REITs et MLPs : pourquoi j’ai abandonné ces stratégies

⚠️ Article mis à jour en novembre 2025
Ce contenu, publié initialement en 2013, conserve sa valeur pédagogique pour comprendre les REITs et MLPs. Cependant, je ne recommande plus ces stratégies pour les investisseurs suisses et européens en raison de changements fiscaux majeurs survenus en 2023 et de l'existence d'alternatives locales plus performantes. Les sections critiques ont été ajoutées en fin d'article.
Comparaison critique entre REITs MLPs américains et immobilier suisse montrant fiscalité défavorable et volatilité élevée

Les REITs et les MLPs sont des instruments financiers que l'on trouve majoritairement aux États-Unis et qui sont particulièrement généreux du point de vue de leurs distributions. On peut dire qu'ils sont un peu cousins, à la fois proches dans leur mécanisme de fonctionnement, mais aussi différents dans leur structure.

Historiquement, la stabilité de leur modèle économique, leur indépendance relative par rapport au marché des actions, ainsi que le revenu attractif qu'ils génèrent, ont représenté une opportunité intéressante pour des investisseurs en quête de revenus passifs. Ces instruments possédaient également une particularité souvent ignorée : une certaine protection face au risque de change du dollar.

Voyons d'abord ce qui se cache sous ces deux termes, avant d'examiner pourquoi ces stratégies sont devenues obsolètes pour les investisseurs européens.

Les REITs : fonctionnement et types

Une REIT (Real Estate Investment Trust) est une entreprise dont la plupart des actifs et des revenus proviennent de l'immobilier. Elle doit distribuer chaque année au moins 90% de son résultat net sous forme de dividendes. Là où cela devient intéressant d'un point de vue fiscal américain, c'est qu'elle peut déduire fiscalement les dividendes versés de son résultat, avant de supporter l'impôt. Elle est donc naturellement encouragée à distribuer l'intégralité de son résultat.

Les activités immobilières ne génèrent pas des rentabilités aussi élevées que celles des entreprises cotées dans d'autres secteurs. L'État américain les favorise donc en leur évitant la double imposition : celle sur le résultat de l'entreprise et celle sur les dividendes perçus par les actionnaires. Néanmoins, si les rentabilités sont inférieures à celles d'autres secteurs, elles sont aussi historiquement plus stables et durables.

Equity REITs vs Mortgage REITs

Le rendement des Equity REITs (location de parc immobilier) atteint ainsi 12% par an en total return lorsque l'horizon d'investissement dépasse la durée d'un cycle immobilier (environ dix ans). Ces sociétés tirent leurs revenus de la location de biens immobiliers physiques et bénéficient de la plus-value des actifs.

Les Mortgage REITs (placements hypothécaires) peuvent distribuer des dividendes particulièrement généreux. Ils affichent parfois des rentabilités extrêmes, comme en 2001 avec 77%. Mais cela se fait au prix d'une volatilité dissuasive, avec de très fortes chutes (-42% en 2007). Les Mortgage REITs reposent uniquement sur de la dette, avec en arrière-plan des actifs qui peuvent fondre comme neige au soleil. Contrairement aux Equity REITs, ils ne bénéficient pas de la plus-value immobilière. Leur rendement annuel atteint ainsi un modeste 4% sur un horizon de placement de 10 ans en total return.

Spécialisations sectorielles des REITs

Les REITs offrent une large palette de choix dans le domaine immobilier, avec des spécialisations par secteurs et régions. En général, plus elles sont concentrées sur un marché particulier, mieux c'est, car elles peuvent bénéficier d'un avantage concurrentiel ou d'un marché de niche.

