📅 Article mis à jour en novembre 2025. Cet article a été entièrement revu et actualisé avec :
- Taux minimal LPP 2025 : 1,25% (maintenu par le Conseil fédéral)
- Plafonds 3a 2025 : 7'258 CHF pour salariés
- Nouveaux calculs et exemples chiffrés
Payer moins d'impôts est un réflexe logique quand on cherche à augmenter sa capacité d'épargne. Les conseillers financiers vous le répètent : racheter vos années manquantes de 2e pilier, maximiser votre 3e pilier, profiter des déductions fiscales. Ces conseils sont excellents... pour un salarié lambda qui compte travailler jusqu'à 65 ans.
Mais si vous visez l'indépendance financière anticipée, ces mêmes conseils peuvent être contre-productifs. Pire : ils peuvent vous éloigner de votre objectif en bloquant votre capital pendant des décennies avec des rendements médiocres.
Décortiquons ces "faux amis" de l'optimisation fiscale du point de vue du FIRE.
Le piège de la "déduction fiscale" : un impôt différé, pas économisé
L'illusion de l'avantage fiscal immédiat
Prenons un exemple concret que vous avez probablement déjà entendu :
"Rachète 20'000 CHF d'années manquantes dans ton 2e pilier. Avec un taux marginal d'imposition (TMI) de 30%, tu économises 6'000 CHF d'impôts immédiatement. C'est de l'argent gratuit !"
Le raisonnement semble imparable. Vous versez 20'000 CHF, l'État vous en "rend" 6'000 via une réduction d'impôts. Rendement instantané de 30% !
Sauf que ce n'est pas un gain. C'est un différé.
Lorsque vous toucherez votre capital LPP à la retraite (ou votre 3e pilier), vous paierez des impôts dessus. Les capitaux de prévoyance sont imposés séparément des autres revenus, généralement à un cinquième du taux ordinaire (art. 38 LIFD). Mais vous paierez quand même.
Faisons le calcul complet :
- Aujourd'hui : Vous versez 20'000 CHF, économisez 6'000 CHF d'impôts → coût net = 14'000 CHF
- Dans 30 ans : Ces 20'000 CHF ont grandi à 1,25% par an (taux minimal LPP 2025 selon le Conseil fédéral) → 27'745 CHF
- À la sortie : Taxation du capital à environ 1/5 du taux normal, soit ~6% → vous payez 1'665 CHF d'impôts
- Capital net final : 26'080 CHF
Rendement réel après impôts : Vous avez transformé 14'000 CHF en 26'080 CHF sur 30 ans, soit un rendement annualisé de 2,32%.
Maintenant, imaginez que vous aviez investi ces mêmes 14'000 CHF directement en bourse avec une stratégie d'investissement value quantitatif à 8% annuel (rendement historique conservateur après inflation) :
- Capital après 30 ans : 140'522 CHF
- Plus-value : 126'522 CHF
- Impôt sur fortune annuel estimé : ~15'000 CHF sur 30 ans
- Capital net : ~125'000 CHF
Différence : 99'000 CHF perdus en optant pour le rachat LPP "fiscalement avantageux".
Et en cas de rente, c'est encore pire
Si vous optez pour une rente LPP plutôt qu'un retrait en capital, la situation fiscale devient carrément catastrophique.
Rappel fiscal crucial :
- Capital LPP : Imposé séparément à un taux réduit (environ 1/5 du taux normal)
- Rente LPP : Imposée comme un revenu ordinaire avec votre taux marginal d'imposition (TMI)
Résultat : Vous avez bénéficié d'une déduction fiscale de 30% lors du rachat LPP, que vous repayez chaque année sur votre rente. De plus, vous avez perdu de l'argent à cause des rendements misérables de la LPP.
Dans une optique FIRE, l'idéal reste de ne jamais bloquer son capital dans ces systèmes dès le départ.
Du point de vue FIRE, c'est une dette fiscale
La philosophie de l'indépendance financière repose sur un principe simple : arriver à la retraite le plus "clean" possible. Pas de dettes inutiles. Pas d'obligations futures qui limitent votre flexibilité.
Quand vous cotisez au 2e ou 3e pilier, vous créez une dette fiscale différée. Vous avez économisé des impôts aujourd'hui, mais vous devrez payer demain. Cette dette pèse sur votre bilan futur et réduit votre marge de manœuvre.
Dans la logique FIRE, les seules dettes acceptables sont celles adossées à des actifs productifs. Une dette hypothécaire sur un bien immobilier locatif ? Oui, parce que le bien génère des revenus qui remboursent la dette. Une "dette fiscale" sur votre 2e pilier ? Non, parce qu'elle ne génère rien et vous prive de capital disponible.
Vous voulez atteindre l'indépendance financière à 45 ans, mais votre capital LPP est bloqué jusqu'à 58 ans minimum. Vous avez créé une fortune... inaccessible pendant 13 années. Et pendant ce temps, votre argent dort dans une caisse de pension qui sous-performe le marché.
Le discours des conseillers financiers décrypté
Pourquoi les conseillers financiers insistent-ils autant sur les rachats LPP et les versements 3e pilier ?
