Partners Group : analyse d’un leader du private equity

Cet article rédigé initialement par dividinde le 4 août 2017 a été mis à jour avec des données et graphiques actuels par mes soins en novembre 2025.

Évolution du cours de Partners Group et chiffres clés 2025 : capitalisation 23,7 Mds CHF, dividende 42 CHF, actifs sous gestion 174 Mds USD

Partners Group : un modèle de rentabilité dans le private equity

Si je refuse systématiquement d'investir dans les grandes banques traditionnelles comme UBS ou Credit Suisse, il existe d'autres valeurs financières suisses qui méritent une attention particulière. Partners Group (PGHN) fait indéniablement partie de ces exceptions remarquables. Cette société zougoise spécialisée dans les placements alternatifs a su construire un modèle d'affaires diamétralement opposé à celui des banques classiques, avec une rentabilité qui force le respect.

Un positionnement stratégique sur les marchés privés

Dans un environnement où les investisseurs institutionnels internationaux (fonds souverains, caisses de pension, compagnies d'assurance) recherchent désespérément des rendements décents, Partners Group chevauche brillamment la vague des placements alternatifs. La société s'est positionnée comme le numéro 5 mondial du private equity.

En 2025, Partners Group gère 174 milliards USD d'actifs répartis stratégiquement sur quatre classes d'actifs principales : le capital-investissement représente 51% des actifs sous gestion, suivi par la dette privée à 20,7%, les infrastructures privées à 18%, et l'immobilier privé à 10,2%. Cette diversification permet de lisser les risques tout en maximisant les opportunités de performance.

Un modèle d'affaires à marge exceptionnelle

Le modèle économique de Partners Group repose sur deux piliers de revenus complémentaires. Les frais de gestion récurrents génèrent une base stable et prévisible, tandis que les commissions de performance créent un effet de levier significatif lors des sorties réussies. En 2024, les revenus totaux ont atteint 2,37 milliards CHF, en croissance de 9.45% par rapport à l'année précédente.

La profitabilité opérationnelle impressionne particulièrement. Avec une marge brute de 90,5%, une marge nette de 46,6% et une marge opérationnelle (EBIT) de 58.8%, Partners Group affiche des ratios que peu d'entreprises peuvent égaler, quelle que soit leur industrie. Cette profitabilité extraordinaire se traduit par un bénéfice net de 1,13 milliards CHF pour 2024, en progression de 12%.

Cette efficacité opérationnelle résulte d'une sélection rigoureuse des investissements. Contrairement aux banques traditionnelles qui multiplient les prises de risque, Partners Group mise sur la qualité plutôt que la quantité. Chaque placement fait l'objet d'une analyse approfondie, ce qui explique le taux de succès élevé des sorties.

Rentabilité et endettement

Si on s'arrête sur la rentabilité des capitaux propres (ROE), on constate que celle a fortement progressé depuis 2017, passant de 43.03 à 63.76 aujourd'hui. Toutefois, à y regarder de plus près, cette rentabilité ces derniers douze mois et cela correspond à un accroissement significatif, sur la même période, de la dette a court terme (qui a plus que doublé). Cela fait mécaniquement grimper le ROE.

Si on compare la rentabilité par rapport aux actifs, la situation est fort différente, puisqu'elle a même baissé, passant de30.95 en 2017 à 21.76 aujourd'hui.

Une croissance soutenue des dividendes

La politique de dividende de Partners Group témoigne de la solidité du modèle. Le dividende 2024, payé en 2025, s'élève à 42 CHF par action, soit une augmentation de 7,7% par rapport aux 39 CHF versés en 2024. Plus remarquable encore, le dividende n'a jamais diminué depuis 18 ans, démontrant une stabilité exceptionnelle même pendant les périodes de turbulence des marchés.

Cette croissance régulière du dividende s'accompagne d'un rendement très généreux, qui se situe actuellement à 4,5%, un niveau attractif pour une société en croissance. Toutefois, il faut relever que le ratio de distribution est très élevé, avec 91.15%. Il a fortement progressé depuis le COVID, passant de pourcentages raisonnables (en dessous de 66%) à d'autres qui ont tendance à se rapprocher des 100%.

