Romande Energie 2025 : bilan 6 ans après la première analyse

Article rédigé en février 2019 par dividinde, mis à jour par mes soins en décembre 2025

En février 2019, dividinde présentait Romande Energie comme une opportunité "value" potentielle, soulignant sa valorisation décotée malgré des incertitudes liées à Alpiq et au cadre réglementaire. Six ans plus tard, que s'est-il passé? Entre un split d'actions, une crise énergétique historique, et des bouleversements réglementaires, le parcours de cette société mérite une analyse actualisée.

Analyse de Romande Energie décembre 2025 : bilan de performance sur 6 ans avec données financières actualisées et perspectives pour le distributeur électrique vaudois

Romande Energie : portrait d'un acteur régional essentiel

Romande Energie est née en 1997 de la fusion de deux entreprises centenaires : la Société Romande d'Electricité (SRE) et la Compagnie Vaudoise d'Electricité (CVE). Basée à Morges, cette société produit, distribue et commercialise de l'énergie tout en développant des services énergétiques.

Le groupe occupe une position stratégique en Suisse romande. Avec 300'000 clients répartis dans les cantons de Vaud, Valais, Fribourg et Genève, il est le cinquième distributeur d'électricité en Suisse et le premier en Suisse romande. Les autres compagnies électriques cotées à la bourse suisse sont BKW, Alpiq et Energiedienst.

Romande Energie produit environ 15% de l'électricité qu'elle distribue, une proportion modeste en comparaison de ses principaux concurrents. Le reste de l'approvisionnement provient de contrats à long terme avec de grands producteurs et d'achats sur le marché de l'électricité. Pour limiter son exposition aux variations de prix, l'entreprise s'est diversifiée dans les techniques du bâtiment, acquérant notamment Neuhaus (climatisation et ventilation) et Thermoréseau (chauffages à distance).

La participation dans Alpiq : de la plaie au soulagement temporaire

Un élément central dans l'histoire de Romande Energie reste sa participation indirecte dans Alpiq. Le groupe détient 29.7% d'EOS Holding, qui possède elle-même 33.3% du capital d'Alpiq, soit une exposition indirecte d'environ 10% à l'énergéticien valdo-soleurois.

Pendant des années, cette participation s'est révélée problématique. Entre 2019 et 2022, Alpiq a régulièrement pesé sur les résultats de Romande Energie, impactant négativement son bénéfice net. En 2019, l'impact négatif atteignait 19.3 millions de francs. En 2022, les pertes cumulées d'Alpiq et EOS représentaient 69 millions de francs.

Le retournement s'est produit en 2023. Grâce à la crise énergétique et aux prix élevés de l'électricité, Alpiq a généré des résultats exceptionnels, contribuant à hauteur de 139 millions au résultat net de Romande Energie. Cette contribution représentait les deux tiers du bénéfice net record de 215 millions enregistré cette année-là.

Mais en 2024, la contribution d'Alpiq s'est de nouveau neutralisée. Malgré d'excellents résultats opérationnels, des retraitements comptables selon les normes Swiss GAAP RPC, une asymétrie comptable sur les dérivés d'énergie et le remboursement d'un emprunt hybride ont annulé son apport aux comptes de Romande Energie.

Le split d'actions de 2023 : attention à l'interprétation

En juin 2023, Romande Energie a procédé à un split d'actions de 25:1. Concrètement, chaque action nominale de 1'000 francs a été divisée en 25 actions de 40 francs. Un actionnaire possédant une action cotant 1'140 francs avant le split s'est retrouvé avec 25 actions cotant environ 45.60 francs chacune.

Cette opération purement technique n'a aucun impact sur la valeur de l'investissement. Elle vise uniquement à améliorer la liquidité du titre en rendant le prix unitaire plus accessible. Le dividende a été ajusté proportionnellement : de 36 francs pré-split à 1.44 franc post-split (36/25).

La valeur économique est restée identique, seule la forme a changé.

Performance de l'investissement depuis 2019

Pour un investisseur ayant acheté en février 2019 au cours mentionné dans l'article initial (environ 1'140 francs pré-split, soit 45.60 francs post-split), la performance totale incluant les dividendes s'établit à 16.23% sur la période février 2019 - décembre 2025, soit un rendement annualisé de 2.24%.

