Screener boursier : guide pratique pour filtrer actions

Dernière mise à jour : novembre 2025

Un screener boursier est l'outil indispensable pour filtrer rapidement des milliers d'actions selon des critères précis de valorisation, rentabilité et solidité financière. Plutôt que d'analyser manuellement chaque entreprise, un screener permet de réduire un univers de 140'000 titres à quelques dizaines de candidats potentiels en quelques minutes.

Dans cet article, je vous montre ma méthodologie complète d'utilisation d'un screener, du choix de l'outil à l'analyse finale des résultats. Vous apprendrez à combiner ratios de valorisation, critères fondamentaux et filtres sectoriels pour identifier des opportunités sous-évaluées sur les marchés internationaux.

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Le marché offre une multitude de screeners, gratuits ou payants, simples ou sophistiqués. Yahoo, portfolio123, Marketwatch, CNBC, stockmonitor, gurufocus, finviz, MarketInOut, TradingView, Quant Investing, Motley Fool, dividendinvestor... chacun a ses forces et faiblesses.

Mon conseil : commencez par un outil gratuit. Un screener basique couvre 90% des besoins pour une recherche efficace. L'objectif n'est pas de trouver LA liste parfaite, mais de dégager une short-list de candidats à analyser ensuite en détail. Un screener ne remplace jamais votre jugement personnel.

Le critère souvent négligé : la couverture géographique

Le principal défaut de nombreux screeners est leur limitation au marché américain. Impossible alors d'exploiter les inefficiences des marchés européens ou asiatiques, souvent moins efficientes et donc plus riches en opportunités.

Pour cet exemple, j'utilise le screener de Financial Times qui présente plusieurs avantages :

  • Gratuit et sans inscription
  • Couverture internationale (120'000+ titres)
  • Interface intuitive
  • Bonne sélection de critères fondamentaux

☝️Le screener FT reste totalement gratuit. Seul l'accès aux données financières détaillées de chaque titre nécessite un abonnement. Une fois votre liste générée, consultez Yahoo Finance, le site de l'entreprise ou votre plateforme habituelle pour analyser les candidats retenus.

💡Dans l'exemple ci-dessous j'ai expressément conservé les données de août 2019 (1ère rédaction de l'article), ce qui nous permet de mesurer les résultats de l'approche. L'interface du screener FT étant demeurée parfaitement identique, cela ne perturbe en rien la prise en main de l'outil.

Méthodologie étape par étape

Screeners FT prédéfinis avec les légendes de l'investissement : Warren Buffett, Benjamin Grahm et Martin Zweig

Pour ceux qui ne veulent pas se casser la tête, il y a déjà un certain nombre de screeners prédéfinis. Il y en par exemple un pour "Warren Buffett" et un autre pour "Ben Graham". Voilà qui sonne déjà bien. En cliquant sur "View" on accède aux résultats et aux critères du screener. On peut s'amuser à aller voir comment c'est construit, ce qui nous donne une première idée du fonctionnement de l'outil. Mais le mieux, c'est de partir d'une "page blanche".

Voyons donc pas-à-pas comment cela fonctionne.

Le screener FT organise les critères en trois groupes : pays, secteurs d'activité et attributs financiers. L'interface affiche en temps réel le nombre de titres correspondant à vos critères.

Interface du screener Financial Times montrant les trois groupes de critères avec compteur de 143417 titres disponibles

Étape 1 : Sélection géographique

Plutôt que de se limiter aux États-Unis (environ 20'000 titres), élargissons aux marchés développés :

  • Europe : Belgique, France, Royaume-Uni, Suisse
  • Amérique : États-Unis, Canada
  • Asie/Pacifique : Japon

Cette sélection réduit l'univers à environ 37'000 titres tout en conservant une diversification géographique pertinente. Les marchés moins efficients comme le Japon offrent souvent des opportunités intéressantes.

Menu de sélection des pays sur le screener FT avec 7 pays développés sélectionnés réduisant le total à 36922 titres

Étape 2 : Filtrage sectoriel

Pour cet exemple, concentrons-nous sur les secteurs défensifs susceptibles de générer des cash-flows réguliers :

  • Biens et services de consommation
  • Santé
  • Pétrole et gaz
  • Télécommunications
  • Services publics

💡Astuce : Sélectionnez toujours "All…" pour chaque secteur retenu plutôt que de laisser le filtre vide. Cela évite les doublons dans les résultats.
Résultat : 4'949 titres restants.