1. C'est simple à vendre
Un conseil fiscal qui promet une réduction d'impôts immédiate, c'est facile à comprendre et à apprécier. Le client est content sur le moment.
2. Ça génère des revenus indirects
Les produits de 3e pilier bancaire ou assurance rapportent des commissions. Pour les rachats LPP, le conseiller devient l'expert de référence du client pour toutes ses questions de prévoyance, ce qui ouvre la porte à d'autres produits (assurances, gestion de fortune, optimisations fiscales complémentaires). C'est une stratégie de fidélisation à long terme.
3. Ils ne comprennent pas le FIRE
La plupart des conseillers ont été formés pour optimiser la situation d'un salarié classique qui travaille jusqu'à 65 ans. L'indépendance financière anticipée n'est pas dans leur logiciel mental.
Ce qui est bon pour un salarié lambda n'est pas forcément bon pour quelqu'un qui vise la retraite à 45 ans. Nous y reviendrons.
Pourquoi la prévoyance professionnelle est problématique pour le FIRE
Le 2e pilier (LPP) : un capital bloqué et peu rentable
Le 2e pilier présente quatre problèmes majeurs pour qui vise l'indépendance financière :
1. Capital inaccessible
Vous ne pouvez toucher votre LPP qu'à partir de 58 ans minimum en cas de retraite anticipée (selon la LPP et les règlements des caisses de pension), sauf cas très spécifiques : achat de votre résidence principale, départ définitif de Suisse, ou passage à l'indépendance. Si vous visez le FIRE à 45 ans, ces 13 années d'attente sont un problème.
2. Rendement dérisoire
Le taux d'intérêt minimal LPP est de 1,25% en 2025 (maintenu par décision du Conseil fédéral du 9 octobre 2024). C'est à peine de quoi compenser l'inflation. Pendant ce temps, votre capital dort au lieu de travailler pour vous.
3. Gestion collective inefficace
Votre épargne se noie dans les milliards collectifs gérés par les caisses de pension. Une partie sert à payer les rentes des baby-boomers (redistribution intergénérationnelle). Le système n'est pas conçu pour optimiser VOTRE rendement individuel.
4. Performance réelle décevante
Les caisses de pension suisses affichent des rendements moyens de 3-4% par an. Nos backtests sur les portefeuilles LPP montrent qu'avec une allocation optimale, elles pourraient faire 7%. La différence représente plus du double de capital à la retraite.
En plaçant votre argent dans le 2e pilier, vous privez une partie de votre épargne d'être investie directement dans des actifs performants et disponibles.
Le 3e pilier : même logique de blocage
Le 3e pilier lié (pilier 3a) souffre des mêmes défauts :
- Capital bloqué jusqu'à 5 ans avant l'âge de référence AVS (selon VZ, frankly, Baloise et UBS), soit actuellement 60 ans pour les hommes et 59 ans pour les femmes (qui monte progressivement à 60 ans avec la réforme AVS 21)
- Rendements faibles pour les comptes épargne 3a (souvent moins de 1%)
- Fonds 3a limités avec des frais plus élevés que les ETF standards et une sélection restreinte
- Plafond annuel de cotisation (7'258 CHF en 2025 pour les salariés) qui limite l'effet levier
Certes, vous profitez d'une déduction fiscale immédiate. Mais comme vu plus haut, c'est un impôt différé, pas économisé.
Le coût d'opportunité : l'argument massue

Illustrons avec un exemple concret sur 25 ans (de 40 à 65 ans) :
Scénario A : Maximiser le 2e pilier
- Rachat de 10'000 CHF/an pendant 10 ans dans le 2e pilier
- Déduction fiscale : 3'000 CHF/an (TMI 30%)
- Coût net : 7'000 CHF/an
- Total investi : 70'000 CHF
- Rendement LPP : 1,5% annuel (optimiste)
- Capital à 65 ans : ~122'000 CHF brut
- Après impôt à la sortie (~6%) : ~115'000 CHF net
Scénario B : Investissement value quantitatif direct
- Investissement de 7'000 CHF/an (même coût net) pendant 10 ans
- Total investi : 70'000 CHF
- Rendement : 8% annuel (conservateur pour une stratégie value)
- Capital à 65 ans : ~310'000 CHF
- Impôt sur fortune estimé : ~25'000 CHF sur 25 ans
- Capital net : ~285'000 CHF
Différence : 170'000 CHF
En choisissant l'option "fiscalement avantageuse" du 2e pilier, vous perdez près de 150% de capital par rapport à un investissement direct. Et surtout, dans le scénario B, votre capital est disponible à tout moment pour financer votre indépendance financière dès 45 ans si vous le souhaitez.
L'unique exception : utiliser le 2e/3e pilier pour l'immobilier
Financer sa résidence principale
Il existe une seule stratégie valable pour utiliser la prévoyance professionnelle dans une logique FIRE : financer l'achat de votre résidence principale.
Plutôt que de laisser dormir votre 2e et 3e pilier jusqu'à 58-65 ans, vous pouvez les utiliser pour devenir propriétaire de votre logement. Vous faites d'une pierre trois coups :
- Vous devenez propriétaire d'un actif tangible qui a une valeur réelle
- Vous récupérez votre capital qui était bloqué dans un système peu rentable
- Vous transformez une dette fiscale future en un actif que vous contrôlez (l'imposition au moment du retrait pour l'immobilier est souvent plus favorable)
Contrairement à un rachat d'années LPP qui reste bloqué, ici vous transformez une "dette fiscale future" en un actif que vous possédez.
