Dernière mise à jour : novembre 2025
TotalEnergies (ex-Total), rebaptisée en 2021, est le cinquième groupe pétrolier et gazier mondial et un acteur incontournable du CAC 40. Avec un rendement de dividende attractif à près de 6%, l'action suscite l'intérêt des investisseurs FIRE. Mais cette générosité envers les actionnaires est-elle soutenable dans un contexte de transition énergétique ? Entre chiffre d'affaires 2024 en baisse et ambitions renouvelables, analysons si TotalEnergies mérite encore une place dans un portefeuille d'indépendance financière.

Du géant pétrolier Total à TotalEnergies : une transformation en cours
En mai 2021, Total devient TotalEnergies pour refléter sa volonté de diversification énergétique. Ce changement de nom n'est pas qu'un exercice de communication : il marque une évolution stratégique vers un modèle multi-énergies intégrant les renouvelables.
Ces dernières années, l'action a connu un parcours chahuté : après la chute liée à la crise sanitaire de 2020, elle a rebondi grâce à l'envolée des prix de l'énergie en 2022-2023 suite à la guerre en Ukraine. En 2024, les résultats se normalisent avec des bénéfices de 13,3 milliards d'euros, en baisse de 22.5% mais toujours confortables.
Cette performance s'explique par plusieurs facteurs : le repli des prix du pétrole et du gaz, l'effondrement des marges de raffinage après deux années exceptionnelles, mais aussi la capacité du groupe à tirer parti de son modèle intégré, notamment dans le gaz naturel liquéfié.
Valorisation de TotalEnergies en novembre 2025
La capitalisation boursière avoisine les 121 milliards d'euros, ce qui maintient TotalEnergies parmi les géants mondiaux de l'énergie.
Au cours actuel d'environ 56 euros, TotalEnergies présente une valorisation qui mérite attention. Le groupe affiche un PER de seulement 9.6, soit dans la tranche basse historique et plus bas que le reste de l'industrie. Ce multiple bas peut indiquer soit une opportunité, soit des doutes du marché sur la croissance future.
Le ratio price-to-book s'établit à 1.26, ce qui signifie que l'action se négocie légèrement au-dessus de sa valeur comptable. C'est raisonnable pour une entreprise rentable de cette envergure. C'est dans le trend du reste de l'industrie et de ces dix dernières années.
Par rapport aux ventes, le cours s'échange à 0.74 (P/S), ce qui est légèrement plus haut que l'industrie et cohérent avec la tendance historique.
Le dividende TotalEnergies : généreux mais soutenable ?
Le dividende constitue l'un des principaux attraits de TotalEnergies pour les investisseurs orientés revenus. Le rendement s'établit autour de 5.9% selon le cours, ce qui reste très attractif dans l'environnement actuel de taux.
Le versement s'effectue de manière trimestrielle, ce qui convient parfaitement aux stratégies FIRE nécessitant des flux de trésorerie réguliers. Les dates de détachement sont prévisibles et bien communiquées, facilitant la planification budgétaire.
Mais ce dividende élevé est-il soutenable ? Le taux de distribution se maintient autour de 30% du cash-flow, 61% du FCF et 56% du bénéfice, ce qui laisse une marge de sécurité.
Le groupe complète sa politique de retour aux actionnaires par des rachats d'actions de 8 milliards de dollars par an, soit 2 milliards par trimestre. Ces rachats réduisent le nombre d'actions en circulation et augmentent mécaniquement le bénéfice par action. Le nombre d'actions en circulation ne fait que baisser depuis début 2022.
Le dividende généreux et le rachat d'actions combinés donnent un Shareholder Yield impressionnant de 11.5%, au plus haut presque de ces 20 dernières années.
Analyse financière : des fondamentaux solides malgré la baisse
Résultats 2024 et perspectives
L'année 2024 marque une normalisation après deux exercices exceptionnels. Le résultat net s'est établi à 13,3 milliards d'euros, en retrait de 27% par rapport aux 18,2 milliards de 2023. Le cash-flow opérationnel a généré 28,5 milliards, en baisse de 24.2%.
Le chiffre d'affaires 2024 s'est affiché à 180,8 milliards d'euros, en baisse de 10,7%. Cette contraction s'explique principalement par le repli des prix du brut (le Brent moyen 2024 à 80 dollars contre 82,6 dollars en 2023) et l'effondrement des marges de raffinage après la flambée de 2022-2023.
