Journal d’un futur rentier (53)

En faisant de l'ordre dans mes affaires de jeunesse, je suis retombé sur un formulaire que j'avais dû remplir pour l'école, quand j'avais 12 ans.  A la question que "Que veux-tu faire à la fin de la scolarité obligatoire ?", j'avais répondu "Je veux tout arrêter pour réaliser mes projets". Incroyable. Je n'en reviens pas. Il y a 30 ans en arrière j'étais déjà sans le savoir sur la route de l'indépendance financière.

Franchement, ça fait peur. Avoir aussi peu évolué sur plusieurs décennies, c'est à se poser des questions. D'un autre côté je me dis que c'est cool d'avoir réussi à conserver cette approche pré-pubère et rebelle de la réalité. Putain... je n'ai pas répondu "Je veux réaliser mes projets". Non, j'ai bien répondu "Je veux tout arrêter pour réaliser mes projets". En d'autres termes, je veux sortir de la Rat Race, là, dès la fin de la scolarité obligatoire.

Ce n'est pas ce que j'ai pu faire tout de suite bien évidemment, mais quelques années plus tard, durant mes études universitaires, je me suis tapé un petit avant goût de cette indépendance. Et c'est ce qui m'a conforté sans aucun doute dans le fait que mon intuition de pré-ado était la bonne.

Le chemin a été très long, et même douloureux parfois par la suite. Sorti des études, je suis rentré en plein dans la dure réalité de la vie professionnelle. J'ai expérimenté en pratique ce qu'était la course des rats de laboratoire, à savoir travailler pour pouvoir consommer. J'ai aligné les heures supplémentaires, j'ai plié sous des tonnes de courriers et courriels, j'ai encaissé par téléphone ou de visu des milliers de critiques ou remarques désobligeantes, j'ai ruminé et ruminé encore en dehors des heures de travail, j'ai suivi des ordres et contre-ordres qui ne menaient nulle part, j'ai travaillé des heures pour des projets que je savais déjà perdus à l'avance... bref j'étais un rat qu'on pilotait grâce au pouvoir de l'argent.

Vous n'aurez pas ma liberté de penser, disait Pagny. A travers toutes ces années, depuis ma "déclaration d'indépendance" à l'âge de 12 ans citée ci-dessus, jusqu'à aujourd'hui, même si j'ai agit comme un rat bien trop souvent à mon goût, je n'ai jamais perdu de vue mon objectif initial : "je veux tout arrêter pour réaliser mes projets". Si je n'ai jamais eu de vocation, jamais eu de métier qui m'attirait, j'ai par contre eu très jeune ce but d'indépendance qui ne m'a jamais quitté.

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5 réflexions sur “Journal d’un futur rentier (53)”

  1. quelle maturité, à 12 ans !!

    en ce qui me concerne, c’est plutôt vers 27 ans que j’ai compris qu’il fallait changer de stratégie de vie

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    Moi c’est plutôt vers 15 ans que j’ai compris que quelque chose n’aller pas avec le système classique (Rat Race)… même si je ne savais pas le formuler.

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    Tu as donc 42 ans.

    Finalement, tu partiras à la retraite comme tout le monde. Tu avais la réflexion, mais tu n’as pas agi. Vu ta vitesse de réaction, la faible rentabilité de tes placements et le peu de contraintes que tu t’imposes pour investir plus (= baisser son niveau de vie, sa consommation pour dégager plus de cash-flows), tu ne seras jamais indépendant financièrement…

    Car tu ne t’en donnes pas les moyens.

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      Franck, encore une fois tu me juges en ne lisant que quelques lignes de certains de mes posts. Si mes articles ne t’interessent pas tu n’es pas obligé de les lire et encore moins d’y répondre.
      Je partirai à la ‘retraite’ vers 50 ans comme déjà mentionné. Ma rentabilité est bonne. Je m’en donne les moyens également. A 12 ans je ne pouvais évidemment pas économiser et acheter des actions. J’ai dû attendre d’avoir fini mes études et trouvé mon 1er vrai job… Soit bien plus tard.
      Déjà aujourd’hui j’en récolte les fruits puisque je suis passé de 60h de travail par semaine à 35h. Le reste de mes revenus proviennent de mes placements. Donc je suis déjà partiellement financièrement indépendant.

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