L'astuce méconnue : louer ensuite sa résidence
Voici une subtilité du système suisse que peu de gens connaissent :
Si vous utilisez votre 2e/3e pilier pour votre résidence principale, puis que vous déménagez et louez ce bien, vous n'avez PAS à reverser l'argent que vous avez sorti de votre caisse de pension.
En revanche, si vous vendez votre résidence principale, vous devez rembourser le montant retiré dans votre prévoyance professionnelle.
Cela ouvre une stratégie intéressante :
- Acheter votre résidence principale avec vos avoirs LPP/3a
- Vivre dedans quelques années
- Déménager (par exemple pour réduire vos coûts de vie en vue du FIRE)
- Louer votre ancienne résidence principale
- Conserver le capital sorti du 2e pilier et générer des revenus locatifs
Vous avez ainsi transformé votre épargne LPP en un actif productif (immobilier locatif) sans avoir à rembourser votre caisse de pension.
Autres cas de sortie anticipée
Pour être complet, il existe d'autres situations permettant de sortir son 2e pilier avant 58 ans :
Passage à l'indépendance
Si vous créez votre entreprise et devenez indépendant, vous pouvez retirer votre avoir LPP. C'est une excellente option pour qui veut à la fois créer son entreprise et récupérer son capital LPP de manière anticipée. C'est particulièrement intéressant si vous avez un projet entrepreneurial cohérent avec votre stratégie FIRE.
Départ définitif de Suisse
Si vous quittez définitivement la Suisse, vous pouvez liquider votre 2e pilier. Attention : en cas de départ vers un pays de l'UE/AELE, seule la part surobligatoire peut être retirée immédiatement, la part obligatoire devant rester sur un compte de libre passage jusqu'à la retraite (sauf si vous n'êtes pas soumis au régime de sécurité sociale du pays de destination).
Les vraies stratégies pour optimiser fiscalité ET performance
Investir dans des actifs liquides et performants
Plutôt que de bloquer votre capital dans des structures peu rentables, investissez directement dans des actifs performants et disponibles.
L'investissement value quantitatif est une approche qui a fait ses preuves. Contrairement aux stratégies focalisées uniquement sur les dividendes (qui sous-performent et génèrent beaucoup d'impôts), le value investing quantitatif combine :
- Sélection factorielle : value + quality + momentum
- Backtests rigoureux sur plusieurs décennies
- Élimination des biais émotionnels via des règles systématiques
- Optimisation fiscale : moins de distributions, plus de croissance du capital
J'ai expliqué en détail pourquoi j'ai abandonné ma stratégie dividendes pour cette approche. Les rendements historiques sont supérieurs (8-10% annuels), avec moins d'impôts courants et plus de flexibilité.
Surtout, votre capital reste disponible à tout moment. Vous pouvez l'utiliser pour financer votre indépendance financière dès que vous atteignez votre objectif, que ce soit à 45, 50 ou 55 ans. Vous n'êtes pas prisonnier d'un système qui vous impose d'attendre 58-65 ans.
L'immobilier locatif (sans passer par le 2e pilier)
L'immobilier locatif acheté directement (sans passer par le 2e pilier, qui ne permet que le financement de la résidence principale) est une autre alternative solide pour qui vise l'indépendance financière. Ses avantages :
- Effet de levier hypothécaire : vous contrôlez un actif de 500'000 CHF avec seulement 100'000 CHF de fonds propres
- Revenus passifs immédiats : les loyers tombent chaque mois, utilisables pour votre FIRE
- Actif tangible : vous possédez quelque chose de réel, pas un compte virtuel dans une caisse de pension
- Protection contre l'inflation : les loyers et la valeur du bien suivent généralement l'inflation
Contrairement au 2e pilier, l'immobilier locatif génère des revenus immédiatement disponibles pour financer votre mode de vie. Et la dette hypothécaire ? Elle est adossée à un actif productif, ce qui la rend acceptable dans la logique FIRE.
Optimiser autrement : baisser son taux d'activité
Une stratégie d'optimisation fiscale souvent négligée : baisser progressivement son taux d'activité au lieu de chercher à maximiser ses revenus jusqu'au bout.
La progressivité de l'impôt en Suisse fait que votre taux marginal augmente rapidement avec vos revenus. En travaillant à 80% au lieu de 100%, vous :
- Payez proportionnellement moins d'impôts (le taux moyen baisse grâce à la progressivité)
- Gagnez du temps pour gérer vos investissements et préparer votre FIRE
- Améliorez votre qualité de vie immédiatement, sans attendre la retraite complète
- Testez votre budget FIRE en conditions réelles avec moins de revenus
Cette approche est cohérente avec le concept d'indépendance financière progressive : vous réduisez graduellement votre dépendance au salariat, plutôt que d'attendre un "jour J" où vous arrêtez brutalement.