Rentabilité, profitabilité, endettement & liquidités
La rentabilité des capitaux employés se maintient à un niveau enviable de 12.75%, positionnant TotalEnergies au-dessus de son industrie. Cette performance traduit une allocation du capital efficace et une discipline dans la sélection des projets.
Les marges affichent une tendance plutôt à la hausse depuis une dizaine d'années. En particulier, la marge nette (7.7%) et la marge opérationnelle (12.6%) sont supérieures à l'industrie.
Le ratio dettes/capitaux propres se monte à 0.55, ce qui est moins que l'industrie et dans le trend historique. La couverture des intérêts de la dette est bonne, avec 5.6x.
Cette solidité bilancielle offre de la flexibilité : TotalEnergies peut continuer à distribuer généreusement tout en investissant dans sa transformation, sans compromettre sa notation de crédit.
Les liquidités sont actuellement assez basses, avec un current ratio supérieur à peine supérieur à 1. Pas de quoi s'inquiéter néanmoins, au vu de la capacité bénéficiaire de l'entreprise et de son endettement relativement faible. Le score d'Altman, avec 2.04, nous confirme que l'entreprise n'est à gros risque de faire faillite. On s'en doutait quand même un petit peu.
Production et actifs
La production d'hydrocarbures 2024 atteint 2,43 millions de barils équivalent pétrole par jour, en hausse de 2%. Cette croissance s'appuie sur le démarrage de cinq projets majeurs : Mero-2 et Mero-3 au Brésil, Anchor aux États-Unis, Fenix en Argentine et Tyra au Danemark.
Pour 2025, TotalEnergies prévoit une augmentation de plus de 3% de sa production, soutenue par la montée en puissance des projets 2024 et le démarrage de Ballymore dans le Golfe du Mexique. Cette trajectoire de croissance organique rassure sur la capacité du groupe à maintenir ses revenus.
Transition énergétique : ambition ou greenwashing ?
La question de la crédibilité de la transformation de TotalEnergies mérite un examen approfondi, tant elle conditionne la pérennité du modèle économique à long terme.
Les objectifs affichés
TotalEnergies vise une production d'électricité de 100 à 120 TWh par an d'ici 2030, dont 70% à partir de sources renouvelables et 30% de centrales à gaz flexibles. Cet objectif représente une croissance annuelle moyenne de 20% dans ce segment.
Le mix de vente cible pour 2030 s'établit à 30% de pétrole, 50% de gaz et 20% d'électricité. Si ces chiffres témoignent d'une diversification, ils confirment aussi que les hydrocarbures resteront dominants pendant encore de nombreuses années.
En capacités installées, le groupe affiche 27 GW d'énergies renouvelables fin 2024 et ambitionne de dépasser 100 GW en 2030. Comparé à sa taille et à ses capacités financières, cet engagement paraît modeste face aux leaders purs du secteur renouvelable.
La réalité des investissements
TotalEnergies investit annuellement entre 16 et 18 milliards de dollars, dont environ 4,5 à 5 milliards dans les énergies bas carbone, soit moins de 30% du total. En février 2025, le groupe a même réduit ce budget de 500 millions pour le ramener à 4,5 milliards.
Cette décision surprend et inquiète les défenseurs du climat. Elle suggère que face au choix entre rentabilité immédiate et transformation de long terme, le groupe privilégie encore largement les énergies fossiles dont les marges demeurent supérieures.
Actuellement, les énergies fossiles représentent environ 99% du mix énergétique produit par TotalEnergies. La transition reste donc largement devant nous, malgré les annonces. Les 1% d'énergies renouvelables dans la production actuelle montrent l'ampleur du chemin à parcourir.
Le positionnement par rapport aux concurrents
Comparé à ses pairs européens Shell et BP, TotalEnergies maintient un engagement relativement ferme sur les renouvelables. Les deux groupes britanniques ont récemment revu à la baisse leurs ambitions, Shell réduisant ses investissements et BP se recentrant sur le GNL.
TotalEnergies se positionne ainsi comme l'élève le plus studieux parmi les supermajors européennes, même si ses efforts restent modestes au regard des enjeux climatiques. Patrick Pouyanné, le PDG, défend une "transition réaliste" tenant compte des contraintes économiques et de la demande énergétique mondiale.
Les risques liés à la transition
L'évolution réglementaire constitue un risque majeur. L'Union européenne durcit progressivement ses exigences climatiques, et les taxes sur les émissions pourraient s'alourdir. TotalEnergies y est exposée, même si sa présence internationale dilue ce risque.
