Journal d’un futur rentier (66) : hystérie virale

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Février 2020. Nouveau virus, nouvelle panique. Les marchés surréagissent comme d'habitude. Analyse à froid d'une hystérie collective prévisible.

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L'interminable hiver

La planète a beau se réchauffer, je n'apprécie toujours pas plus l'hiver. Ça commence par les fêtes de fin d'année où il faut afficher le sourire de rigueur. Puis on enchaîne avec le mois de janvier qu'on veut désormais nous faire passer "dry", et février durant lequel on n'attend plus que les beaux jours et les résultats annuels des entreprises. C'est interminable.

Le nouveau jeu viral des marchés

Heureusement, les Chinois ont inventé un nouveau jeu pour faire passer le temps. Rien de tel qu'un virus pour créer un peu d'animation sur les marchés. Les émergents ont perdu 8% depuis le début de l'année, tandis que l'or a gagné 3% et les bons du Trésor US 5,5%. Cela fait quand même beaucoup pour un microbe.

Certes, il a ôté la vie à 361 personnes en un peu plus d'un mois. C'est toujours trop. Néanmoins, à titre de comparaison, la grippe saisonnière peut tuer plus de 650'000 personnes par an dans le monde. Je n'ai encore jamais vu, à cause de la grippe, les gens se ruer dans les pharmacies pour acheter des masques de protection, les États mettre en quarantaine des villes entières et les marchés financiers flipper à chaque nouveau cas recensé.

Déjà vu : le syndrome H1N1

Cela me rappelle l'hystérie collective due au H1N1 en 2009. Les gouvernements, entreprises et particuliers avaient acheté en masse des masques de protection, qu'ils avaient pu jeter à la poubelle quelques années plus tard pour cause de péremption. Dommage qu'ils ne durent pas plus longtemps...

Perspective d'investissement

Pour l'investisseur, ces moments de panique créent souvent des opportunités. Quand les marchés surréagissent à un événement dont l'impact réel reste à prouver, ceux qui gardent la tête froide peuvent en profiter.

Mon portefeuille défensif reste stable face à ces soubresauts. C'est exactement pour ces moments-là qu'on construit une allocation solide. Pendant que d'autres paniquent, je reste serein et observe les opportunités qui se présentent.

La suite dans le prochain épisode.

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16 réflexions sur “Journal d’un futur rentier (66) : hystérie virale”

  1. Les marchés financiers trouvent toujours un nouveau sujet à la mode, si le coronavirus n’était pas arrivé cela aurait été les taux d’intérêt ou le dernier tweet de Trump.

    Quant aux masques de protection, cela me fait marrer puisqu’il est scientifiquement prouvé qu’ils ne servent à rien, et pourtant à chaque nouvelle épidémie ils se vendent comme des petits pains! Au moins ça a le mérite de faire remonter mes actions IVF Hartmann…

    Ces secousses font également du bien aux marchés d’actions qui sont toujours très chers. J’en ai profité pour m’offrir aujourd’hui quelques Kühne+Nagel. Ah, la saison des dividendes approche gentiment 🙂

  2. Mais vivement cette grosse basse paniquée pour acheter de la qualité à bon prix!!! Il reste toutefois des valorisations à prix correct, même si peu nombreuses… d’ailleurs bien vu @dividinde pour Kühne+Nagel 🙂

    Qqn connaît  » SFS Group »? C’est une boîte qui fait des vis, peu en endettée et qui a un BNA croissant depuis plusieurs années; ça semble intéressant…

    1. Comme le dit Savary dans le reportage, le marché est soutenu en masse par les liquidités. Il n’y en apparence guère autre chose que les actions dans lesquelles investir.
      Ce qui me fait rire, c’est Trump qui bombe le torse, parce que le marché bat des records et que le chômage est au plus bas, alors qu’il n’y est pour rien, et parce qu’il est blanchi, alors qu’il a été jugé majoritairement par ses pairs. No comment.
      J’ai regardé SFS Group. Je ne connaissais pas. J’aime ce style d’entreprise (de type boring business), mais je la trouve chère. Il manque encore les chiffres 2019, mais si je me base sur les autres années on est à 30 fois le FCF. Jolie marge brute et faible dette par contre, effectivement.

    2. Merci AGU

      J’aime bien acheter des boites solides comme Kühne+Nagel quand leur cours se fait martyriser. Je suis aussi très content de LUKN que je recommande depuis des mois et qui est enfin repartie dans la bonne direction.

      SFS me plaisait à 70 fr mais beaucoup moins à plus de 90 fr. Actuellement je lui préfère Bossard, active plus ou moins dans le même secteur et bien meilleur marché. Par contre il faut être bien conscient du côté très cyclique de Bossard et que son cours peut vite bondir dans n’importe quel sens!

      1. En effet, LUKN part bien dans la bonne direction 🙂 Bossard est top également, même si je préfère privilégier une entreprise moins endettée. Si SFS pouvait revenir à 70.- ça serai en effet encore mieux!

      2. Les résultats 2019 ont déjà été publiés le 4 février et dans l’ensemble ils sont (comme d’habitude) top, surtout dans la situation actuelle avec les taux d’intérêt.

        Le dividende est resté stable, par contre il sera offert cette année sous la forme d’une réduction de valeur nominale = zéro impôt, ce qui revient au final à une belle augmentation du revenu passif net 🙂

      1. Comme me disait mon prof de maths, zéro x zéro, ça fait toujours zéro 😉
        Mais j’y pense peut-être qu’ils envoient des factures à leurs actionnaires… ?

    1. La capitalisation boursière de Tesla est supérieure à celle de Toyota, Volkswagen et Renault réunis. Les 3 constructeurs ont vendu un total de 24.27 millions d’unités en 2019 contre 367’000 véhicules pour Tesla sur le même exercice…

      Ça promet des turbulences tout ça…

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