On remarque d'ailleurs que le taux de croissance du dividende a lui aussi fortement baissé depuis le COVID, passant de pourcentages supérieurs systématiquement supérieurs à 15% à une progression plus lente, mais toujours intéressante.

Performance boursière : prévision validée

Lorsque dividinde avait analysé Partners Group en 2017, l'action s'échangeait à 610 CHF. Il estimait alors qu'un cours de 800 à 850 CHF était réaliste dans les 12 à 24 mois, sur la base des fondamentaux exceptionnels de l'entreprise. Non seulement cette prévision s'est concrétisée, mais elle a été depuis largement dépassée.

Aujourd'hui, l'action Partners Group se négocie autour de 916 CHF (novembre 2025), représentant une progression de 50% depuis août 2017. Cela représente un CAGR de 5%, ce qui peut paraître assez peu. Toutefois, si l'on tient compte des dividendes, le taux de croissance annuel moyen grimpe à 7.8%, ce qui est meilleur de l'indice de référence, le MSCI Switzerland, avec 5.6%.

Cette performance reflète la capacité de l'entreprise à tenir ses promesses de croissance et à naviguer avec succès à travers différents cycles économiques.

Expansion stratégique et partenariat Blackrock

Partners Group ne se repose pas sur ses acquis. En 2024, la société a réalisé sa meilleure année de levée de fonds avec 22 milliards USD de nouveaux engagements clients, en hausse de 22% par rapport à 2023. Cette performance s'explique notamment par le recentrage stratégique sur le marché américain, qui a contribué à 33% des levées de fonds.

L'annonce en septembre 2024 d'un partenariat avec Blackrock marque un tournant significatif. Cette collaboration vise à créer une solution d'investissement commune pour les investisseurs privés, un segment que Partners Group souhaite développer.

Perspectives 2025 : croissance confirmée

Pour 2025, la direction de Partners Group anticipe un nouvel afflux de capitaux de 26 à 31 milliards USD, témoignant d'une confiance renouvelée des investisseurs dans les marchés privés. Le retour progressif à la normale du marché des transactions, après les difficultés de 2022-2023 liées aux hausses de taux d'intérêt, soutient ces prévisions optimistes.

L'entreprise continue d'investir activement, avec des acquisitions récentes dans l'hôtellerie espagnole (Bluesea Hotels) et l'immobilier résidentiel italien. Ces investissements diversifiés géographiquement et sectoriellement renforcent le portefeuille et créent de futures opportunités de sorties rentables.

Valorisation

Avec une capitalisation boursière de 23.7 milliards CHF, Partners Group se positionne comme une des plus importantes sociétés financières suisses. Cette capitalisation reflète l'excellente performance de PGHN depuis son introduction en bourse, avec en moyenne 12% par an, en total return. C'est près du double du MSCI Switzerland ! Et pourtant le cours de l'action a énormément souffert depuis 2021, à cause de la montée des taux d'intérêts.

Est-ce à dire qu'aujourd'hui l'action est redevenue un bargain ?

Par rapport au ratio prix/bénéfices, on trouve en effet une situation assez favorable : le PER est juste en-dessous de 20. C'est légèrement plus haut que l'industrie (16.26), mais bien moindre que lors de l'analyse intiale en 2017 (28.9).

Le cours par rapport aux vente est très élevé, avec un P/S de 9.3. Toutefois cela reste assez proche de la moyenne de l'industrie (8.05). Là aussi, la situation est plus favorable qu'en 2017, où ce ratio était de 13.98.

Par rapport au cash flow, on voit une situation similaire à celle des bénéfices. Le ratio actuel est assez intéressant, avec 18.98. C'est certes sensiblement plus élevé que l'industrie (12.75), mais nettement plus bas que lors de notre première analyse en 2017 (28.46).

Il y a toutefois un point noir du point de vue de la valorisation, c'est quand on la compare aux actifs. En effet, le ratio prix/valeur comptable se situe vraiment très haut, à 14.26. À titre de comparaison la moyenne de l'industrie affiche un ratio beaucoup plus raisonnable, à 1.3. Vous voulez un exemple d'entreprise qui affiche un P/B aussi élevé ? Tesla : 17.60 (contre 1.4 pour son industrie). Pire, contrairement aux trois indicateurs de valorisation, PGHN est devenue plus chère par rapport à sa valeur comptable depuis 2017. Elle était alors de 10.6.