Les pressions ESG des investisseurs institutionnels s'intensifient. BlackRock et d'autres grands fonds intègrent de plus en plus de critères environnementaux dans leurs décisions d'investissement. Une entreprise perçue comme insuffisamment engagée pourrait voir sa valorisation pénalisée.
Le risque d'actifs échoués (stranded assets) plane sur le long terme. Si la demande de pétrole déclinait plus rapidement que prévu, une partie des réserves et infrastructures pourrait perdre de la valeur. TotalEnergies estime ce risque limité à moyen terme mais reconnaît son existence au-delà de 2030.
Profil de risque pour l'investisseur FIRE
Volatilité et dépendance aux cours des matières premières
Avec un bêta de 0.64, TotalEnergies affiche une volatilité inférieure à celle du marché général, ce qui peut rassurer les investisseurs prudents. Toutefois, cette faible corrélation ne protège pas contre les mouvements spécifiques du secteur énergétique.
Le principal risque réside dans la forte imbrication avec les prix du pétrole et du gaz. Une chute durable du Brent sous 60 dollars pourrait impacter significativement les résultats et, à terme, la capacité à maintenir le dividende aux niveaux actuels.
Les marges de raffinage constituent un second facteur de volatilité. Après les sommets de 2022-2023, elles sont retombées à des niveaux plus normaux en 2024. Cette normalisation explique en grande partie la baisse des résultats annuels.
Solidité financière
Les scores de santé financière rassurent globalement. Le ratio d'endettement très bas offre une marge de manœuvre confortable. La génération de cash-flow reste robuste même dans un environnement de prix modéré.
La diversification géographique et métier protège partiellement contre les chocs localisés. TotalEnergies opère sur les cinq continents et couvre l'ensemble de la chaîne de valeur, de l'exploration à la distribution.
Risques spécifiques
Le risque géopolitique ne doit pas être sous-estimé. TotalEnergies opère dans des zones parfois instables. Le projet Mozambique LNG fait ainsi l'objet de controverses liées aux droits humains et de retards dus aux tensions sécuritaires.
Les risques juridiques et réputationnels s'accumulent. Le groupe fait face à des plaintes pour "complicité de crimes de guerre" au Mozambique et subit des pressions croissantes d'ONG climatiques. Ces contentieux, même s'ils aboutissent rarement à des condamnations financières lourdes, peuvent ternir l'image.
La concentration de l'actionnariat sur les États-Unis constitue un phénomène récent. Les investisseurs français, institutionnels et particuliers, ne représentent plus qu'une minorité. Cette américanisation pourrait modifier la gouvernance et les priorités stratégiques.
Mon avis d'investisseur FIRE sur TotalEnergies
Les points positifs
Le rendement de près de 6% reste remarquable dans l'environnement actuel. Pour un investisseur FIRE cherchant des revenus réguliers, ce dividende trimestriel constitue un atout majeur. L'historique de fiabilité sur plusieurs décennies renforce la confiance.
La valorisation apparaît attractive avec un PER sous 10 et une décote par rapport à l'industrie. Cette sous-évaluation relative pourrait se résorber si le marché reconnaît la solidité du modèle intégré de TotalEnergies.
La solidité financière rassure : endettement maîtrisé, génération de cash robuste, ROE meilleur que l'industrie. Le groupe dispose d'une certaine marge pour maintenir sa politique de distribution.
Le positionnement dans le GNL offre un coussin de sécurité. Le gaz naturel liquéfié devrait voir sa demande croître dans les prochaines années, les pays asiatiques cherchant à remplacer le charbon. TotalEnergies, troisième acteur mondial du GNL, en bénéficiera.
Les points négatifs et zones d'incertitude
La transition énergétique reste lente et peu ambitieuse comparée aux enjeux. Les investisseurs convaincus que la sortie des énergies fossiles doit s'accélérer trouveront l'action incompatible avec leurs valeurs.
La dépendance aux prix du pétrole demeure forte. Une récession mondiale ou une offre excédentaire durable pourrait faire chuter le Brent, impactant mécaniquement les bénéfices. Le dividende résisterait probablement, mais la valorisation pourrait souffrir.
Les risques réglementaires et de réputation s'intensifient. Les nouvelles générations d'investisseurs, plus sensibles aux critères ESG, pourraient bouder l'action. Les taxes sur les superprofits et les émissions pourraient grignoter les marges.
L'horizon de long terme soulève des questions. Au-delà de 2030, que devient un géant pétrolier dans un monde qui doit drastiquement réduire sa consommation de fossiles pour limiter le réchauffement ? TotalEnergies aura-t-il achevé sa mue ou restera-t-il trop dépendant d'énergies en déclin structurel ?