Menu des secteurs d'activité avec 20 industries sélectionnées parmi les secteurs défensifs sur le screener FT

Étape 3 : Critères fondamentaux généraux

C'est ici que la sélection devient véritablement discriminante. Commençons par des critères généraux avant d'ajouter les ratios de valorisation.

Rendement du dividende minimum

Le rendement en dividende (Dividend Yield) se trouve dans la catégorie des critères de base (Default Criteria). Même si votre stratégie n'est pas centrée sur les dividendes, un rendement minimum de 1% filtre les entreprises qui négligent totalement les actionnaires. Ce critère seul conserve 2'136 titres parmi notre sélection.

Configuration du filtre dividend yield avec minimum de 1 pourcent sur le screener boursier FT

💡Astuce : Plutôt que saisir une valeur numérique, cliquez sur les doubles flèches pour visualiser la distribution des titres et choisir votre intervalle graphiquement.

Comment utiliser un screener

Current ratio : liquidité et solvabilité

Le current ratio (ratio de liquidité générale) se trouve dans la catégorie "Balance Sheet". Il mesure la capacité d'une entreprise à honorer ses engagements à court terme. Un minimum de 1.5 garantit une marge de sécurité confortable.

Formule : Current Ratio = Actifs courants / Passifs courants

Un ratio supérieur à 1.5 indique que l'entreprise possède 50% d'actifs courants de plus que ses dettes à court terme. Cela élimine les sociétés en difficulté financière potentielle.

Impact : Ce seul critère réduit notre sélection à 880 titres.

Paramétrage du current ratio à 1.5 minimum dans la section Balance Sheet du screener FT

Étape 4 : Ratios de valorisation multiples

Plutôt que de se concentrer sur un seul indicateur, combinons plusieurs ratios pour éviter les faux positifs. Une entreprise peut sembler bon marché sur un critère mais surévaluée sur un autre.

Sur le screener de FT, dans la catégorie "Valuation multiples", on trouve quatre piliers de la valorisation :

PER (Price-to-Earnings Ratio) : maximum 15

  • Mesure le prix payé pour chaque euro de bénéfice
  • Un PER < 15 indique une valorisation raisonnable

Price-to-Book (P/B) : maximum 1.5

  • Compare le prix de marché à la valeur comptable
  • Critère particulièrement pertinent pour les secteurs à forte intensité d'actifs

Price-to-Cash Flow (P/CF) : maximum 7.5

  • Les liquidités sont plus difficiles à manipuler que les bénéfices comptables
  • Limite volontairement basse pour approximer le Free Cash Flow (FCF)

Price-to-Sales (P/S) : Maximum 1.5

  • Élimine les entreprises surévaluées malgré de faibles marges
  • Complément indispensable aux autres ratios
Paramétrage des quatre ratios de valorisation PER PE Price-to-Book Price-to-Cash-Flow et Price-to-Sales sur le screener boursier

Résultat : 184 titres survivent à ces filtres combinés.

Étape 5 : Critères complémentaires de sélection

Momentum : éviter les couteaux qui tombent

Sous la catégorie "Price", on trouve le critère "52 Week Price Change Percent". Un filtre de variation sur 52 semaines avec minimum de -15% tolère la volatilité normale tout en éliminant les titres en chute libre. Ce critère controversé chez les investisseurs "pure valeur" m'a néanmoins évité plusieurs mauvaises surprises.

Impact : Réduction drastique à 59 titres.

Filtre de variation de prix sur 52 semaines configuré à moins 15 pourcent minimum sur le screener FT

Payout ratio : soutenabilité des distributions

La dernière catégorie, Financial Stength, nous propose deux critères intéressants : le Payout Ratio et Total Debt to Capital, que nous verrons après.

Un ratio de distribution maximum de 70% garantit que les dividendes sont confortablement couverts par les bénéfices. Au-delà, le risque de réduction future augmente significativement.