Éviter les pièges fiscaux des dividendes
Un dernier point d'attention : méfiez-vous des stratégies qui se focalisent exclusivement sur les dividendes, particulièrement les dividendes à haut rendement (high yield).
Ces stratégies présentent un double problème :
1. Fiscalité lourde
Les dividendes sont imposés comme du revenu ordinaire chaque année. Si vous touchez 20'000 CHF de dividendes avec un TMI de 30%, vous payez 6'000 CHF d'impôts. Cet argent ne peut plus travailler pour vous.
2. Risque de dividend trap
Les entreprises qui affichent des rendements très élevés (>6-7%) sont souvent en difficulté. Le marché anticipe une baisse ou une suppression du dividende. Vous risquez de perdre à la fois le rendement ET le capital.
Privilégiez plutôt la croissance du capital via l'investissement value quantitatif. En Suisse, les gains en capital sur titres privés ne sont pas imposés, ce qui est beaucoup plus efficace fiscalement que de toucher des dividendes taxés chaque année.
Foire aux questions (FAQ)
Dois-je vraiment ne rien mettre dans mon 3e pilier ?
Si vous visez l'indépendance financière avant 55 ans, le 3e pilier lié (3a) est généralement contre-productif car il bloque votre capital. Investissez plutôt directement en bourse dans un compte titres classique.
Exception : Si vous prévoyez d'utiliser votre 3a pour acheter votre résidence principale dans les 3-5 prochaines années, alors oui, profitez de la déduction fiscale et utilisez-le pour l'immobilier.
Et si j'ai déjà beaucoup cotisé au 2e pilier ?
Si vous avez déjà un capital LPP important, vous avez plusieurs options :
- L'utiliser pour l'immobilier (résidence principale) comme expliqué plus haut
- Le laisser en place et arrêter d'y contribuer volontairement (pas de rachats supplémentaires)
- Passer à l'indépendance pour le liquider si votre projet professionnel le permet
- Optimiser le retrait via une retraite partielle ou en répartissant vos avoirs (voir ci-dessous)
L'important est de ne plus alimenter ce système à l'avenir. Concentrez votre nouvelle épargne sur des actifs plus performants et disponibles.
Comment optimiser l'imposition avec un retrait échelonné ?
Grâce à la progressivité de l'impôt sur les capitaux de prévoyance, il est avantageux de fractionner les retraits.
Pour le 3e pilier : c'est simple et très efficace
C'est la stratégie la plus pertinente. Ouvrez plusieurs comptes 3a auprès d'institutions financières différentes et retirez-les sur des années fiscales différentes. Vous ne pouvez pas fractionner un compte 3a existant, mais vous pouvez créer plusieurs comptes dès le départ.
Exemple concret :
- 5 comptes 3a de 50'000 CHF chacun (250'000 CHF total)
- Retrait en une fois → Impôt : ~27'900 CHF (selon frankly)
- Retrait échelonné (un compte par an de 60 à 64 ans) → Impôt total : ~20'500 CHF
- Économie : 7'400 CHF
Pour le 2e pilier : c'est plus compliqué
Le fractionnement du capital LPP est difficile car vous ne contrôlez pas directement la répartition, sauf si :
- Retraite partielle : Depuis la réforme AVS 21, les caisses de pension doivent permettre un retrait du capital en 3 étapes maximum lors d'une retraite partielle. Vous pouvez par exemple retirer 1/3 à 58 ans, 1/3 à 61 ans et le reste à 65 ans (selon finpension et UBS).
- Comptes de libre passage multiples : Si vous avez changé d'employeur et réparti vos avoirs sur plusieurs comptes de libre passage, vous pouvez les retirer séparément. Les comptes de libre passage peuvent être retirés dès 5 ans avant l'âge de référence AVS (60 ans pour les hommes actuellement).
Attention : Les retraits de prévoyance (2e et 3e pilier) effectués la même année s'additionnent pour le calcul de l'impôt dans la plupart des cantons. Espacez-les sur des années fiscales différentes.
Les déductions fiscales ne valent-elles vraiment pas le coup ?
Elles valent le coup... si vous comptez travailler jusqu'à 65 ans ET opter pour un retrait en capital. Dans ce cas, le différé d'impôt peut jouer en votre faveur car vous paierez à un taux réduit à la sortie (1/5 du taux ordinaire).
Mais attention : si vous optez pour une rente LPP, vous repayez tout via le TMI normal chaque année, ce qui annule complètement l'avantage fiscal initial. Et si vous visez le FIRE à 45-50 ans, le coût d'opportunité (rendement perdu) et le blocage du capital annulent largement l'avantage fiscal même avec un retrait en capital.
Comment sortir mon 2e pilier de manière anticipée ?
Trois cas principaux permettent de sortir votre 2e pilier avant 58 ans :
- Achat de votre résidence principale (financement ou amortissement) - recommandé
- Passage à l'indépendance (création d'entreprise) - excellent pour le FIRE
- Départ définitif de Suisse (expatriation hors UE/AELE pour l'avoir complet)
Les deux premières options sont de loin les plus intéressantes pour la plupart des gens visant le FIRE en Suisse.
Quelle est la meilleure alternative fiscalement avantageuse ?