Chaque secteur possède ses propres caractéristiques :

  • L'hôtellerie est très sensible à la conjoncture économique
  • Les bureaux sont légèrement moins tributaires de la croissance, avec des taux d'occupation généralement entre 90 et 95%
  • L'immobilier résidentiel est encore moins sensible aux aléas économiques
  • L'immobilier commercial est le secteur le moins rentable, mais aussi le plus stable grâce aux normes strictes concernant la durée et la revalorisation des loyers
  • Les centres médicaux sont très peu influencés par la conjoncture et affichent un taux d'occupation généralement entre 95 et 100%

Sur le long terme, pour en tirer des revenus solides, mieux vaut se focaliser sur les Equity REITs plutôt que sur des Mortgage REITs. De plus, les secteurs des commerces, de la santé et du résidentiel sont moins soumis aux aléas économiques.

Risques principaux des REITs

Malgré ces précautions, tout investissement comporte des risques. Le plus menaçant pour le secteur immobilier reste la hausse des taux d'intérêt. Une hausse importante et subite de l'inflation pourrait faire revoir à la Fed sa politique monétaire et mettre en danger les REITs.

Un autre risque d'une REIT, c'est que l'argent ne rentre pas dans les caisses de la société. Cela peut se produire si les biens à louer ne trouvent pas preneur ou si un locataire ne peut plus payer son loyer. Pour pallier ces risques, la société a intérêt à fortement diversifier à la fois ses locataires et ses biens immobiliers.

Enfin, les REITs sont généralement très volatiles, même en se concentrant sur les secteurs commerciaux, résidentiels et de la santé. L'écart-type peut facilement représenter le double d'une action cotée en bourse. Historiquement, cette volatilité n'était pas trop liée à celle des actions, ce qui permettait de s'affranchir du risque de marché. Mais depuis la crise des subprimes, cet avantage s'est passablement estompé.

Les MLPs : cousin énergétique des REITs

Avec la forte baisse des taux d'intérêt sur les placements à revenu fixe traditionnels au cours des années 2000-2010, les investisseurs se sont tournés vers des instruments de placement spécialisés. Les MLPs (Master Limited Partnerships) ont considérablement gagné en popularité parce qu'ils offraient des rendements très élevés, grâce aux avantages fiscaux dont ils bénéficient, un peu à la manière de leurs cousins les REITs.

Structure et avantages fiscaux (jusqu'en 2023)

Les MLPs ne payaient pas d'impôt avant de distribuer leurs profits, ce qui leur permettait d'être plus généreux avec leurs actionnaires. Pour bénéficier de cet avantage fiscal, 90% du revenu d'un MLP doit provenir d'activités dans l'immobilier, les matières premières ou les ressources naturelles (mines, bois ou énergie).

Note importante : MLP et PTP (Publicly Traded Partnership) sont deux termes utilisés de manière interchangeable. Tout MLP coté en bourse est techniquement un PTP. Cette distinction devient cruciale pour comprendre les changements fiscaux de 2023.

Les MLPs sont contrôlées par un partenaire général, qui détient en principe une participation de 2%. Il s'agit la plupart du temps de sociétés privées, mais quelques-unes sont aussi cotées en bourse. Prenons l'exemple de la société Kinder Morgan (NYSE:KMI), qui est partenaire général du MLP Kinder Morgan Energy Partners (NYSE:KMP). Alors que Kinder Morgan offrait un rendement de 4,5%, Kinder Morgan Energy Partners versait des distributions de 6,5%.

Focus sur le secteur énergétique

Les MLPs avaient un attrait particulier pour les grands producteurs de gaz naturel et de pétrole. Beaucoup d'entre eux ont transféré leurs actifs et leurs pipelines dans des MLPs, qu'ils contrôlent en tant que partenaire général. Les honoraires des opérateurs pétroliers sont réglementés et basés sur le volume de produits transportés, et non sur le prix du pétrole. La croissance des bénéfices à long terme suit ainsi celle de l'économie dans son ensemble et n'est pas tributaire du prix du pétrole.

En ce qui concerne les opérateurs de gaz naturel, les marges peuvent varier avec le prix de la marchandise. Certains opérateurs utilisent des stratégies de couverture afin de réduire leur vulnérabilité aux fluctuations des prix, bien que cela limite leur potentiel de hausse.

Caractéristiques communes avec les REITs

Tout comme les REITs, les MLPs sont très volatils et peuvent ne pas convenir au profil de risque de tous les investisseurs. En contrepartie, ils sont peu sensibles aux variations du marché des actions, ce qui était intéressant pour diversifier un portefeuille.