Formule : Payout Ratio = Dividende par action / Bénéfice par action

Dette raisonnable

Un ratio total debt-to-capital inférieur à 0.8 filtre les situations de surendettement extrême. L'analyse détaillée de la structure de dette se fera ensuite manuellement sur la short-list finale.

Paramétrage du payout ratio à 70 pourcent maximum et du ratio d'endettement dans la section Financial Strength du screener

Voilà qui nous amène à 57 actions susceptibles de nous intéresser.

Étape 6 : Affinage final

Pour réduire encore la liste sans être trop restrictif initialement, ajoutons encore deux critères.

Croissance minimale des bénéfices

Un taux de croissance annuel moyen du BPA de 1% minimum sur 5 ans élimine les entreprises en déclin structurel. C'est peu exigeant, mais cela filtre efficacement.

💡Note technique : Saisir "1" plutôt que "0" car le screener ne filtre bizarrement pas avec une valeur nulle.

Impact : 36 titres restants.

Croissance du bénéfice sur le screener Financial Times

Renforcement du critère Cash Flow

Avant de sortir notre short-list, on va encore effectuer un dernier écrémage, en étant un peu plus "sévère" sur certains critères de valorisation, histoire de prendre une marge de sécurité supplémentaire. On aurait pu le faire plus tôt, mais avant de débuter on ne sait jamais avec quoi on va se retrouver. C'est pourquoi nous sommes partis avec des valeurs limites assez larges (en évitant tout de même les titres onéreux).

Abaissons donc le Price-to-Cash Flow à 5 maximum (au lieu de 7.5).

Résultat final : 12 titres papables sur les 140'000+ de départ.

En cliquant sur "go", j'obtiens ma liste de titres (extrait) :

Résultats finaux du screener montrant 12 actions sélectionnées avec leurs ratios de valorisation et rendements

Analyse manuelle des candidats

Un screener génère des candidats, pas des décisions d'achat. Chaque titre restant nécessite une analyse approfondie :

Contrôle rapide (première passe)

  • Liquidité du titre : Volume d'échanges suffisant pour entrer/sortir facilement
  • Historique des dividendes : Croissance régulière ou réductions/suspensions
  • Cohérence des métriques : Cash-flow et bénéfices alignés ou divergents
  • Qualité de la monnaie : Éviter les ADR exotiques (ex: titres russes cotés à Londres)

Ces vérifications se font rapidement sur Yahoo Finance (Financial > Income Statement, Balance Sheet, Cash Flow) ou sur l'interface payante de FT qui offre des graphiques plus lisibles.

Exemple concret d'analyse

Sur les 12 candidats, seuls 3 ont passé ce premier tri :

  • JEL:LSE (Londres)
  • 8029:TYO (Tokyo)
  • 6042:TYO (Tokyo)

Observation intéressante : Aucun titre américain ou suisse, reflétant les valorisations élevées de ces marchés. Le Japon domine, confirmant l'intérêt des marchés moins efficients.

JEL:LSE : Éliminé malgré un score Piotroski de 8. Les dépenses en capital représentent 220% du bénéfice moyen sur 5 ans, signalant un problème de génération de free cash-flow.

8029:TYO : Ratios excellents avec EBITDA/EV à 46%. Rendement de 2.78% bien couvert. Shareholder yield (dividende + rachats + désendettement) de 9.7% en moyenne sur 5 ans. Inconvénients : momentum négatif sur 6 mois, Piotroski à 4, volatilité élevée (40%).

6042:TYO (Nikki) : La pépite de cette recherche. Petite entreprise japonaise dans l'équipement automobile avec un bêta défensif de 0.24 malgré son secteur cyclique. Rendement > 4% avec payout ratio de seulement 30% du FCF. Dette faible et en baisse, réserves de cash solides. Tous les ratios de valorisation indiquent une sous-évaluation significative.