En Suisse, la fiscalité avantage clairement la croissance du capital sur titres plutôt que les revenus :
- Gains en capital sur titres : NON imposés (fortune privée)
- Gains immobiliers : IMPOSÉS (impôt cantonal sur les gains immobiliers)
- Revenus locatifs : IMPOSÉS (revenu ordinaire)
- Dividendes et intérêts : IMPOSÉS (revenu ordinaire)
Donc, les meilleures stratégies fiscales pour le FIRE en Suisse sont :
- Investissement value quantitatif en compte titres (gains en capital non imposés)
- Immobilier locatif (malgré l'impôt, grâce à l'effet de levier et aux déductions fiscales)
- Réduction du taux d'activité pour baisser le TMI
Ces trois stratégies sont plus efficaces fiscalement ET permettent une indépendance financière anticipée, contrairement au 2e/3e pilier.
Conclusion : repenser l'optimisation fiscale pour le FIRE
L'optimisation fiscale est essentielle pour accélérer votre chemin vers l'indépendance financière. Mais tous les conseils fiscaux ne se valent pas.
Ce qui fonctionne pour un salarié classique (maximiser 2e pilier, remplir son 3a chaque année) peut être contre-productif pour quelqu'un qui vise le FIRE. Le blocage du capital, les rendements médiocres, et surtout l'énorme coût d'opportunité font de ces "optimisations" de véritables pièges.
Les déductions fiscales liées à la prévoyance professionnelle ne sont pas des économies, mais des impôts différés. Vous créez une dette fiscale future qui pèse sur votre bilan et réduit votre flexibilité. Et si vous optez pour une rente, c'est encore pire : vous repayez votre TMI normal chaque année sur un revenu que vous aviez "défiscalisé" au départ.
Une seule exception mérite votre attention : utiliser votre 2e et 3e pilier pour devenir propriétaire de votre résidence principale (puis éventuellement la louer). C'est le seul moyen de récupérer ce capital bloqué et d'en faire un actif productif.
Pour le reste, privilégiez les stratégies qui combinent performance et flexibilité :
- Investissement value quantitatif en compte titres (capital disponible, rendements supérieurs, gains non imposés)
- Immobilier locatif direct (revenus passifs immédiats, effet de levier)
- Réduction progressive du taux d'activité (optimisation fiscale + meilleure qualité de vie)
Le FIRE n'est pas qu'une question de chiffres. C'est aussi une question de liberté. Et la liberté implique d'avoir accès à votre capital quand vous en avez besoin, pas quand l'État vous y autorise.

En savoir plus sur dividendes
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Salut Jérôme,
C’est tout à fait le raisonnement que j’ai effectué lors de l’achat de mon appartement. Pour cet achat, j’ai retiré l’intégralité de mon 2eme pilier. Je n’ai pas l’intention de faire des rachats pour renflouer mon 2eme pilier, bien que ceci me permettrait de recuperer les impôts payés lors du retrait. Je vais acheter plus d’actions à dividendes croissants à titre de placement et de rente en vue de la retraite (dans trois décennies). C’est une stratégie plus peu risquée que de s’appuyer sur les systèmes de retraite étatiques, mais les rendements attendus sont bien supérieurs.
Mon raisonnement est similaire pour le 3eme pilier: l’economie d’impôts est « immediate », mais elle n’a lieu qu’a une seule reprise soit l’année du versement. Les dividendes croissants sont versés, si la société est solide, chaque année ou trimestre.
Je me demande quelle est l’optimisation fiscale à laquelle tu fais référence en lien avec l’acquisition d’un bien immobilier: avec l’imposition de la valeur locative il me semble que les avantages fiscaux ne sont pas terribles. Merci de m’éclairer sur ce point.
Jean-Louis
Salut Jean-Louis,
content de te relire !
Content aussi de voir que d’autres pensent comme moi sur ce thème, car on ne fait que nous répéter partout, que ce soit au niveau des médias, des banques, des assurances et de l’Etat que les 3 piliers de la retraite sont la panacée. C’est bien normal qu’ils en fassent un sacerdoce… ils sont directement intéressés, sauf pour les médias (là je pense que c’est plutôt de l’ignorance). En fait tout ce système est un gigantesque vol organisé.
Concernant l’immobilier je le trouve intéressant d’un point de vue fiscal pour plusieurs points :
– la valeur locative dont tu parles est modeste, bien plus que la valeur réelle de location
– on peut déduire les intérêts de la dette du revenu imposable
– on peut déduire les travaux sur le bien immobilier du revenu imposable
– on peut amortir la dette sur un 3e pilier, qui peut alors être déduit du revenu imposable et de la fortune. Comme c’est de toute façon de l’argent qui nous appartient pas on s’en fout…
– last but not least : on peut sortir l’argent qui est sur notre 2e pilier pour acquérir un bien immobilier. C’est un des très rares moyens de récupérer l’argent qu’on nous a volé. Là c’est vrai ce n’est pas de l’optimisation fiscale, puisque tu seras taxé sur le montant que tu touches (mais tu le seras de toute façon aussi plus tard). C’est juste de l’optimisation du point de vue de l’indépendance financière 😉
Article très intéressant, merci.
Quelle serait alors la stratégie à adopter concernant le 3e pilier ? Par exemple, cotiser au maximum en vue de l’acquisition d’un logement puis ensuite ne plus cotiser du tout ?