Questions fréquentes sur Partners Group

Quel est le rendement du dividende de Partners Group ?

Partners Group offre un rendement de 4,5% en 2025, bien supérieur à la moyenne du marché suisse. Toutefois, le ratio de distribution élevé (91,15%) limite la marge de progression future du dividende.

Partners Group est-elle une action value ou growth ?

Partners Group présente un profil hybride. Avec un PER de 20 et un P/CF de 19, la valorisation est raisonnable pour une société en croissance. En revanche, le P/B de 14,26 (contre 1,3 pour l'industrie) la rend prohibitive pour les investisseurs value stricts.

Pourquoi le ROE a-t-il augmenté alors que le ROA a baissé ?

Le ROE est passé de 43% à 64%, mais cette hausse est artificielle : elle résulte d'un doublement de la dette à court terme. Le ROA, plus fiable car non influencé par la structure financière, révèle une baisse de rentabilité (de 31% à 22%).

Conclusion

La valorisation de Partners Group est devenue à certains égards plus intéressante aujourd'hui, suite à une baisse prononcée de cours de l'action depuis 2021. Les marges sont par ailleurs toujours exceptionnelles. La baisse de la rentabilité par rapport aux actifs est un peu cachée par l'augmentation artificielle du ROE (à cause de la dette à court terme). Mais elle se situe toujours à des niveaux excellents par rapport à l'industrie. De plus, les actifs sous gestion progressent régulièrement, tout comme les dividendes.

Toutefois le prix à payer en regard de la valeur comptable paraît vraiment très élevé. Certes, Partners Group ne peut se mesurer qu'à sa valeur comptable, c'est bien plus que cela. Toutefois, on comprend bien qu'avec un ratio de 14, de surcroît en augmentation, la marge de sécurité est inexistante.

Chacun se fera son opinion. Pour les investisseurs en quête d'exposition au private equity via une société cotée, Partners Group offre une combinaison rare de croissance, rentabilité et dividendes croissants. Les investisseurs value seront certainement plus circonspects.

Pour approfondir votre analyse des valeurs suisses, consultez mes autres analyses de sociétés cotées. Si vous vous interrogez sur la place des valeurs financières dans une stratégie FIRE, découvrez mes portefeuilles et mes critères de sélection.


En savoir plus sur dividendes

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

19 réflexions sur “Partners Group : analyse d’un leader du private equity”

  1. Merci dividinde pour cette belle analyse. Je ne suis pas un grand fan du private equity car c’est un peu trop recherché par les institutionnels en ce moment. C’est ce qui explique d’ailleurs certainement la croissance et le prix de ce titre. Pour investisseur orienté valeur c’est trop cher. Pour celui orienté croissance ça peut jouer.

  2. Merci Jérôme pour ton feed-back. Ça m’intéresserait d’avoir ton avis sur une autre société financière: Compagnie Financière Tradition (CFT).
    Contrairement à Partners Group, zéro croissance mais du point de vue value intéressant.
    Est-tu acheteur sur CFT?

    1. J’en pense que du bien. C’est un titre que je suis aussi depuis quelques temps. Bon marché et bons fondamentaux. Et de la croissance en joker. S’il n’y avait qu’un seul truc à redire c’est que c’est dommage que l’afflux important de cash ne se transforme pas en accroissement des actifs. Mais c’est vraiment pour chercher la petite bête:)
      Très beau titre en tout cas. On se rejoint totalement sur cette société.

  3. Oui, CFT présente de belles qualités, avant tout un bilan très sain et solide. Ce qui me turlupine c’est l’érosion du chiffre d’affaires depuis plusieurs semestres et surtout le dividende qui, bien qu’actuellement très élevé, reste assez imprévisible (cf. notamment 2011 et 2012).
    C’est pourquoi je vais essayer prochainement de m’offrir une tranche vers les 85 fr. mais avec une taille de position plus petite que d’habitude.

