Journal d’un futur rentier (78) : chaos américain

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Janvier 2021. Dernière mise à jour : décembre 2025.

L'Amérique vient de vivre une semaine surréaliste. Témoignage à chaud d'un moment de chaos.

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MAKE AMERICA GREAT AGAIN

MAKE AMERICA GREAT AGAIN. Alors là, on peut dire que c'est réussi. En quatre ans, le Rambo du Coronavirus a bien foutu le bordel. Bilan : 365'000 morts du virus à ce jour, un pays divisé comme jamais et les institutions démocratiques prises d'assaut par des fidèles au cerveau ramolli à coup de fake news.

Ces fausses nouvelles qu'eux-mêmes et leur président dément décrient comme venant de journaux, de politiciens ou de scientifiques dont le sérieux n'est plus à démontrer. Poutine boit du petit lait en ce moment. Ce monde est devenu taré. Les conspirationnistes de QAnon ont remplacé les djihadistes. Pas certain qu'on ait gagné au change... Est-ce qu'on a laissé l'INTELLIGENCE au 20e siècle ?

Biden élu, mais le mal est fait

La bonne nouvelle c'est que finalement Biden est élu haut la main, n'en déplaise à certains. Et le Sénat devient démocrate. Finalement une majeure partie de l'Amérique a ouvert les yeux. Mais le mal est fait. Espérons pour eux que ce ne soit pas trop tard et que Biden saura être le rassembleur espéré.

Le paradoxe des marchés

Dans les autres bonnes nouvelles, la bourse continue à monter au firmament et le Bitcoin a doublé en un mois. C'est l'euphorie. Actions, cryptos, immobilier, or... À part les obligations, tout est Bull en ce moment ! Quel contraste alors que la planète politique, sanitaire et écologique part en vrille.

Mon projet avance sereinement

De mon côté heureusement c'est beaucoup plus serein. Je continue avec mon projet d'activité indépendante accessoire. Je suis sur les rails, dans le timing prévu. Premier client test la semaine prochaine.

La Rat Race s'éloigne de plus en plus...

À suivre dans les prochains épisodes.


Note rétrospective (décembre 2025)

En relisant cet article écrit en janvier 2021, juste après l'assaut du Capitole du 6 janvier, je mesure à quel point le monde a continué d'évoluer de manière imprévisible. Voici le bilan quatre ans plus tard.

Les faits politiques (2021-2025) :

Biden a effectivement été président de janvier 2021 à janvier 2025. Mon espoir qu'il soit "le rassembleur espéré" s'est révélé optimiste. Les divisions américaines sont restées profondes. En novembre 2024, Donald Trump a été réélu. L'histoire politique américaine continue son cours chaotique.

Ce retournement rend cet article particulièrement intéressant comme document historique : il capture un moment précis où beaucoup (moi inclus) pensaient que l'ère Trump était définitivement terminée. On avait tort. Cela illustre parfaitement l'imprévisibilité politique.

Le paradoxe des marchés s'est confirmé :

En janvier 2021, j'observais avec étonnement que "la bourse continue à monter au firmament" malgré le chaos politique et sanitaire. Ce paradoxe s'est non seulement confirmé mais amplifié sur 2021-2025. Les marchés ont continué leur progression haussière globale malgré (ou à cause de ?) l'instabilité politique continue, l'inflation post-COVID, les tensions géopolitiques.

La Rat Race :

J'écrivais "La Rat Race s'éloigne de plus en plus". C'était exact. Quelques mois après cet article, j'ai effectivement quitté définitivement le salariat. Quatre ans plus tard en 2025, la Rat Race est un lointain souvenir. Le chaos politique mondial continue, mais ça ne m'affecte plus de la même manière.

L'ironie de l'histoire :

Cet article écrit dans l'euphorie post-Biden, convaincu que Trump était fini, a particulièrement mal vieilli politiquement. Mais c'est exactement ce qui en fait un témoignage intéressant. Il montre qu'en politique comme en bourse, la certitude est dangereuse. Les retournements sont toujours possibles.

Ce que je retiens :

Le chaos politique (quel que soit le camp au pouvoir) ne doit jamais dicter vos décisions d'investissement ou de vie. En janvier 2021, malgré l'assaut du Capitole, la pandémie, et toute l'incertitude, j'ai continué mon plan : construire mon indépendance financière, avancer vers la sortie du salariat. C'était la bonne décision.

Quatre ans plus tard, les marchés ont monté, Trump est revenu, la vie a continué. Mon indépendance financière, elle, est toujours là, inébranlable, quel que soit l'occupant de la Maison Blanche.

