. Mais pour l'instant, cette action reste un pari risqué réservé aux investisseurs expérimentés ayant une forte tolérance au risque.

FAQ

Intel verse-t-il encore un dividende en 2025 ?

Non, Intel a suspendu son dividende à partir du quatrième trimestre 2024. Le dernier versement a eu lieu en août 2024. L'entreprise a indiqué qu'elle souhaite rétablir un dividende "compétitif" à l'avenir, mais seulement lorsque le cash-flow se sera amélioré de façon durable.

Pourquoi Intel est-il en difficulté ?

Intel fait face à plusieurs problèmes simultanés : retards technologiques majeurs dans ses processus de fabrication (10nm, 7nm), concurrence féroce d'AMD sur les processeurs et de Nvidia sur l'IA, échec à capturer le marché de l'intelligence artificielle, et transformation coûteuse vers un modèle de fonderie. Ces difficultés ont entraîné une perte de 18.8 milliards de dollars en 2024.

Quelle est la participation du gouvernement américain dans Intel ?

En août 2025, le gouvernement américain a acquis une participation de 10% dans Intel pour 8.9 milliards de dollars, en convertissant les subventions du CHIPS Act en actions. Cette participation est passive, sans droits de gouvernance ni siège au conseil d'administration.

Intel peut-il faire faillite ?

Le risque de faillite immédiate est faible. Intel dispose de 21 milliards de dollars en cash et le gouvernement américain considère l'entreprise comme stratégique ("too big to fail"). Le score d'Altman Z-Score de 2.06 indique une zone grise mais pas un danger immédiat. Cependant, sans redressement opérationnel, la situation pourrait se dégrader.

Qui est Lip-Bu Tan, le nouveau CEO d'Intel ?

Lip-Bu Tan est l'ancien CEO de Cadence Design Systems (2009-2021), où il a multiplié par trois le cours de l'action. Reconnu dans l'industrie des semi-conducteurs, il a été nommé CEO d'Intel en mars 2025 avec la mission de redresser l'entreprise. Il a immédiatement lancé une restructuration drastique incluant 20 000+ licenciements et une réduction massive des coûts.

Qu'est-ce que le procédé 18A d'Intel ?

Le procédé 18A (1.8 nanomètre) est la technologie de fabrication de pointe d'Intel, entrée en production en octobre 2025. Elle intègre les transistors RibbonFET et PowerVia (alimentation par l'arrière). Les premiers processeurs Panther Lake sur 18A ont été lancés fin 2025 avec une disponibilité large prévue pour janvier 2026. Cependant, les rendements de fabrication sont problématiques (10-60% vs 70-80% requis), compromettant la rentabilité. Intel ne prévoit pas d'atteindre des rendements standard avant 2026-2027.

Intel est-il encore un bon investissement en 2025 ?

Intel n'est plus l'investissement stable qu'il était. C'est désormais un pari à haut risque sur un redressement potentiel. Pour les investisseurs recherchant stabilité et dividendes, il faut se tourner ailleurs. Pour les investisseurs tolérants au risque avec un horizon long terme, une petite position pourrait se justifier, mais en acceptant le risque de perte significative.

Sources et données

Les données financières proviennent de FactSet (décembre 2025). Les informations sur l'intervention du gouvernement américain sont tirées de CNN, CNBC, NPR et Bloomberg (août 2025). Les détails sur la restructuration et le nouveau CEO proviennent des communiqués officiels d'Intel et des rapports financiers trimestriels 2025. Les analyses de la concurrence s'appuient sur les rapports de marché et articles de TechPowerUp, Tom's Hardware et diverses publications spécialisées.


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7 réflexions sur “Action Intel : analyse d’un géant des semi-conducteurs en pleine restructuration”

    1. Toujours pareil. Dans une perspective buy & hold, pourquoi pas. En revanche, cette nouvelle baisse dégrade encore plus le momentum. À court/moyen terme ça risque donc d’être un peu chahuté.