    1. C’est vrai que le CA baisse gentiment mais ça ne les empêche pas à faire des bénéfices et du cash tout particulièrement. Toujours utile quand il faut payer des dividendes justement 😉

  4. Belle découverte, merci pour cette article.

    Dividinde, je ne comprends pas pourquoi tu trouves que le dividende est élevé… Pour moi il est plutôt faible (à peine 2.35%)… Pour investir dans une optique dividende à long terme, je pense que c’est actuellement un mauvais placement. Par contre, pour un investissement sur la plus-value, ça peut être intéressant.

  5. On parlait dans les commentaires du dividende de CFT, qui est élevé (>5%). Le dividende de Partners est effectivement faible, c’est son ratio de distribution du dividende (payout ratio) qui est élevé.

  6. Pas de souci! Je rappellerais quand même qu’il ne faut pas trop se laisser aveugler par le rendement ACTUEL, avec le risque d’oublier tout le potentiel lié à la CROISSANCE du dividende.
    CFT rapporte actuellement 5.1%, mais je ne ne serais pas surpris si le rendement stagnait les prochaines années…
    A l’opposé, Partners a un yield actuel de 2.4% mais pourrait avoir un yield on cost de 5% dans 5 à 7 ans!
    Pour exemple, j’ai acheté Partners il y a quelques années et le rendement à l’époque était d’environ 2.5%. Mon rendement actuel par rapport à mon prix d’achat (YOC) est aujourd’hui d’environ 4.5% et devrait continuer d’augmenter chaque année.

    1. Hello Dividinde, est-tu toujours en possession de tes titres Partners? L’entreprise est peu endettée, et continue d’avoir un ROE intéressent. Quel est ton point de vue sur la société 2 ans après?

      1. Salut AGU. Oui, je suis toujours copropriétaire de cette magnifique société et toujours aussi bullish. Partners est extrêmement profitable, le dividende continue de croître et la valorisation est correcte compte tenu de la qualité de l’entreprise (PER 2020 estimé à 23).

      2. Merci dividinde pour ces précisions. Je vais profiter des turbulences que AirTrump provoque ces temps pour acquérir une tranche et la garder bien au chaud.

  7. Laurent Martin

    Depuis longtemps, je suis impressionné par les qualités intrinsèques de Partners Group, qui a, selon mon analyse, d’excellents fondamentaux. A ce point, c’est assez rare pour une Blue Chip (cette action fait partie du SMI).
    Il y a 5 ans (soit le 16 juin 2017), le cours de l’action était à CHF 606. Juste avant le krach du Covid19, soit le 21 février 2020, le cours était à CHF 956; ce krach l’a fait descendre à CHF 582 le 20 mars 2020. Ensuite, ça a été une progression positive jusqu’au début novembre 2021 (CHF 1655); depuis lors, le cours n’a plus ou moins pas cessé de descendre (sous réserve de quelques sursauts), pour atteindre CHF 906 au moment où j’écris ces lignes, la séance de ce lundi (qui n’est pas terminée), celle de vendredi passé et la fin de celle de jeudi passé ayant à elles seules fait baisser le titre de pas loin de 10% (soit beaucoup plus que les grands indices, qui ont également fortement baissé).
    Alors, que se passe-t-il pour Partners Group?
    Je n’arrive pas à objectiver une baisse de cette importance pour une action de la qualité de Partners Group.
    Une idée de ce qui se passe? Y a-t-il une raison particulière -qui m’échappe- pour que ce titre baisse autant?