Ce résultat est modeste mais loin d'être catastrophique. L'investissement n'a pas généré de perte en capital et le dividende a été maintenu sans interruption, même durant les années difficiles. La thèse "value" initiale s'est partiellement confirmée : la décote de valorisation a permis d'amortir les difficultés opérationnelles sans occasionner de pertes significatives.

Situation financière actuelle : des défis structurels

Les données FactSet de décembre 2025 révèlent une détérioration notable de la rentabilité par rapport à la période 2017-2019 analysée initialement.

Le chiffre d'affaires s'établit à 834.50 millions de francs pour l'exercice fiscal clos le 31 décembre 2024, en baisse de 9.11% sur un an. Sur les douze derniers mois (TTM), il atteint 798.79 millions, en recul de 7.64%. Ce niveau représente toutefois le deuxième plus élevé de l'histoire du groupe, après l'année exceptionnelle 2023.

Le bénéfice net affiche 24.25 millions pour l'exercice 2024, en chute de 83.60% comparé à 2023. Sur douze mois glissants, il est même légèrement négatif à -2.26 millions, une première depuis longtemps. Cette situation s'explique par un deuxième semestre 2024 particulièrement difficile.

Les marges ont subi une compression sévère. La marge nette est passée de 20.8% en 2017 à -0.28% actuellement (TTM). Le rendement sur fonds propres (ROE) a chuté de 6.2% à -0.11% (TTM). La marge opérationnelle (EBIT) ne représente plus que 1.67% contre des niveaux historiquement plus confortables.

Heureusement, la solidité financière demeure intacte. Le ratio d'endettement (Dette/Fonds propres) s'établit à seulement 0.16, très inférieur à la moyenne sectorielle de 1.06. Le cashflow opérationnel reste robuste à 147 millions de francs. Cette solidité permet au groupe de maintenir son dividende de 1.44 franc par action (post-split), soit un rendement de 3.33% au cours actuel de 43.20 francs.

Les causes de la dégradation des résultats

Plusieurs facteurs expliquent la détérioration de la profitabilité depuis 2019.

Le cadre réglementaire s'est considérablement durci. La marge autorisée par la Commission fédérale de l'électricité (ElCom) pour couvrir les frais de gestion a été réduite de 75 francs à 60 francs par compteur et par an dès 2024. Parallèlement, de nouvelles règles empêchent de répercuter certaines pertes sur les tarifs, notamment celles liées aux reventes d'énergie excédentaire ou à l'énergie de réglage.

La crise énergétique de 2021-2022 a créé un effet de rattrapage en 2023. Durant ces deux années difficiles, les prix du marché de gros ont flambé tandis que les tarifs aux clients régulés sont restés stables. Romande Energie a en quelque sorte "fait la banque" pour ses clients, absorbant les pertes. Le rattrapage tarifaire de 2023 a généré des bénéfices exceptionnels qui ont masqué les difficultés structurelles. Le retour à la normale en 2024 a révélé la réalité : une marge énergie "sous pression maximale" selon les termes mêmes du management.

Des dépréciations d'actifs ont également pesé. En 2024, le groupe a dû corriger la valeur d'une technologie dans le chauffage à distance n'ayant pas atteint les niveaux de performance escomptés, pour un impact négatif de 11 millions de francs.

La production d'électricité propre, historiquement faible (15% de la consommation), expose le groupe aux fluctuations des prix d'achat. Les années de sécheresse ou de faible pluviométrie réduisent la production hydraulique et obligent à acheter davantage sur un marché volatile.

Valorisation actuelle : toujours décotée

Malgré les difficultés, la valorisation reste attractive d'un point de vue strictement quantitatif.

Le ratio cours/valeur comptable (P/B) s'établit à 0.53 (TTM), en forte décote par rapport à la moyenne sectorielle de 1.61. Cette valorisation est même inférieure aux 0.67 observés en 2019, suggérant que le marché intègre les défis structurels et anticipe une période prolongée de rentabilité faible.