Profil d'investisseur adapté
TotalEnergies convient aux investisseurs FIRE cherchant des revenus réguliers, à l'aise avec la volatilité modérée du secteur énergétique et pas rédhibitoirement opposés aux énergies fossiles. L'action s'intègre bien dans une stratégie de diversification sectorielle.
Pour ceux qui suivent une approche strictement ESG ou craignent les risques climatiques de long terme, l'action pose problème. Des alternatives existent dans les utilities européennes ou les énergéticiens déjà largement engagés dans les renouvelables.
Dans une optique quantitative value, TotalEnergies coche plusieurs cases : valorisation attractive, dividende élevé et fiable, solidité du bilan, ROE supérieur. Ces caractéristiques plaident pour une allocation modérée dans un portefeuille diversifié.
Quelle pondération dans un portefeuille FIRE ?
Une pondération de 3% environ paraît raisonnable pour profiter du dividende sans s'exposer excessivement aux risques sectoriels.
Foire aux questions
TotalEnergies verse-t-elle encore des dividendes élevés ?
Oui, TotalEnergies maintient une politique de dividende généreuse. Le rendement se situe autour de 5.9%, ce qui demeure attractif. Le groupe complète cette distribution par des rachats d'actions de 8 milliards de dollars par an. Cette politique devrait se poursuivre tant que les prix du pétrole restent supérieurs à 60 dollars le baril.
L'action TotalEnergies est-elle un bon investissement en 2025 ?
TotalEnergies présente un profil risque-rendement intéressant pour les investisseurs cherchant des revenus. La valorisation apparaît attractive avec un PER sous 10, et le dividende de près de 6% séduit. Toutefois, l'action comporte des risques : dépendance aux cours du pétrole, transition énergétique lente, pressions réglementaires. Elle convient dans un portefeuille diversifié mais pas comme investissement unique. La perspective de plus-value dépendra largement de l'évolution des prix énergétiques et de la réussite de la transformation du groupe.
Quelle est la différence entre Total et TotalEnergies ?
Il s'agit de la même entreprise. En mai 2021, Total a changé de nom pour devenir TotalEnergies afin de refléter sa stratégie de diversification vers les énergies renouvelables. Le code boursier est passé de FP à TTE. Ce changement symbolise l'ambition de ne plus être qu'un pétrolier mais de devenir un acteur multi-énergies intégré. Concrètement, cela se traduit par des investissements accrus dans l'éolien, le solaire, le biogaz et l'électricité, même si le pétrole et le gaz restent largement dominants.
TotalEnergies peut-elle continuer à payer son dividende ?
Oui, la capacité de TotalEnergies à maintenir son dividende paraît solide à moyen terme. Le taux de distribution d'environ 30% du cash-flow laisse une marge de sécurité.
En conclusion
TotalEnergies en 2025 incarne le dilemme des supermajors : maintenir la rentabilité élevée des énergies fossiles tout en préparant une transition coûteuse vers un monde bas carbone. Pour l'investisseur FIRE, l'action offre un dividende généreux et fiable, adossé à des fondamentaux financiers solides et une valorisation attractive.
Les risques ne doivent pas être minimisés : dépendance aux prix des matières premières, transition énergétique laborieuse, pressions ESG croissantes. Mais pour qui accepte ces incertitudes et recherche des revenus réguliers, TotalEnergies mérite une place dans un portefeuille diversifié, à une pondération modérée d'environ 3%.
La réussite de l'investissement dépendra de deux facteurs clés : l'évolution des prix pétroliers (idéalement entre 70 et 90 dollars pour optimiser la rentabilité sans susciter trop d'inflation) et la capacité du groupe à accélérer sa transformation pour rester pertinent dans la décennie 2030-2040.
Pour approfondir votre stratégie d'investissement, consultez notre guide sur les aristocrates du dividende et découvrez comment construire un portefeuille résilient orienté vers l'indépendance financière.
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Merci Jérôme pour cette nouvelle analyse, avec une approche rigoureuse et sans concession. C’est toujours un plaisir de lire tes analyses.