Dans quelle mesure est-il possible de louer un logement que l’on a acquis à l’aide du 2e et 3e pilier alors que c’est normalement réservé à l’acquisition du domicile principal ?
D’avance merci.
Le mieux c’est d’acheter via un emprunt bancaire qu’on amortit sur un pilier 3a.
On peut finaliser d’amortir son logement principal en sortant son 2e pilier ou un 3e pilier préexistant, puis lorsque c’est fait, déménager et le louer. En cas de vente il faut retroceder l’argent sorti mais pas en cas de location
Toucher une rente ou louer un appartement? Article intéressant dans Le Temps:
https://www.letemps.ch/economie/2017/05/21/fautil-opter-une-rente-preferer-rendement-dun-appartement
De toute façon c’est bientôt fini tout ça, en tout cas pour les retraités, la tendance va clairement vers une interdiction du retrait en capital. Donc il faut sortir ce montant de la LPP avant la retraite.
Oui, je vois ça malheureusement comme toi. Mon rêve de retirer 100% de mon capital et de le placer dans des actions à dividendes solides et croissants ne sera bientôt plus possible, et je deviendrai « contre mon gré » un propriétaire immobilier…
Moi j’ai déjà sorti une partie pour l’investir dans la pierre. Cela me génère des revenus que je réinvestis en bourse. Voilà comment on fait la quadrature du cercle!
Bonjour Jérôme,
je lis avec intérêts tous les articles de ton site dividendes.ch car j’en suis au niveau de mes réflexions là tu devais en être il y a qq années en arrière.
Je rebondis à vos échanges avec Dividinde sur ce post lié au 2è et 3è piliers…
car j’ai acheté en 2020 ma RP avec ma femme en débloquant 3a pilier + un peu d’épargne (soit 10% de la valeur du bien). On a donc pris une hypothèque sur 90% du bien en nantissant le 2ème pilier (possible car on a acheté sous notre capacité max d’achat).
Actuellement, pour l’amortissement « obligatoire » exigée par la banque, on doit verser sur deux 3a bancaire sur 15 ans pour ramener notre dette à 65% de la valeur du bien.
J’ai 2 questions par rapport à ton expérience sur ta RP ou tes RP:
1) on a la possibilité de faire des rachats d’années de LPP comme on a des lacunes de prévoyances, est-ce judicieux de le faire en // de nos versements sur nos comptes 3a bancaire pour accélérer notre amortissement de notre hypothèque de 2ème rang et ne plus avoir d’obligation d’amortissement de la banque au prochain renouvellement de notre hypothèque (dans 8,.. ans) ?
2) Comme tu le suggères, on pourrait partir sur un schéma de louer cette 1ère RP (pour qu’elle dégage des revenus immobiliers) puis racheter en suivant une 2ème RP en utilisant nos avoirs de LPP (max 10% valeur du nouveau bien si la loi ne change pas…) + utiliser 3a/épargne.
Se faisant, on récupère au fur et à mesure nos avoirs 2ème pilier et 3ème pilier en les mettant dans ces 2 biens immobiliers… et en // on rachète des années de LPP qui viendront servir d’apport pour la 2ème RP ou l’amortissement du 1er bien dans ~10ans…
Bien sûr tout cela en // de se constituer un portefeuille boursier sur la période d’amortissement pour vivre partiellement de nos dividendes à terme + profiter d’une rente immobilière avec les loyers de notre 1ere RP.
Dans le scénario où on reste dans notre 1ère RP, on pourrait de toute façon sortir notre 2ème pilier pour amortir de manière bcp + importante notre 1ère RP pour réduire notre hypothèque…
Qu’en penses-tu?
Merci de ton partage d’expérience
Salutations
Sébastien
Salut Sébastien,
Perso, comme tu le sais, je ne suis pas du tout copain avec la LPP. C’est du vol institutionnalisé, rien d’autre. On te pique tous les mois une partie de ton salaire, pour payer grassement des fonctionnaires qui sont incapables de te rémunérer à plus de 1% tes avoirs, alors même que la bourse flambe. Donc, de mon point de vue, il faut en sortir tout ce qui est possible, pour ne jamais le remettre. Raisonne par coût d’opportunité : tout argent placé sur un compte 2e pilier est de l’argent qui n’est pas placé de manière optimale.
Bien entendu, les institutionnels te feront les beaux yeux en t’aveuglant avec le mirage fiscal, grâce aux déductions possibles lors des rachats. N’oublie pas toutefois que lorsque tu retires à nouveau tes avoirs, tu es à nouveau taxé, sans compter que tu devras payer des frais assez importants à ta caisse à chaque rachat/retrait. Par-dessus tout, les gains fiscaux à court-terme mis en avant ne pèsent pas lourd en regard aux coûts d’opportunité mentionnés plus haut.
Le terme « lacune de prévoyance », inventé par les caisses de pension, me fait rire. La LPP est en soi une lacune de prévoyance….
Je sais que je pense hors du système et que la plupart des conseillers financiers te conseilleront bien au contraire de racheter ces fameuses lacunes.