Un détail technique mérite d'être mentionné : les MLPs ne paient pas des dividendes, mais des distributions, qui comportent un petit montant de revenu et un grand montant de gain en capital. En théorie, en Suisse, une grosse partie de cette distribution n'était pas imposable. Dans la pratique, le traitement fiscal reste complexe et souvent aligné sur celui des dividendes américains standard.

Pourquoi j'ai abandonné les REITs et les MLPs

1. Fiscalité confiscatoire sur les MLPs depuis 2023

C'est le coup de grâce. Depuis le 1er janvier 2023, l'IRS applique une retenue fiscale de 10% sur le produit BRUT de vente (pas seulement les gains) pour tous les investisseurs non-américains détenant des PTPs/MLPs.

Concrètement :

  • Vous achetez 200 parts à $50 = $10'000 investi
  • Vous revendez à $51 = $10'200 (gain de $200)
  • Retenue fiscale : 10% × $10'200 = $1'020
  • Perte nette : $820 (alors que vous pensiez gagner $200)

Ajoutez à cela une retenue de 37% sur les distributions pour les particuliers non-américains, et vous comprenez que les MLPs sont devenus totalement impraticables pour les investisseurs suisses et européens.

J'ai dû mettre à jour mon Portefeuille Déterminant fin 2022 pour éviter ce "cadeau de Noël empoisonné" du fisc américain.

2. Volatilité excessive et corrélation croissante avec les marchés actions

Historiquement, REITs et MLPs présentaient une faible corrélation avec le marché des actions, ce qui justifiait leur inclusion dans un portefeuille diversifié. Cet avantage s'est considérablement érodé depuis la crise des subprimes de 2008.

Les REITs américains affichent désormais :

  • Une volatilité souvent double de celle des actions standards
  • Une corrélation accrue avec les marchés lors des crises majeures
  • Une sensibilité marquée aux cycles de taux d'intérêt

Cette évolution réduit drastiquement leur intérêt en tant qu'outil de diversification.

3. L'immobilier suisse : une alternative supérieure

Dans mon analyse approfondie des ETFs et fonds immobiliers, j'ai démontré que l'immobilier helvétique surpasse largement les REITs américains sur tous les critères pertinents :

Comparaison chiffrée (2011-2024) :

IndicateurREITs US (VNQ)Immobilier CH (SRFCHA)
CAGR7,8%5,2%
Volatilité19,2%8,1%
Ratio de Sharpe0,400,65
Perte maximale-42%-12%
Corrélation S&P 5000,720,31

Le ratio de Sharpe de 0,65 de l'immobilier suisse vs 0,40 pour les REITs US signifie un meilleur rendement ajusté au risque. Avec un portefeuille combiné 60% actions US / 40% immobilier suisse, on obtient un ratio de Sharpe de 1,01, nettement supérieur à un portefeuille 100% actions.

Avantages décisifs de l'immobilier suisse :

  • Volatilité 2,4× plus faible que les REITs US
  • Corrélation très faible avec les marchés actions (0,31)
  • Stabilité du franc suisse (pas d'exposition au risque de change USD)
  • Cadre réglementaire robuste et prévisible

Mes alternatives actuelles pour l'exposition immobilière

Pour les investisseurs suisses et européens recherchant une exposition immobilière dans le cadre d'une stratégie FIRE, voici mes recommandations actuelles :

Pour débutants : SRFCHA

L'ETF SRFCHA (SXI Real Estate Funds) reste mon choix privilégié pour toute personne débutant dans l'investissement. Cet ETF regroupe les principaux fonds immobiliers cotés suisses (SIMA, ANFO, etc.) et offre :

  • Une volatilité adaptée aux débutants (8,1%)
  • Un rendement moyen de 5,2% par an en CHF
  • Une diversification automatique sur l'ensemble de l'immobilier helvétique
  • Un ticket d'entrée accessible

C'est un des portefeuilles les plus simples et accessibles, tout en présentant un risque modéré et une rentabilité intéressante.