  1. Le problème c’est que si une action tech est peu cher.. c’est qu’en général qu’il y a anguille sous roche. Depuis des années AMD est entrain de prendre des parts de marché à INTC sur les marché des CPU. Il semblerait que ce trimestre à confirmé cette tendance au vu du comportement des deux actions.
    L’énorme avantage concurrentiel de INTC à vraiment diminué.
    Ça ne veut pas dire que c’est une mauvaise compagnie, de loin pas!, ou qu’on ne peut pas gagner de l’argent avec du temps, le secteur a une croissance énorme dans le futur, mais ce n’est plus le quasi monopole qu’on connaissait dans le passé.

    Dans le genre solide et qui distribue des coupons avec une marge certaine, mais aussi sous attaque de la concurrence, mais à un degré moindre me semble-t-il, CSCO est un classique dans les fonds dividendes que j’avais regardé pour trouver qq idées. Par contre ce n’est pas un stock qui rentre dans des critères de « value ».. acheter de la tech « value » qui se comporte comme de la tech (beta et sur performance) est quasi impossible dans ce marché il me semble. Entre la liquidité et la capacité ahurissante des mégas companies de continuer à avoir une croissance qui défie la gravité il va falloir être patient.

    1. Le problème c’est que si une action tech est peu cher.. c’est qu’en général qu’il y a anguille sous roche.

      En général, oui, mais pas toujours. Il y a des exemples et contre-exemples emblématiques. Dans ceux qui correspondent à la règle, il y a évidemment Kodak, un géant de l’époque, qui figurait même dans l’indice Dow Jones, et qui a fait faillite après avoir raté le virage technologique de la photo numérique. Dans les contre-exemples, il y a Apple, qui affichait un PE ratio de 13 en 2018 et dont le cours a triplé depuis. IBM est un autre contre-exemple de légende. La société a failli disparaître plusieurs fois en un peu plus d’un siècle. Elle a eu plusieurs vies ! Mais tu as raison de souligner qu’avec les technos, les avantages concurrentiels peuvent très rapidement se retourner, parfois même contre la société qui les possède.

      Merci de parler de CSCO, c’est une vielle connaissance, puisque j’en étais l’actionnaire malheureux et naïf durant la bubble tech ! Je constate qu’elle n’a toujours pas rattrapé d’ailleurs ces niveaux de folie d’antan. Actuellement, elle est certes meilleur marché que la plupart des autres techs, mais quand même assez cher d’un point de vue value (plus en tout cas que INTC, mais avec un bien meilleur momentum). Effectivement, comme tu le soulignes, acheter de la tech value est impossible actuellement, à cause des taux d’intérêts quasi-nuls. Mais au vu du retour de l’inflation, la donne pourrait changer dans le futur…

  2. Salut, depuis 6 mois Intel fait du sur-place, voire même est sur un petit canal descendant. C’est vraiment décevant comme performance pour une techno, mais bon si on cherche les dividendes pourquoi pas… Qu’est-ce qui pourrait faire décoller cette action?

    1. Salut Lud,

      Il y a plusieurs éléments qui expliquent cette mauvaise performance :
      – tendance baissière du marché à cause de la guerre en Ukraine et de la hausse des matières premières. Cette dernière était déjà présente avant la guerre, un peu à cause du Covid, mais surtout à cause d’une politique hyper-expansionniste et de longue durée des banques centrales… Cette tendance s’est toutefois nettement accélérée avec la guerre, qui agit ici comme un catalyseur.
      – anticipation d’une hausse des taux, à cause de l’inflation précitée. Les technos sont particulièrement exposées à une hausse des taux. Pour Intel, cela a une petite influence, mais heureusement l’entreprise est peu endettée. Il y aura une pression négative sur le cours à court/moyen terme. Sur le plus long terme cela peut créer des opportunités d’achat car les fondamentaux ne devraient pas trop en souffrir.
      – momentum baisser, comme je le disais déjà dans l’article. Les cours ont une fâcheuse tendance à continuer à se comporter comme ils le faisaient dans le passé. Même remarque que ci-dessus : mauvais pour le court/moyen terme, avec des opportunités sur le plus long terme.

      Donc je ne suis pas devin, je ne sais pas ce qui va la faire décoller. Faut juste être un peu patient, laisser passer l’orage, enfin plutôt le cyclone, et se tenir prêt.

  3. -8% vendredi passé, comme quoi il ne faut jamais jouer contre la tendance…
    Le prix devient archi-intéressant, mais je garde la même ligne de conduite : laissons passer le cyclone d’abord

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