Générations & investissement (5/7) : la génération Y (1980-1999)

Cette publication est la partie 5 de 7 dans la série Générations et investissement.

Mark ZuckerbergLe terme gĂ©nĂ©ration Y dĂ©signe la gĂ©nĂ©ration sociologique des personnes nĂ©es entre 1980 et 1999. Les AmĂ©ricains utilisent Ă©galement l’expression digital natives ou net generation pour pointer le fait que ces enfants ont grandi dans un monde oĂč l'ordinateur personnel et Internet sont devenus de plus en plus accessibles. Internet, la tĂ©lĂ©vision et les rĂ©seaux sociaux ont pris le dessus sur l’armĂ©e, l’éducation, la religion et la famille.

Les Y en bref selon Wikipédia :

  • Ils n'ont pas eu Ă  subir la menace d'apocalypse de la guerre froide.
  • Ils considĂšrent comme acquises et parfois dĂ©passĂ©es les transformations morales des annĂ©es 1960 et 1970.
  • Ils n'ont pas connu le monde sans le sida.
  • Ils Ă©taient suffisamment jeunes lors de l'introduction massive de l'informatique grand-public et de l'Ă©lectronique portable pour en avoir acquis une maĂźtrise intuitive qui dĂ©passe gĂ©nĂ©ralement celle de leurs parents (d'oĂč le nom de « digital natives »).
  • Ils sont nĂ©s avec les dĂ©buts de l'intĂ©rĂȘt du grand-public pour l'Ă©cologisme (qui Ă©tait prĂ©cĂ©demment l'affaire d'une minoritĂ©, et souvent assimilĂ©e Ă  l'extrĂȘme gauche).
  • Ils sont nĂ©s alors qu'IBM avait choisi le systĂšme d'exploitation de Microsoft pour son PC.

Autant les « X » sont cyniques, autant les « Y » sont confiants dans l’avenir. Pourtant, depuis qu’ils sont sur le marchĂ© du travail, l’économie accumule rĂ©cession sur rĂ©cession. Les « Y » connaissent ainsi le chĂŽmage dĂšs la sortie de l’école malgrĂ© leurs diplĂŽmes, leur curiositĂ© et leur habiletĂ© avec les nouvelles technologies. Les crises Ă©conomiques, dont la bulle internet en 2000 et la rĂ©cente crise financiĂšre leur ont rendu l'accĂšs au logement plus difficile ce qui fait qu’ils quittent le domicile familial plus tard que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes.

Ils ont nĂ©anmoins raison d’ĂȘtre optimistes. D'ici 2015, la gĂ©nĂ©ration Y devrait reprĂ©senter 15 % de la population europĂ©enne et 40 % des actifs en France. Avec le dĂ©part des boomers Ă  la retraite, une pĂ©nurie de main d’Ɠuvre s’annonce Ă  l’horizon 2017. Ceci dĂ©range d’ailleurs certains employeurs : les « Y » sont rares et savent ce qu'ils valent. Pour les membres de cette gĂ©nĂ©ration, l'autoritĂ© n'est pas toujours synonyme de compĂ©tence. Ils n'ont pas peur de se comparer aux autres. Ils sont autant Ă  l'aise pour communiquer Ă  l'aide des technologies que directement. Ils refusent de travailler durant les fĂȘtes et week-ends et veulent des congĂ©s pour dĂ©compresser, car la santĂ© mentale et physique s'avĂšre ĂȘtre leur prioritĂ©. Ils recherchent une meilleure qualitĂ© de vie, en conciliant travail et intĂ©rĂȘt personnel. Ils pensent Ă  court terme et sont trĂšs mobiles.

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Les « Y » aiment comprendre ce qu’il se passe, trouver un sens dans ce qu’ils font. L'origine du nom viendrait pour certains de la phonĂ©tique anglaise de l'expression "Y" (prononcer "Why"), signifiant « pourquoi ».