Pour portefeuilles plus sophistiqués

Dans le Portefeuille Déterminant, j'ai opté pour une sélection ciblée de fonds immobiliers cotés individuels plutôt que l'ETF global. Cette approche permet d'optimiser légèrement le ratio de Sharpe tout en conservant une excellente diversification.

L'allocation optimale que mes backtests ont révélée : 60% actions américaines (via SPY ou QQQ+VDC+XLV) + 40% immobilier suisse, générant un ratio de Sharpe de 1,15 sur la période 2011-2024.

FAQ : REITs, MLPs et immobilier

Les REITs américains restent-ils viables pour les Suisses ?

Les REITs (contrairement aux MLPs) ne sont pas soumis à la retenue de 10% sur produit brut. Ils restent donc techniquement investissables. Cependant, leur volatilité élevée, leur corrélation croissante avec les marchés actions et leur sous-performance par rapport à l'immobilier suisse les rendent peu attractifs. À risque équivalent, l'immobilier helvétique offre de meilleurs rendements ajustés au risque.

Puis-je récupérer la retenue de 10% sur les MLPs ?

En théorie, les investisseurs peuvent déposer une déclaration fiscale américaine (Form 1040-NR) pour potentiellement récupérer une partie de la retenue si elle dépasse l'impôt réellement dû. En pratique, cette procédure est complexe, coûteuse (honoraires de fiscaliste américain) et le résultat incertain. Le jeu n'en vaut pas la chandelle pour la plupart des investisseurs individuels.

Les ETFs immobiliers européens (IPRP) sont-ils une alternative ?

Non. L'ETF IPRP (immobilier européen) affiche une performance décevante avec une volatilité élevée sur la période 2010-2024. Il a largement sous-performé son homologue suisse SRECHA, et la dépréciation de l'euro face au franc suisse (-25% sur la période) aggrave encore le constat. L'immobilier européen a particulièrement souffert de la hausse des taux post-2021, contrairement à l'immobilier suisse protégé par la stabilité du franc.

Les sociétés immobilières individuelles (comme Realty Income) valent-elles le coup ?

Les sociétés immobilières individuelles comme Realty Income (O), Prologis (PLD) ou STAG Industrial ont affiché d'excellentes performances historiques. Cependant, elles présentent une volatilité nettement supérieure aux fonds immobiliers et un risque de concentration accru. Elles peuvent trouver leur place dans un portefeuille diversifié pour un investisseur expérimenté, mais ne doivent pas constituer l'essentiel de l'allocation immobilière. Pour l'investisseur FIRE recherchant stabilité et prévisibilité, les fonds cotés suisses restent préférables.

Existe-t-il des MLPs sans retenue fiscale ?

Certains PTPs/MLPs peuvent être exemptés de la retenue de 10% s'ils émettent une "Qualified Notice" certifiant que moins de 10% de leurs gains sont liés à une activité commerciale américaine. Ces exemptions sont valables 92 jours et doivent être renouvelées régulièrement. Les listes changent constamment et même les courtiers ne peuvent garantir leur exactitude. Cette incertitude permanente ajoute un niveau de complexité et de risque inacceptable pour la plupart des investisseurs.

Conclusion : l'évolution d'une stratégie FIRE

Les REITs et les MLPs, bien qu'opérant dans des secteurs différents avec des structures distinctes, partagent un traitement fiscal qui leur permet de verser des distributions généreuses. Historiquement, j'étais sceptique face aux rendements élevés, généralement signe de gestion irresponsable. Concernant ces instruments, ces distributions généreuses étaient au contraire le fruit d'un mécanisme fiscal avantageux.

Mais le contexte a radicalement changé :

  1. Fiscalité punitive : La retenue de 10% sur produit brut rend les MLPs impraticables
  2. Performance décevante : Sous-performance chronique depuis 2014
  3. Alternatives supérieures : L'immobilier suisse offre un meilleur ratio rendement-risque
  4. Complexité excessive : Formulaires K-1, déclarations IRS, incertitudes réglementaires

La transparence est un pilier de mon approche FIRE. Conserver cet article tout en expliquant pourquoi j'ai abandonné ces stratégies illustre l'importance de l'adaptabilité dans l'investissement à long terme. Les meilleures stratégies évoluent avec les changements réglementaires, fiscaux et les conditions de marché.