Dis-toi bien que si les gens devenaient riches avec leur LPP, ça se saurait. C’est même plutôt le contraire…
Merci Jérôme, entièrement d’accord avec toi concernant la LPP comme rente de retraite… mais concernant l’utilisation de la LPP dans l’amortissement de la RP, comment vois tu la chose par rapport à mes questions ? Est ce que tu restes in fine endetté sur ta RP ou justement tu te dis qu’il vaut mieux que l’argent cotisé dans la LPP soit mis comme amortissement de la RP à l’achat mais aussi chaque 5 ou 10 ans pour réduire la dette ?
Oui justement, tu utilises ta LPP quand tu en as la possibilité, soit à l’achat, soit par la suite, ou les deux. Si tu tiens à tout prix à conserver de la dette c’est de toute façon possible en achetant une nouvelle RP et en relouant l’ancienne.
Donc la règle est simple : chaque occasion de sortir de l’argent de sa LPP est bonne à prendre ET ne jamais racheter les « lacunes de prévoyance ».
Bonjour Jérôme,
Je complète ton post sur la problématique de la LPP vs. la voie vers l’indépendance financière.
J’envisage dans mon cas personnel de ne pas toucher à mes avoirs LPP tant que ma RP n’a pas été réévalué (cela sera le cas à la fin de mon hypothèque fixe dans 5/6 ans).
La raison est de profiter d’abord de la réévaluation de mon bien pour pouvoir ressortir mes 10% de fonds propres que j’avais à l’achat (en cash) car dès à présent il y a une plus-value latente, à voir dans 5/6 ans…
Car, il me semble qu’une fois qu’on utilise ses avoirs LPP en amortissement de sa RP, on ne peut plus « revaloriser son bien » et « ressortir du cash » pour le placer p.ex. dans un bien de rendement ou autre…
Les fonds propres ressortis de la RP me serviraient alors en amortissement d’un 2ème bien de rendement que je prévois d’acheter cette année (mais qui nécessite toutefois 20% de fonds propres en cash aujourd’hui) pour diminuer ma dette.
Que penses-tu de ce schéma/stratégie ?
Dans mon cas, je ne prévois pas de déménager de ma RP dans les 10 ans qui viennent comme elle est adaptée à mes besoins familiaux ces 10 prochaines années… je ne peux donc pas faire le montage que tu suggères i.e. « mettre en location la 1ère RP et racheter une 2ème RP). D’où le schéma ci-dessus.
La question qui se pose pour moi est juste de savoir si je mets des fonds propres en cash dans un bien de rendement aujourd’hui (20-25% du bien) vs. attendre 5/6 ans et la réévaluation de la RP qui sortira un montant similaire mais lié à la valorisation du bien… et en // utiliser ces fonds propres dans d’autres placements qu’un bien de rendement en suisse.
Salut
je ne suis pas sûr de tout comprendre ton montage financier, mais peu importe. De toute façon pour l’instant la question ne se poste pas vu que tu es bloqué par ton taux fixe jusque dans 5/6 ans.
En suite, à ce moment-là, tu sors ton deuxième pilier et tu amortis ta dette. Prends contact avec ta banque et ta fondation de prévoyance suffisamment tôt (au moins 6 mois), pour leur signaler tes intentions.
S’il reste de la dette, tu repars avec un nouveau prêt, avec par exemple un mix de taux à 5 ans et de saron (ou que du saron). Pourquoi pas plus long ? Parce qu’un versement anticipé LPP peut être demandé au minimum tous les 5 ans, donc autant profiter dès que c’est possible.
Le but, c’est de sortir sa LPP au fur et à mesure, chaque 5 ans, parce que :
– le rendement LPP est minable
– ça permet de diminuer la charge imposable (sortir plus de capital moins souvent fait monter drastiquement l’imposition)
Dans 5/6 ans, ta dette aura ainsi nettement diminué et tu paieras également bien moins de mensualités pour la rembourser. Tu gagnes plus sur les mensualités à ne plus payer que sur le rendement de la LPP !
Avant que ne soit venu le moment d’acheter une nouvelle RP, si c’est dans plus de dix ans, comme tu le dis, tu auras encore pu effectuer un nouvel amortissement de ta RP via un retrait anticipé LPP.
Si tu as un troisième pilier tu peux aussi le faire soit dit en passant (mais fais-le évidemment à un autre moment que pour la LPP, histoire de ne pas être trop taxé).
Durant toutes ces années, aidé par la diminution notable des mensualités hypothécaires, tu devrais pouvoir accumuler un joli capital, qui te permette de financer les fonds propres de ta future RP, sans devoir « ressortir du cash » de ton premier prêt comme tu le dis. Le cas échéant, même s’il t’en manque un peu, vu le faible endettement que tu auras alors, tu trouveras sans problème une solution avec ton banquier, d’autant que ta 1ère RP financera les mensualités de ta 2e RP.
Voilà comme je ferais les choses. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait 🙂
Hello Jérôme,
merci pour ton retour.