Le ratio cours/ventes (P/S) de 1.39 (TTM) reste également en dessous de la moyenne du secteur (2.07). En revanche, le ratio cours/flux de trésorerie libre (P/FCF) de 52.90 est élevé comparé à la moyenne de 20.43, reflétant des investissements importants qui compriment temporairement les flux disponibles.

Le Piotroski F-Score de 4/9 indique une santé financière moyenne, en baisse par rapport aux standards historiques du groupe. L'Altman Z-Score de 2.58 suggère une zone de prudence, sans risque immédiat de détresse financière compte tenu de la solidité du bilan.

Perspectives et stratégie du groupe

En mars 2025, François Fellay a remplacé Christian Petit au poste de directeur général. La nouvelle direction étudie actuellement les impacts du deuxième paquet d'ordonnances de la loi sur l'électricité, acceptée en juin 2024.

Le groupe a annoncé des mesures d'efficience dont l'impact devrait se matérialiser dès 2026. Le rythme des investissements sera ajusté, tout en maintenant la stratégie de croissance à long terme. Romande Energie prévoit 1.4 milliard de francs d'investissements à l'horizon 2027, prolongés jusqu'en 2030, avec un focus sur les réseaux électriques (50% des investissements) et les chauffages à distance.

L'unité Romande Energie Services, active dans l'automatisation et les systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation), affiche une croissance soutenue avec une profitabilité améliorée à 4% en 2024. La création de la société ID GO vise à accompagner les propriétaires immobiliers dans leurs projets de rénovation énergétique, un marché porteur dans le contexte de la transition énergétique.

Le management anticipe un EBITDA et un EBIT 2025 en ligne avec 2024, soit une période de consolidation avant une amélioration progressive à plus long terme. La solidité financière du groupe, avec un cashflow opérationnel robuste et un endettement minimal, lui donne la capacité de traverser cette phase difficile.

Analyse critique et conclusion

Six ans après l'analyse initiale, le verdict est nuancé. La thèse "value" reposait sur une décote de valorisation importante qui devait offrir une marge de sécurité. Cette hypothèse s'est partiellement vérifiée : malgré une détérioration significative de la rentabilité, l'investissement n'a pas occasionné de perte en capital et a généré un rendement modeste de 2.24% annualisé.

La participation dans Alpiq, présentée comme un risque majeur, a effectivement pesé pendant des années avant de contribuer exceptionnellement en 2023. Son impact en 2024 est redevenu négligeable, confirmant la volatilité de cet élément. À long terme, cette participation reste un facteur d'incertitude difficilement modélisable.

Le principal défi actuel réside dans le cadre réglementaire. Les distributeurs d'électricité suisses font face à une pression croissante pour maintenir des tarifs bas, au détriment de leur rentabilité. Les ordonnances d'application de la nouvelle loi sur l'électricité tendent à protéger le pouvoir d'achat des clients finaux, exposant davantage les distributeurs aux conditions de marché. Cette équation est structurellement défavorable pour Romande Energie.

La valorisation actuelle (P/B 0.53) intègre ces défis et reste décotée. Pour un investisseur "value" pur, cela pourrait représenter une opportunité si le groupe parvient à stabiliser sa rentabilité dans les années à venir. Le dividende maintenu (3.33% de rendement) et la solidité financière offrent un coussin de sécurité.

Toutefois, l'investissement comporte plusieurs risques importants. La faible liquidité du titre (free float de 20%, majorité détenue par des collectivités publiques vaudoises) limite les possibilités de sortie rapide pour les gros investisseurs. L'incertitude réglementaire pourrait encore peser sur les marges. La dépendance aux achats d'électricité sur le marché (85% de l'approvisionnement) expose le groupe à la volatilité des prix.

Personnellement, je considère que l'investissement initial de 2019 était défendable dans une logique de diversification d'un portefeuille value. Le résultat, bien que modeste, valide l'approche prudente consistant à privilégier les décotes de valorisation et la solidité financière. Toutefois, dans le contexte actuel, je demeurerais en marge de cette position. Les défis structurels du secteur énergétique suisse, combinés à la faible visibilité sur l'évolution réglementaire, ne justifient plus une allocation significative à ce titre.