Pour une exposition immobilière optimale dans un portefeuille FIRE européen, privilégiez désormais :

  • SRFCHA pour une approche simple et efficace
  • Une sélection ciblée de fonds cotés suisses pour optimiser le ratio de Sharpe

Découvrez ma sélection précise dans le Portefeuille Déterminant et approfondissez avec mon analyse complète des ETFs immobiliers.

Prochaine lecture recommandée : La guerre des portefeuilles : ETFs pour comprendre pourquoi certains ETFs populaires ne sont pas optimaux.


En savoir plus sur dividendes

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24 réflexions sur “REITs et MLPs : pourquoi j’ai abandonné ces stratégies”

    1. Pour parler plus exactement, ils ont une certaine sensibilité, mais inverse. J’ai deux hypothèses à ce sujet. La 1ère c’est les taux d’intérêt. Plus ils baissent, meilleur c’est pour l’activité économique, donc plus de consommation de pétrole, donc hausse de profits des sociétés de pipelines, mais a contrario baisse du dollar. Mais cela pourrait s’appliquer à toutes les actions aussi et on constate que ce n’est pas forcément le cas. L’autre hypothèse est surtout liée à la nature des produits traités, les matières premières. Là on a le même phénomène avec les actions. Les matières premières ont une valeur intrinsèque, indépendante du cours des monnaies. On constate d’ailleurs fréquemment une relation inverse entre le cours du dollar par rapport aux autres monnaies et celui de l’or ou du pétrole par exemple. Cette théorie s’applique tout particulièrement bien aux transporteurs de gaz, dont les marges varient en fonction du prix du gaz. Voilà les explications que je peux avancer. Il y en a peut-être d’autres. Ce qu’il y a de certain c’est que concrètement cette sensibilité inverse se constate sur le terrain. Lorsque le dollar baisse par rapport au CHF, la valeur en CHF d’un MLP (ou d’un REIT) a tendance à monter.

  1. Jérôme,

    Merci pour l’article.

    Etant actionnaire de KMP (Kinder Morgan Partners), je peux confirmer le traitement fiscal assez désavantageux pour le résident fiscal suisse (39% de retenue au lieu des 15%+15% réguliers sur dividendes US). Jusqu’à l’année passée, la retenue était de 35% mais les régimes fiscaux sur dividendes ont été révisé l’année passée au States.
    Je conserve ce titre car les distributions augmentent trimestre après trimestre (ils viennent d’annoncer une augmentation cette semaine), par contre je ne renforce plus sur ce titre car 39% c’est clairement confiscatoire!
    Remarque importante: de loin pas tous les brokers suisses permettent l’achat de MLP. Certaines banques sont assez frileuses du fait du régime fiscal particulier.

    1. Merci pour ce complément d’info intéressant birdie. On se retrouve donc effectivement plus haut que la règle des 15/15, mais je présume que tout de même la part des 15% de l’impôt anticipé suisse est récupérable, comme pour n’importe quel titre US ?

      C’est clair que c’est confiscatoire, mais comme tu le dis, les dividendes augmentent rapidement, d’autant qu’ils sont déjà très généreux à la base, donc l’un dans l’autre on s’y retrouve facilement. Si j’enlève les 9% supplémentaires du rendement actuel de KMP on est quand même à plus de 6% de rendement qui progressent à près de 6% par année en moyenne.

      Il serait intéressant de dresser la liste des banques/brokers suisses qui permettent l’achat de MLP. Si certains ont des expériences elles sont les bienvenues.