En fait, j’ai bien une hypothèque SARON en + d’une hypothèque fixe sur ma RP donc je peux dès cette année retirer ma LPP pour amortir une partie du saron, même chose dans 5 ans. Et j’ai aussi mon plan d’amortissement de ma RP par amortissement chaque 5 ans en décalé de la LPP de nos 3a. Comme tu le dis, ca permet de lisser la « charge fiscale » du retrait des avoirs LPP et 3a. Donc je suis aligné avec ta stratégie 😉
Là où je voulais en arriver dans mon 1er commentaire, c’était sur la meilleure stratégie à adopter si on ne vend pas sa 1ère RP, si on veut acheter un 2ème bien immobilier (pour faire un peu de bien de rendement) mais qui nécessite a minima 20-25% de fonds propres sur la valeur du bien.
Je pensais pouvoir faire un effet de levier sur la revalorisation de la RP en augmentant l’hypothèque pour « ressortir » du cash qui serait mis en fonds propres pour un bien de rendement (si prise de valeur, lors de la réévaluation par la banque) mais cela bloque auprès de la banque car j’ai mis ou je vais mettre des fonds de prévoyance en amortissement de la RP donc elle n’entre pas en matière. En gros, la banque ne veut pas prendre en compte la plus-value latente de la RP même substantielle pour que je puisse ressortir du cash même si ma dette hypothécaire est < 65% de la valeur du bien…
Reste alors l'option "classique" que demande la banque à savoir apporter 20-25% de cash pour ce bien de rendement et si ca vaut le coup vs. investir ces 20% de cash dans d'autres supports (bourses ou autres).
J'espère que ce message est plus clair 🙂
Oui, plus clair;)
Alors effectivement, si on pouvait faire ce que tu dis, à savoir utiliser son 2e pilier pour amortir la dette de sa RP et réutiliser le cash pour acheter un bien de rendement, ce serait la fin des caisses de prévoyance !!! 🙂 lol
Donc, la seul entourloupe c’est de permuter les biens, en amortissant sa RP et en déménageant, ce qui fait que la RP devient le bien de rendement, comme je le mentionnais plus haut. Mais j’ai bien compris que tu ne souhaites pas déménager pour l’heure.
Enfin concernant choisir entre investir ces 20% de cash dans l’immo ou la bourse, je dirais cette dernière, car ce sera plus facile d’obtenir des liquidités dans une dizaine d’années si tu veux alors acquérir une nouvelle RP. De plus, sur une dizaine d’années, en principe, l’horizon de placement est suffisamment long pour investir en bourse. Je dis en principe, parce qu’il y a déjà eu des épisodes malheureux dans l’histoire où les rendements boursiers étaient médiocres sur un tel laps de temps. C’est le cas notamment quand les marchés sont hauts…. Donc, suivre les règles de base : acheter de la qualité, à prix raisonnable et diversifier les actifs (actions, or, obligations…). Cela peut même être un ETF immobilier comme SRFCHA si tu veux absolument rester dans la pierre.
Merci Jérôme pour ton explication,
Ton retour me fait penser à une autre « possibilité » si je ne peux pas « permuter » 2 RP à court terme et ressortir du cash (effectivement l’aubaine était trop facile!) tout en restant investi dans un bien de rendement et sur les stocks.
Une fois ma dette ramenée sous les 65% de la valeur de la RP d’ici 1 an (après sortie de mes avoirs LPP + 1ère amortissement 3a bancaire après 5 ans sur ma RP), ma banque devrait pouvoir me libérer « l’obligation » d’amortir mon hypothèque comme je serai plus qu’en 1er rang.
Se faisant, je pourrais dès ce moment, rembourser indirectement chaque année mon hypothèque de ma RP dans un 3a boursier cette fois-ci de type VIAC Global 100 pour être investie en bourse (approche ETF) et en // avoir ce bien de rendement à côté de chez moi avec mes 20% de cash. J’immobilise du cash mais en // le cash mis dans le remboursement de ma RP part en 3a boursier + chaque 5 ans, réduction de l’hypothèque via la LPP…
même si le 3a VIAC n’est pas aussi efficace qu’un portefeuille IBKR, ca me semble une bonne solution / 3a bancaire sur 15 ans. Ca permet de diversifier les supports et utiliser l’hypothèque comme solution d’investissement sur les stocks là où toi tu t’en sers finalement pour ta 1ère RP…
Dans les 2 cas, bien immobilier « de rendement » et 3a boursier, mon horizon de temps est de 15 ans.
Puis dans 15 ans, on verra si je change de RP si je loue la 1ère comme toi tout en ayant des revenus passifs via les autres placements (je serai alors dans la zone normalement de « l’indépendance/liberté financière » 😉
L’idée sur le papier semble aussi tenir la route. J’ai juste un petit doute concernant le 3a, car en ce qui me concerne j’avais dû le lier à une assurance vie, donc avec une part risque. À ma connaissance, ceci n’est guère compatible avec l’approche que tu mentionnes, mais bon c’est peut être lié à ma situation familiale. Une solution, le cas échéant serait peut-être de souscrire à une assurance risque pur, et en // d’amortir sur un compte 3a genre VIAC.
Oui c est bien ça. J’ai déjà une risque pur en // de mon 3a bancaire que j avais choisi a l achat de la RP pour éviter de me « lier » à un 3a assuranciel…
T’as bien fait, c’est une pure arnaque. Les assureurs sont des voleurs. Encore pire que les banquiers 🙂