Si les « X » s’affichent un peu comme l’antithĂšse des boomers, les « Y » sont plus prĂšs d’une synthĂšse des deux gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. Ils sont trĂšs proches ainsi par certains cĂŽtĂ©s des « X », tout en y ajoutant une touche « boomer » qui marque leur diffĂ©rence. Tandis que les « X » rejettent et fuient la hiĂ©rarchie, les « Y » remettent en question leur compĂ©tence, mais sans toutefois le cĂŽtĂ© revendicateur des boomers. Les « X » et les « Y » recherchent la qualitĂ© de vie, l’équilibre vie privĂ©e/vie professionnelle. Tandis que les « X » arbitreront en faveur de la vie privĂ©e, les « Y » feront en sorte de gagner sur les deux tableaux, en se basant sur leurs compĂ©tences, pour ne pas perdre le  pouvoir d’achat nĂ©cessaire pour assouvir leurs besoins de consommation. Si les boomers recherchaient la rĂ©ussite pour s’accomplir, les « Y » recherchent avant tout la rĂ©ussite financiĂšre, lui permettant de consommer Ă  sa guise.

Comme pour les « X », le cĂŽtĂ© relationnel, le travail en Ă©quipe, l’éthique et le dĂ©veloppement durable sont plus importants pour les « Y » que les rĂ©ussites personnelles. Pourtant cette gĂ©nĂ©ration est plus friande des marques, des biens de consommation, ce qui les rapproche un peu des boomers. On peut considĂ©rer les « Y » comme des « indĂ©pendants sociaux». Leurs besoins relationnels sont paradoxalement d’autant plus importants qu’ils sont indĂ©pendants. Ils se regroupent avec des gens qui ont les mĂȘmes affinitĂ©s, ils forment des communautĂ©s, ils Ă©changent sur des plateformes virtuelles, des forums, des blogs... et tout naturellement les rĂ©seaux sociaux.

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Les « Y » qui influencent le monde sont encore plus rares que les « X », Ă©tant donnĂ© leur Ăąge. Il y a cependant fort Ă  parier que leur recherche de rĂ©ussite financiĂšre, leurs diplĂŽmes et leur cĂŽtĂ© « indĂ©pendant social » leur fasse accĂ©der rapidement aux postes stratĂ©giques abandonnĂ©s par les papy boomers, pour lesquels les « X » n’ont pas forcĂ©ment d’intĂ©rĂȘt.

Il y a nĂ©anmoins un exemple cĂ©lĂ©brissime d’entreprise fondĂ©e et dirigĂ©e par un "Y", Mark Zuckerberg (1984), et qui est faite sur mesure pour cette gĂ©nĂ©ration : 72% des utilisateurs de Facebook ont moins de 34 ans. Selon le Wall Street Journal, en mai 2009, un investisseur russe aurait proposĂ© 200 millions de dollars afin de porter le capital de l'entreprise Ă  10 milliards de dollars Ă  condition de disposer d'un siĂšge au conseil d'administration. Mark Zuckerberg aurait refusĂ© car il dĂ©clare n'ĂȘtre ouvert qu'Ă  des propositions qui offriront davantage de latitude Ă  son rĂ©seau social. Social, mais indĂ©pendant, un "Y" pur sang.

Mentor de Zuckerberg, Steve Jobs avait beaucoup d'admiration pour son jeune poulain et pour son refus de vendre Facebook. L'entreprise passera en IPO dĂšs avril 2012, devrait lever 10 milliards et ĂȘtre Ă©valuĂ©e Ă  100 milliards de capitalisation boursiĂšre le premier jour de trading.

MĂȘme si leurs objectifs sont diffĂ©rents, les boomers et les "Y" partagent une certaine forme d'indĂ©pendance et de soif de succĂšs. D'aprĂšs le classement Forbes 2010 des plus grosses fortunes de la planĂšte, la fortune de Mark Zuckerberg est estimĂ©e Ă  6,9 milliards de dollars. Il dĂ©tenait Ă  23 ans le titre du plus jeune milliardaire de la planĂšte.

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Les "Y" dans la blogosphĂšre

Les "Y", étant donné leur attrait pour Internet et les réseaux sociaux, sont évidemment trÚs nombreux sur la blogosphÚre. En particulier, leur orientation vers la qualité de vie et le succÚs financier a fait exploser le nombre de blogs dédiés à la gestion patrimoniale et l'enrichissement hors du cadre du travail. Certains blogs comme journaly et geny-finances affichent d'ailleurs ouvertement leur provenance générationnelle.

http://www.capitalstory.fr/

http://www.devenir-rentier.fr/

http://www.investisseurdebutant.com/

http://www.boomerandecho.com/

http://www.journaly.com/

http://geny-finances.blogspot.com/

http://www.mes-finances-mode-demploi.fr

Dans notre prochain article nous aborderons la nouvelle génération silencieuse.

 Sources : Wikipédia, dividendes.ch

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