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6 réflexions sur “Journal d’un futur rentier (78) : chaos américain”

  1. Eh ben voilà un bon début d’année!! Oui, le monde semble vraiment fou, surtout lorsqu’il est dirigé par d’autres fous! Après cette terrible année 2020, Biden est attendu comme le « messie » et les bourses y croient très fort! Reste tout de même à garder à l’esprit que la situation est toujours très délicate entre le chiffre élevé de demandeurs d’emplois, le covid et ses victimes, les états qui resserrent la vis, Asie compris, et sans parler de la dette abyssale que créent toutes ces perfusions monétaires visant à soutenir une économie toujours ralentie par les restrictions sanitaires. La bourse montre des signes forts de folie à mon avis. Rien qu’à voir que Tesla avec ses 700 mia de market cap est 9x plus gros que… VW qui vend des millions de voitures, contrairement aux quelques 500’000 de Tesla, ça me questionne toujours… J’apprécie également la remarque du patron de Toyota, Akio Toyoda « Tesla affirme que sa recette sera le standard du futur. Mais chez Toyota, ce que nous avons c’est une vraie cuisine et un vrai chef ». Bref, oui, la bourse monte et semble vraiment se détacher de plus en plus de la réalité, du moins sur les prochains mois… Néanmoins, Jérôme tu as su tirer ton épingle du jeu et mener à bien ton projet, hors des marchés aussi. Je t’envoie tout mon soutient dans ce premier moment avec ton « client test » et je me réjouis de lire ton retour d’expérience que j’espère tu partageras sur ton site.

    1. Merci AGU. Excellente la citation de Akio Toyoda. Je ne l’avais pas entendue. Ces japonais me plaisent de plus en plus.
      Toutes proportions gardées la dichotomie entre Toyota et Tesla ressemble à celle du monde civilisé face aux chimères de QAnon.
      D’un côté on a la réalité, pas forcément très belle certes, avec ses défauts, mais aussi avec des qualités qui ont fait leurs preuves depuis des lustres.
      De l’autre on a au mieux des promesses, mais surtout des mensonges et de grosses, très grosses inconnues et inquiétudes.

      N’oublions pas que tout ce bordel, c’est à cause de la Rat Race.
      C’est parce que les gens ne savent pas s’arrêter de consommer et de travailler que Tesla et QAnon existent.
      Si le monde prenait le temps de s’arrêter un moment, il se porterait beaucoup mieux.

      1. En lisant un article sur les voitures, je découvre que Tesla vend à d’autres sociétés des droits de polluer. Tesla, tout électrique qu’elle est, a des crédits de CO2 à vendre à d’autres constructeurs moins verts… résultat: plus d’un milliard de dollars de gains avec ces ventes de droits de polluer. Voilà peut-être une piste d’explication à la folie haussière du cours de l’action. Aviez-vous connaissance de ce genre de business? Merci.

      2. J’ai déjà entendu parler de l’achat de certificats de CO2 mais ce qui m’étonne c’est que Tesla puisse en vendre ! Ok leurs voitures sont électriques, mais leurs voitures sont tout sauf écologiques, en particulier leurs batteries. Le bilan d’une Tesla carbone doit être désastreux…

  2. Laurent Martin

    Pour le calcul de la pollution CO2 attribuée à chaque constructeur automobile, on prend en compte les émissions normées des véhicules des constructeurs, liées à leur consommation de carburant fossile. On ne prend rien d’autre en compte. cela est censé amener les constructeurs à mettre sur le marché des véhicules moins polluants; à défaut, ils doivent payer de grosses pénalités, qui sont de plus en plus dissuasives. Les constructeurs « vertueux » peuvent en revanche vendre leurs « droits de polluer »: c’est censé les récompenser.
    Tesla perd de l’argent sur chaque véhicule vendu. En revanche, Tesla gagne de l’argent en vendant ses « droits de polluer » (comme elle ne construit que de l’électrique, elle en a beaucoup). Le problème est qu’au fur et à mesure que les constructeurs font des efforts, se convertissent en « verdisant » leurs flottes et réduisent leurs émissions, Tesla va gagner moins d’argent avec la vente de ses droits. La question est de savoir si Tesla va pouvoir réduire ses pertes par véhicule vendu parallèlement au tarissement progressif de la source « vente de droits de polluer »; pas sûr, qui plus est que Tesla sera de moins en moins seule sur le marché du tout électrique.
    Quant à l’action Tesla, elle est à des niveaux complètement déconnectés de toute réalité (je ne me l’explique pas). Pour moi, elle va forcément s’écrouler un jour ou l’autre, a minima pour retrouver une valorisation raisonnable.

    1. Merci Laurent pour les infos. En résumé ils sont subventionnés et malgré ceci ils perdent encore de l’argent.
      Tant de spéculation sur une société dans les chiffres rouges vifs ça me rappelle curieusement l’époque de la folie des dotcoms…

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