Romande Energie reste une entreprise solide et essentielle pour la région, mais son profil d'investissement s'est détérioré. Pour un investisseur recherchant croissance et rentabilité, d'autres opportunités existent. Pour un investisseur "value" patient, acceptant une période prolongée de faible rentabilité en échange d'une décote persistante et d'un dividende maintenu, la position peut se justifier dans le cadre d'une diversification sectorielle limitée.

Foire aux questions

Pourquoi le cours de l'action est-il passé de 1'140 francs à 43 francs?

Il n'y a pas eu de chute du cours. Romande Energie a procédé à un split d'actions de 25:1 en juin 2023. Chaque action de 1'000 francs de valeur nominale a été divisée en 25 actions de 40 francs. La valeur économique totale est restée identique. Le dividende a été ajusté proportionnellement, passant de 36 francs à 1.44 franc par action.

Le dividende est-il en danger?

Malgré les résultats en forte baisse en 2024, le groupe a maintenu son dividende de 1.44 franc (post-split) grâce à un niveau de liquidités élevé. Le cashflow opérationnel de 147 millions et l'endettement minimal offrent une marge de sécurité. Le payout ratio de 23.49% reste raisonnable. Toutefois, un maintien prolongé de la faible rentabilité pourrait à terme questionner cette politique si les résultats ne s'améliorent pas.

Quelle a été la performance totale de l'investissement depuis 2019?

Un investisseur ayant acheté en février 2019 au cours de l'article initial a réalisé un rendement total de 16.23% dividendes réinvestis sur environ 6 ans, soit 2.24% annualisé. Ce résultat est modeste mais positif, validant partiellement la thèse "value" initiale basée sur une décote de valorisation protectrice.

La participation dans Alpiq reste-t-elle un problème?

La situation est complexe. Après avoir pesé pendant des années, Alpiq a contribué exceptionnellement en 2023 (139 millions), représentant les deux tiers du bénéfice net record. En 2024, son apport s'est neutralisé malgré d'excellents résultats opérationnels, en raison de retraitements comptables. Cette volatilité confirme que la participation dans Alpiq reste un facteur d'incertitude difficile à anticiper pour un investisseur externe.

Pourquoi la rentabilité s'est-elle autant dégradée?

Trois facteurs principaux expliquent la dégradation. Le durcissement réglementaire a réduit la marge autorisée de 75 à 60 francs par compteur tout en empêchant la répercussion de certaines pertes. L'année 2023 était exceptionnelle (rattrapage de la crise 2021-2022 plus contribution Alpiq), créant un effet de comparaison défavorable. Enfin, la faible production propre (15%) expose le groupe à la volatilité des prix d'achat d'électricité sur un marché toujours tendu.

La valorisation actuelle représente-t-elle une opportunité?

Le ratio P/B de 0.53 indique une décote significative, encore plus marquée qu'en 2019 (0.67). Cette valorisation reflète les défis structurels du secteur et les perspectives de rentabilité limitées à court-moyen terme. Pour un investisseur "value" très patient, acceptant une période prolongée de faible rentabilité, cela pourrait constituer un point d'entrée défendable. Pour un investisseur recherchant croissance et profitabilité, d'autres opportunités sont préférables.

Quelles sont les perspectives à moyen terme?

Le management anticipe un EBITDA et un EBIT 2025 en ligne avec 2024, soit une stabilisation à bas niveau. Des mesures d'efficience devraient porter leurs fruits dès 2026. La stratégie de croissance est maintenue avec 1.4 milliard d'investissements jusqu'en 2027-2030, focalisés sur les réseaux et les chauffages à distance. Une amélioration progressive de la performance opérationnelle est envisagée à long terme, mais la visibilité reste limitée compte tenu des incertitudes réglementaires.

Sources et données

Les données financières présentées dans cette analyse proviennent de FactSet (cours, ratios de valorisation, marges, données TTM et exercice fiscal 2024).

Communiqués et rapports officiels de Romande Energie

EOS Holding et participation dans Alpiq

Couverture presse et analyses

Les informations qualitatives (stratégie, contexte réglementaire, commentaires du management) proviennent des communiqués officiels et rapports annuels de Romande Energie. Les chiffres financiers détaillés (CA, bénéfices, marges, ROE, ratios de valorisation) sont issus de FactSet avec indication systématique de la période (TTM ou exercice fiscal 2024).