  2. Je ne suis pas capable comme vous de rentrer dans les détails , mais je possede des titres KMP depuis quelques semaines sur un cpte tradestation US ( ainsi que des CYS , comme par hasard,,,) j ai pris position sur ces titres principalement a cause des dividendes , je suis resident francais et j ai donc contacté le fisc francais pour connaitre la marche a suivre au niveau paperasse concernant les dividendes d origine étrangere ( cf le W-8BEN à l ouverture d un compte US ) etc …
    Une chose est claire , y compris au niveau de l inspecteur que j ai contacté , le but est d éviter la double imposition ,,, ( c est le principe de l ancien avoir fiscal , maintenant appelé credit d impot ) , mais ils ne disent pas forcement comment y parvenir ,,, c est la F’wance Pat’won ,,, LOL

    Cela dit , j utilise les options pour éviter un minimum les couacs imprevisibles du marché concernant les taux , voir l effondrement des cours CYS , il y a qques temps , prot.put + vente de call pour rembourser la prime ( voir les videos u-tube de celtinvest trés bien faites )

  3. Bonjour
    Fisc français et éviter la double imposition sur le revenu de dividendes étrangers :
    dépend probablement là encore de la dernière version de la Convention Bilatérale avec ce pays –
    Dès lors que le revenu est de source étrangère, le taux du partage de la retenue, et les modalités de déclaration pour sa récupération peut avoir changé – Je souligne la dernière version puis qu on en est à des impositions rétroactives sur les revenus financiers ,et que le montant de certaines retenues font l objet de contestations non résolues
    Quant à s adresser directement aux Contrôleurs du fisc , avec toutes les dernières trouvailles , il faut les comprendre, ils ne s y retrouvent pas non plus .

  4. Bonjour, est-ce que les 39% d’imposition sur les MLPs et les REITs sont toujours d’actualité ?

    Merci pour votre réponse.

    1. hello
      en fait les REITs sont traités exactement comme les autres dividendes US : 15% non récupérables d’impôt US et 15% d’impôt anticipé CH récupérables
      concernant les MLPs je ne sais pas ce qui se passe pour les comptes domicilés en Suisse car je les négocie via Interactive brokers (domicile US)

      1. Salut Jérome,

        Merci pour ta réponse.

        J’ai un compte de trading chez Saxo Bank actuellement, mais pensais peut-être changer à IB. Quels sont tes feedbacks pour IB ?

        Lorsque tu ouvres un compte chez IB, tous tes fonds se retrouvent aux US ? Il me semble que cela ne devrait pas avoir d’impact sur ta taxation vu qu’elle dépend de ton lieu de résidence.

      2. je suis très content d’IB
        je l’utilise surtout pour le trading, mais j’y ai aussi acheté des titres que je n’arrive pas à acheter sur mes comptes helvétiques (comme certains REITs et MLPs par exemple)
        je parle d’IB ici :
        http://www.dividendes.ch/utiliser-interactive-brokers-avec-le-trading-auto-signal/
        ça parle plus de trading, mais de nombreux points s’appliquent aussi à de l’investissement sur le long terme
        oui les avoirs sont domicilés aux US et mes dividendes ne sont imposés qu’à hauteur de 15%
        mais après il faut voir ce qu’on veut faire au niveau de la déclaration annuelle fiscale CH…
        FATCA, avec échange d’infos dans les deux sens USA-CH se rapproche, même si avec Trump cette menace s’éloigne un peu
        personnellement je trouve que sur le long terme l’honnêteté est payante
        et comme notre démarche se fait sur le long terme….

      3. Merci Jérôme, très intéressant ton article sur IB !
        Je suis 100% d’accord avec toi sur le fait qu’il vaut mieux rester dans la légalité, surtout sur du long terme.

        Si j’ai bien compris, pour rester légal, il te suffit simplement de déclarer les dividendes reçus dans ton compte IB dans ta déclaration fiscale annuelle CH (et ceux ci seront taxés comme un revenu supplémentaire). Par contre, comme les avoirs sont domiciliés aux US, on évite la « withholding tax » CH de 15% (qu’on peut par la suite récupérer, mais il y a de la paperasse à remplir) que j’ai par exemple actuellement sur mes titres US à Saxo Bank ?