Résultats du screening (16.08.2019 - 10.11.2025)

Voici le résultat en termes de performance (CAGR) de notre screener (+ analyse manuelle) utilisé lors de la 1ère rédaction de cet article en août 2019 :

Backtest screener FT value 16.08.2019 - 10.11.2025
16.08.2019 - 10.11.2025

A priori, rien d'extraordinaire par rapport au Swiss Performance Index, qui a fait légèrement mieux sur la même période. Il y a plusieurs explications à cela :

  • Les petites capitalisations japonaises (MSCI Japan Small-Cap), comme on le voit ci-dessus, ont été à la traîne durant cette période. De fait, Nikki Co. a réalisé une meilleure performance que son indice de base.
  • Les actions "Value" sont à la traîne dans le monde entier depuis 2010. Elles ont continué de sous-performer durant la période du backtest, malgré la hausse des taux d'intérêts. L'exemple ci-dessous, sur le marché américain est identifiant, avec les valeurs de croissance (ETF SPYG) qui réalisent une performance deux fois plus importante que celles de valeur (ETF SYPV).
Actions value vs actions croissance 2019-2025

Est-ce à dire que le screening des titres de valeur est une perte de temps ? Pas du tout. Comme on l'a vu, la sous-performance de Nikki par rapport au SPI n'est pas énorme. Mais surtout, les valorisations actuelles sont très différentes :

  • PER moyen sur le marché suisse en novembre 2025 : 22
  • PER de Nikki au même moment : 9

Cela signifie que la petite entreprise japonaise possède des marges de progression et de sécurité bien plus importantes que l'indice helvétique.

Enfin, on ne peut pas juger et comparer les résultats d'une seule valeur par rapport à un marché complet et sur une période aussi courte. Les analyses rétrospectives qui portent sur moins d'une dizaine d'années et sur des stratégies qui comprennent moins d'une dizaine d'actions ne sont pas fiables. Si vous êtes intéressé pas des backtests plus poussés, consultez notre série "Qu'est-ce qui fonctionne... " ou "La guerre des portefeuilles".

Alternatives aux screeners traditionnels

Gratuits :

  • Finviz : Excellent pour le marché US, interface visuelle efficace
  • Yahoo Finance : Basique mais fiable, données cohérentes

Payants (si besoin avancés) :

  • Quant Investing : Approche systématique, screening multi-critères, marché mondial, bon rapport qualité/prix
  • Portfolio123 : Backtesting sophistiqué, stratégies quantitatives
  • Gurufocus : Focus value investing, métriques de qualité

Pour la plupart des investisseurs particuliers, un outil gratuit suffit amplement. L'essentiel est la méthodologie, pas l'outil.

Foire aux questions (FAQ)

Combien de critères faut-il utiliser dans un screener ?

Il n'y a pas de nombre magique. Trop de filtres initiaux risquent d'éliminer de bonnes opportunités. Dans l'exemple ci-dessus, 9 critères larges ont réduit 140'000 titres à 57, puis l'affinage à amené à 12 candidats.

Faut-il privilégier un seul ratio de valorisation ou les combiner ?

La combinaison est préférable. Un titre peut sembler bon marché sur un critère (ex: faible P/S) tout en étant surévalué sur un autre (PER élevé car marges faibles). Le panachage évite les faux positifs tout en ratant potentiellement quelques opportunités extrêmes sur un critère spécifique.

Quelle est la différence entre Price-to-Cash-Flow et Price-to-Free-Cash-Flow ?

Le Cash Flow opérationnel inclut toutes les entrées/sorties d'exploitation. Le Free Cash Flow soustrait les dépenses en capital (capex) nécessaires pour maintenir l'activité. Le FCF représente généralement 30-70% du CF selon l'intensité capitalistique du secteur. Faute de FCF disponible sur FT, utilisez un ratio P/CF très conservateur comme approximation.

Pourquoi le marché japonais ressort-il souvent dans les résultats ?

Le Japon combine plusieurs facteurs favorables : valorisations historiquement basses, culture d'entreprise conservatrice (bilans solides), dividend yields attractifs et marché moins efficient que les États-Unis. Les barrières culturelles et linguistiques créent des opportunités pour les investisseurs prêts à analyser ces titres.

Le momentum est-il compatible avec l'investissement value ?

C'est un débat classique. Les puristes value ignorent le momentum, considérant que les plus fortes décotes se trouvent justement dans les titres massacrés. En pratique, un filtre momentum modéré élimine les situations de détresse profonde tout en conservant les vraies opportunités. À vous de tester ce qui correspond à votre tolérance au risque.

Conclusion : du screener à l'action

Un screener boursier transforme une tâche impossible (analyser 140'000 actions) en processus gérable (quelques candidats à étudier en détail). Mais ce n'est qu'un filtre, pas une recommandation d'achat.