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5 réflexions sur “Romande Energie 2025 : bilan 6 ans après la première analyse”

  1. Mais, frérot, que se passe-t-il ? Tu commences à investir dans des titres bons marchés ? Tu deviendrais radin comme moi ? Cela doit être l’âge 🙂

    Tu as bien raison quand tu dis que c’est un titre difficile à cerner car j’en suis moi-même à hésiter entre le chaud et le froid.

    C’est vrai que le PER courant est très bon marché, mais le PER moyen se monte par contre à 45.41 et le bénéfice par action n’est pas très stable d’année en année.

    Incontestablement par contre le prix par rapport à la valeur comptable est vraiment très intéressant et ça assure une bonne base, tant que les fondamentaux ne se détériorent pas. Le F-Score (Piotroski), avec 7, nous confirme que c’est loin d’être le cas (mais on est encore sur les chiffres 2017, faudrait voir comment pour 2018).

    Le free cash flow était négatif en 2017. L’entreprise a tendance a être très gourmande en dépenses en capital, ce qui explique cela. Voilà qui est déjà nettement moins bien. Le prix par rapport au FCF est en moyenne de 30.26, donc assez cher.

    Par contre, si on regarde l’EBITDA / EV, on est à 13.9%,donc c’est une opportunité! Le chaud, le froid…. un peu normal pour une entreprise active dans l’énergie 🙂

    C’est vrai que le rendement en dividendes est intéressant et bien couvert par rapport aux bénéfices courants, mais il ne l’est pas par rapport aux bénéfices moyens et encore moins par rapport au FCF.

    Il y a un autre truc qui me chicane chez Romande énergie, c’est la réserve de cash qui est monstrueuse. Le current ratio s’établit à presque 5. C’est du gaspillage et c’est très souvent mauvais signe.

    Par contre il faut effectivement noter plusieurs autres points intéressants, comme une superbe marge brute, un endettement quasi inexistant, des frais généraux sous contrôle et un goodwill en hausse. Y a comme des petits relents de franchise, ce qui est étonnant vu la valorisation du titre.

    Notons encore que le beta, avec 0.17 place le titre dans la catégorie des défensives, mais ça on s’en doutait un peu. C’est toujours bon à prendre par les temps qui courent, mais ça n’empêche pas l’action d’être quand même assez volatile, avec 16.63%.

    Donc voilà, je suis très partagé! Tu m’as un peu titillé avec cette histoire je dois dire, mais quand je ne suis pas convaincu à 100% je n’y vais en principe pas 🙂

  2. Hé hé, je savais que ce titre allait te titiller, ses contradictions le rendent pas facile du tout à appréhender. Mais avec une telle valorisation j’estime le risque vers le bas plutôt limité et le potentiel vers le haut pourrait réserver de bonnes surprises.

    L’historique du titre est aussi assez schizophrène: une hausse de plus de 8000% (!!!) de 1993 à 2007, suivie d’une chute de plus de 50%. Depuis quelques années, l’encéphalogramme est aussi plat que mes blagues, ce qui me laisse aussi penser qu’on a peut-être atteint le plancher.

  3. La chute du titre après l’importante hausse 1993-2007 était-elle due à la crise des subprime? Et/ou à un autre facteur spécifique à l’entreprise?

    Une chose est sûre, c’est qu’après les tourments boursiers généralisés de 2008, le titre EOS n’a pas évolué comme les autres: elle a plutôt stagné alors que la tendance générale des indices post krach des subprime a été positive.

    1. La chute du cours après 2007 n’est pas un phénomène spécifique à Romande Energie. Je ne suis pas spécialiste du marché de l’électricité, mais je dirais que les producteurs suisses se sont surtout retrouvés en difficulté à cause des prix bas du courant sur le marché européen, d’une part en raison de la libéralisation du marché européen, d’autre part suite à la crise financière des subprimes, suivie de la récession économique dans l’UE (2007-2008) qui a fortement freiné la demande d’électricité.

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