        J’avais lu un article récemment expliquant que mettre ses avoirs aux US n’étaient pas forcément « safe » (à cause des législations changeantes), quelles garanties IB te donne pour tes avoirs ? (par exemple s’il venait à faire faillite)
        A Saxo Bank, mes avoirs sont protégés jusqu’à hauteur de USD 100’000.

  5. encore un petit lien en rapport avec le sujet sur le forum :
    http://www.dividendes.ch/forum-2/topic/taxation-anticipee-des-dividendes-chez-interactive-brokers/
    oui il faut déclarer ses dividendes comme d’habitude sur la taxation annuelle
    IB offre des rapports type, même fiscaux, déjà tous paramétrés
    on peut même faire ses propres rapports, c’est facile
    effectivement pas de retenue à la source de 15% suisse

    concernant ta 2e question, c’est à mon avis un faux problème…
    tout d’abord Interactive Brokers ressort régulièrement dans le palmarès des meilleurs brokers, tant au niveau prix, qualité et sécurité
    un petit lien à ce sujet :
    https://www.interactivebrokers.com/fr/index.php?f=6733
    ensuite il faut savoir également que la plupart des intermédiaires financiers suisses ne placent pas vos actifs en Suisse, mais à l’étranger
    typiquement vos actions US, même achetées via un établissement suisse, ont de fortes chances d’être domiciliées physiquement dans une banque américaine… c’est peut-être même le cas avec des titres non US
    dans les condition générales de votre établissement financier il est d’ailleurs certainement noté que la banque peut domicilier vos titres à l’étranger et que ceux-ci tombent dès lors sous le régime légal du pays hôte
    mon avis c’est qu’il vaut mieux répartir ses avoirs dans plusieurs établissements

    1. Oui c’est vrai que c’est plus prudent de répartir les avoirs dans différents établissements, d’autant plus si les frais de compte sont minimes.

      C’est cool pour les 15% de retenue à la source qui ne sont pas prélevés automatiquement, par contre y a-t-il des taxes sur les capital gains à la revente ?

      En tout cas, IB me semble très intéressant, merci pour toutes ces infos.

      Comment ton portefeuille se porte-il cette année ?

      1. Non pas de taxe sur gains à la revente.
        Mon portefeuille suit pratiquement le marché cette année, avec comme d’habitude nettement moins de volatilité.
        Avant l’élection de Trump je me permettais même le luxe de battre le marché, mais son élection a pas mal perturbé certains titres et surtout il a pris à rebrousse poil mon signal de trading. Mais je suis confiant, ça va revenir à la normale.
        Tu peux suivre ma performance ici :
        http://www.dividendes.ch/revenus/

      2. Super performance Jérôme !

        Donnes-tu accès à ton portefeuille également ?

        Et question sur IB: vu qu’une partie de tes avoirs sont aux USA, es-tu taxé par les USA (taxes autres que les 15% sur les dividendes) d’une quelconque manière ?

      3. Bravo pour ton portefeuille.

        Tu as vraiment des titres solides.

        Vu les taux qui semblent remonter petit à petit aux US, quelle est ta vision de ces dividend stocks ?

      4. Ces stocks sont choisis pour résister sur le long terme. C’est un peu plus difficile par contre pour les reits qui ne représentent qu’une petite partie du portefeuille.
        Et puis on est pas encore dans une situation de taux élevés.

      5. J’ai téléchargé IB en version démo, et je trouve que la plateforme n’est pas forcément intuitive (comparé à Saxo Bank par exemple). Je trouve qu’il y a trop de fonctionnalités qui compliquent l’utilisation.

        Par contre, les frais de transactions minimes sont cool.

  6. Bonjour,

    Passionnant cette discussion,merci. Je me permets de poser ma question.

    J’ai investis dans des SCPI en Europe et je réfléchis à investir dans des REIT de Singapour via Interactive Brokers (à voir comment faire). Je n’ai trouvé aucune information fiable sur le traitement des dividendes pour le résident français que je suis des dividendes perçus des Reit de Singapour. Auriez vous une piste de réponse ?
    Merci

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