S’agissant de Total, je pense qu’il serait intéressant de compléter l’analyse par une approche moins objective que celle basée sur les chiffres du bilan et des comptes de pertes et profits, soit par une réflexion sur le marché des produits pétroliers, et donc la demande et l’offre en la matière. Certes, cet exercice est difficile et quelque peu aléatoire, car il nécessite de connaître les réserves mondiales, les capacités de production mondiales, la vitesse à laquelle des changements dans la consommation d’énergie va s’effectuer, sans compter que tout cela dépend aussi de facteurs politiques. Pour bien faire, il faudrait aussi savoir comment se situe Total par rapport à ses concurrents (qui a quelles réserves [quantité] sous contrat, qui a les coûts de production, [extraction, transformation, transport] les moins élevés [qualité], et donc un avantage compétitif [l’extraction dans les sables moyen-orientaux est moins cher qu’en mer du Nord par exemple], qui est présent à la vente sur quels marchés [la demande ne va pas évoluer uniformément dans le monde entier), etc. Et quels sont les investissements « alternatifs » de Total pour viser une diversification.
Aujourd’hui, on constate que le prix des produits pétroliers est à la hausse après le « coronakrach » de mars 2020 (tout en étant encore bien loin des sommets d’avant le krach de 2008 et de la période 2010-2014; à noter que le prix du baril a décollé assez fort vers l’année 2000, après des années 90 à des niveaux relativement stables et bas). Cela devrait être favorable à Total, pour l’exercice 2021 en tous les cas.
De manière générale, on assiste actuellement à une hausse importante du prix des matières premières.
Salut Laurent
merci pour ton commentaire.
« il serait intéressant de compléter l’analyse par une approche moins objective que celle basée sur les chiffres du bilan et des comptes de pertes et profits, soit par une réflexion sur le marché des produits pétroliers, et donc la demande et l’offre en la matière… »
Je ne fais précisément jamais ce genre d’analyse. On rentre là dans le domaine projections et conjectures. À ce petit jeu, rares sont ceux qui tombent juste, et comme le dit l’adage, même une horloge en panne donne l’heure juste deux fois par jour. Je préfère me baser sur ce qui est connu et bien réel. Cela évite les mauvaises surprises.
Cette analyse ne vaut pas grand chose vu qu’elle se base sur les chiffres de 2020, qui ont été très affectés par le « virus chinois » (encore une autre ineptie de cet article) et surtout par la stupidité endémique des gouvernements de l’OCDE (un virus bien « occidental » celui-ci).
Le dividende est assuré, selon les dirigeants, avec un baril à 26$, donc rien d’inquiètant.
Certes la dette (i.e., l’investissement) pèse, mais cela doit être comparer aux autres majors et surtout analyser selon le secteur (evidemment très coûteux en CAPEX) et aux yeux de la politique d’investissement et de développement de la société qui est en pleine mutation.
« Cette analyse ne vaut pas grand chose vu qu’elle se base sur les chiffres de 2020, qui ont été très affectés par le « virus chinois » (encore une autre ineptie de cet article) »
Comme je l’ai mentionné plusieurs fois dans l’article justement, j’ai précisément indiqué ce qui relevait du structurel ou du conjoncturel (et donc du virus – dont personne ne s’offusque que les variants s’appellent anglais, indien ou brésilien).
« virus chinois » (encore une autre ineptie de cet article)
quelle ineptie ? le virus vient de chine => virus chinois, n’ayant peur ni des mots, ni de la réalité, ni des chinois ^^
Merci Jérome pour l’analyse, je suis perso actionnaire de Total 😀
Merci Psycoke 😉
En voilà un qui ferait mieux d’acheter et lire ATTENTIVEMENT le livre de Jérôme. C’est toujours bien de chercher à avoir des avis contraires, on se rend ainsi compte de la qualité des articles de ce site et la mine de connaissances partagée!
Un grand MERCI dividendes.ch !
Merci AGU, ça me touche. 😉
« Cette analyse ne vaut pas grand chose… »
Mon point de vue: cette analyse est d’une justesse et d’une transparence incroyables, en bref une analyse comme on n’en verra jamais de la part d’une banque.
Par contre, si quelque chose ne vaut pas grand chose, c’est effectivement l’action Total.
A bon entendeur, salut.
J’ai toujours aimé ton grand respect pour les banquiers Dividinde 🙂
Si tu savais en détails ce que je pense des politiciens, je t’assure que les banquiers apparaîtraient à côté comme de vrais anges 🙂
Pareil pour moi. Lors d’une fin de soirée bien arrosée je me suis même pris de bec avec l’un d’entre eux 😉
Je suis tombé hier sur une analyse récente de Total par Hiboo:
https://www.youtube.com/watch?v=Bd85A2Rp52I
L’approche est assez différente de celle de Jérôme, car pas exclusivement comptable. Hiboo prend également en compte des éléments subjectifs.