La vraie valeur ajoutée vient de votre analyse finale : contrôle des états financiers, compréhension du modèle d'affaires, soutenabilité des avantages concurrentiels, qualité du management, perspectives de croissance... Un screener identifie les anomalies de valorisation, votre jugement détermine si elles sont justifiées ou représentent de réelles opportunités.

Mon conseil pour démarrer : Utilisez les paramètres présentés dans cet article comme base, puis ajustez selon votre profil d'investisseur. Plus le marché est cher, plus il faut élargir les critères géographiques et sectoriels. Dans un marché favorable, resserrez les ratios de valorisation pour ne conserver que les meilleures opportunités.

L'investissement systématique basé sur des critères quantitatifs offre un cadre rigoureux pour identifier des opportunités sur les marchés internationaux. Commencez simple, testez votre approche, et affinez progressivement votre méthodologie.


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4 réflexions sur “Screener boursier : guide pratique pour filtrer actions”

  1. Bonjour Jérôme.
    Un critère fondamental pour utiliser un screener est également la fraîcheur/exactitude des données. Ayant testé quelques screeners gratuits pour voir ce que je pouvais en tirer, j’ai toujours été surpris de voir des différences très sensibles sur les résultats à critères identiques (donc a priori aussi sur les données utilisées en amont) ; et notamment sur le taux de rendement de l’action (p.ex. une action qui coupe son dividende une année mais qui garde très très longtemps un rendement non nul dans le screener).
    Avez-vous étudié ce point ? Notamment les screeners gratuits n’ont-ils des données trop anciennes par rapport aux payants ?

    1. Oui c’est vrai que c’est un point qui mérite d’être souligné. Bien vu. Certains screeners permettent d’ailleurs même de filtrer par date des données financières, ce qui a l’avantage de choisir uniquement les entreprises qui ont des résultats connus à une date « x ». Avec ceci on peut soit s’assurer que les datas sont actuels, ou alors, dans une perspective plutôt de backtest, choisir expressément des données « vieilles » de 5 ans par exemple, pour voir comment le cours a évolué par la suite.
      Par rapport au screener présenté ici, celui de FT, je suis déjà tombé quelques très rares cas sur des données légèrement périmées. Ce n’est pas forcément la faute du fournisseur de données, parfois c’est l’entreprise qui est en cause… Je ne pense pas qu’un screener payant soit forcément meilleur de ce point de vue. Je pense qu’il y a des mauvais élèves dans les deux camps. De toute façon, cela n’est pas un problème, parce que c’est un point à vérifier lors de l’analyse (notamment dans la phase du « premier contrôle rapide » que j’explique ci-dessus). Encore une fois, le screener ne remplace pas notre propre jugement. L’exemple du rendement que vous citez est typique. C’est un point qui devrait sauter aux yeux lors de la phase de contrôle.

  2. Salut Jérôme,
    Merci pour cet article !
    1) Pour vérifier si je suis bien : Ingles Market n’a pas passé la vérification manuelle rapide à cause du free cash flow, correct ?
    2) Depuis quelques temps, la quantité de données gratuites a été réduite sur Yahoo (p.ex. 4 ans) ; utilise-tu un abonnement à Yahoo ou à FT ou autre ? Ou tu puises à la source (rapports financiers) ?

    Remarque : le lien du site de Julien ci-dessus me renvoie d’abord sur des pages entières de publicité/arnaque du type « vous êtes le gagnant du tirage au sort XYZ… »

    Je te souhaite d’ores et déjà un bon réveillon et une merveilleuse année 2020.

    Thierry

    1. Merci. T’as tout juste. Cette entreprise a un problème de FCF à cause de gros besoins en dépenses du capital (220% du bénéfice net).
      Donc, alors que le PER semble intéressant, le ratio P/FCF est de 19. Pire, si on regarde par rapport au FCF moyen il est de 29.
      Pire encore, si on regarde l’EV/FCF il est de 35 et même de 55 par rapport au FCF moyen.
      L’entreprise aurait besoin de 26 ans pour rembourser toute sa dette avec son FCF moyen !

      Merci pour le feedback sur le lien. Je l’ai enlevé.

      Bonnes fêtes !

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