Journal d’un futur rentier (48)

JournalSucé jusqu'à la moelle. C'est souvent l'impression que j'ai lorsque je rentre du taf. Un peu comme si j'étais un citron qu'on passe au presse-agrumes. On appuie bien fort dessus, on le tourne bien dans tous les sens, histoire d'extraire jusqu'à la dernière goutte de substance utile. Et on ne laisse que la peau.

Après tout, étant donné qu'on vous a acheté, autant en profiter. Vous faites bien pareil avec votre dentifrice. Bien appuyer sur le tube, depuis le fond, jusqu'au col. Si c'est nécessaire encore l'enrouler sur lui-même ou encore mieux, l'écraser en le lissant de bas en haut avec le dos d'un couteau. Là vous en avez vraiment pour votre argent. Et vous pouvez jeter sans vergogne le contenant à la poubelle, avant d'utiliser le deuxième tube que vous aviez acheté en duo-pack.

Le monde du travail n'est rien d'autre qu'un gigantesque supermarché dont vous êtes le consommable. Il ne vous manque plus que la date de péremption et le code-barres. J'ai d'ailleurs vu récemment que certains cinglés en Suède s'amusaient à s'implanter des puces NFC sous leur épiderme. Comme ça c'est plus facile pour vous faire passer à la caisse, au propre comme au figuré. Bip, bip, souriez, vous êtes scanné.

Y a pas à dire, on vit vraiment une époque formidable.

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4 réflexions sur “Journal d’un futur rentier (48)”

  1. Attention ! la lucidité c est le début de la révolte ” comprendre c est désobeir ” ,,,,
    Mais Effectivement , l independance financiere qui permet avant tout de s acheter du temps
    est le premier pas vers une pensée plus libre ,,,
    Il y a de trés bons textes sur l alienation du travail écrits par Simone Weil ( la philosophe ,, lol )

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