    1. Salut Laurent
      ça fait quelque temps que Dividinde n’est pas revenu ici, donc je me permets de donner mon avis :
      – légères divergences entre les bénéfices et le cash flow, en particulier en 2018 et 2021… c’est pour moi toujours un point de vigilance
      – titre artificiellement assez bon marché du point de vue du PER, à cause du très bon résultat 2021. Si on regarde toutefois le PER moyen, qui est de 25, c’est une autre affaire
      – cher par rapport à la valeur comptable (8x), même si la valeur immatérielle d’une telle société pèse lourd également
      – très cher par rapport aux ventes (9x), ce qui est un signal de vente
      – très cher par rapport au free cash flow courant et moyen (plus de 30x) pour les deux
      – le rendement en dividende semble intéressant (supérieur à 3%) mais il est mal couvert par rapport aux bénéfices moyens et par rapport FCF courant et moyen
      – les réserves de liquidités sont énormes (current ratio de 4.3) : certes c’est intéressant du point de vue des actifs, et ça donne des possibilités pour le futur, mais c’est aussi du gaspillage de laisser dormir toutes ces devises
      – la rentabilité et la profitabilité sont très intéressantes. On est clairement face à un titre de croissance, limite franchise. C’est un bon point assurément, mais les titres de croissance sont actuellement mal orientés, notamment à cause de l’inflation et de la hausse prochaine des taux. PGHN est très peu endettée, et ne devrait donc pas trop en souffrir, mais quand le marché s’emballe, il rafle tout sur son passage.
      – on en vient à l’autre point : le momentum. PGHN souffre de l’ambiance générale, il est même plus pénalisé que le marché avec son beta de 1.45 et sa volatilité de 31%. Il faut laisser passer l’orage.

      En conclusion, je suis d’accord avec toi, les fondamentaux sont excellents (sauf la divergence du FCF et du bénéfice, et l’excès de liquidités), mais le titre est trop cher et le momentum est mauvais.

      Il est à mon avis urgent d’attendre 🙂

  8. Laurent Martin

    Merci pour ton éclairage.
    Avec ses liquidités et si elle ne sait pas quoi en faire d’autre (il doit pourtant y avoir de bonnes opportunités d’investissement actuellement dans le domaine d’activité de cette société), Partners Group pourrait massivement racheter puis détruire ses propres actions, pour le plus grand bonheur des actionnaires, les circonstances s’y prêtant! Un excellent gâteau à partager avec moins de monde…

      1. Laurent Martin

        J’ai creusé encore un peu.
        1) Apparemment, Partners Group n’a pas pour habitude de racheter des actions pour les détruire et ainsi diminuer le capital-actions (et donc d’augmenter la valeur des actions). Cette société ne semble racheter ses propres actions que dans le cadre de ses plans de stock options en faveur de son personnel.
        Ainsi, les liquidités ne vont a priori pas servir à des rachats d’actions destinés à diminuer le capital-actions.
        Dommage, à mes yeux.
        2) Partners Group privilégie la croissance organique aux fusions-acquisitions.
        Ainsi, les liquidités ne seront a priori pas investies dans des acquisitions.
        Soit. Au-delà de la stratégie générale de l’entreprise, tout est aussi sans doute question d’opportunité.
        3) S’agissant de la divergence entre le free cash flow et le bénéfice, elle s’explique semble-t-il principalement par des positions de prêts à court terme qui ont augmenté en 2021. Bien que cela réduise le flux de trésorerie dans le tableau de flux de trésorerie, ce n’est rien d’autre que des besoins en fonds de roulement à court terme. Les analystes (et Partners Group) considèrent ces positions comme de la trésorerie et des équivalents de trésorerie. Corrigés de cet effet, le revenu net et le flux de trésorerie disponible de l’entreprise sont finalement très similaires.

      2. Salut Laurent et merci pour ces explications.

        Je pense maintenant aussi à un autre point qui explique également cette baisse du cours de PGHN. Je cite ce qu’a écrit Dividine en 2017 :

        Les taux d’intérêt anémiques et les risques croissants dans les marchés obligataire et immobilier font que les investisseurs institutionnels internationaux (fonds étatiques, caisses de pension, assurances,…) sont à la recherche de PLACEMENTS ALTERNATIFS.

        La hausse des taux d’intérêt en cours change cette donne. Même si les taux sont encore très loin d’être attractifs, en tout cas en Suisse, le marché agit comme toujours par anticipation : le paradigme a changé et à l’avenir il faudra à nouveau compter sur les obligations.

        À l’inverse, le Private Equity est en sommet de cycle, pour ne pas dire en phase d’éclatement de bulle. Cela peut donner une autre image de cet excès de liquidités : l’entreprise possède (encore) un tas de liquidités, issues de ces années fastes d’argent facile et d’un flux énorme de cash provenant des institutionnels, mais elle ne sait plus où les investir parce que le marché est saturé (et il le sera de plus en plus à cause du resserrement du crédit).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *