Analyse de Mobimo (MOBN:SWX)

Fondée en 1999 à Lucerne, Mobimo Holding SA est cotée à la bourse suisse depuis 2005. Son nom vient de la contraction des termes allemands « mobile » et « Immobilien » (« l’immobilier mobile »).

Avec un portefeuille immobilier de presque 2.8 mia et une capitalisation boursière de 1.6 mia, Mobimo est le numéro 4 du marché helvétique derrière SPS, PSP et Allreal.

Le parc immobilier de Mobimo est très équilibré: Fin 2016, les immeubles résidentiels représentaient 29% du portefeuille et les bureaux 32%, le reste étant réparti entre surfaces commerciales, hôtels / gastronomie, parkings,..

Mobimo possède la part la plus importante dans l’immobilier résidentiel parmi les quatre plus grandes sociétés immobilières suisses. Les immeubles d'habitation ont l’avantage d’être moins soumis aux cycles immobiliers que les bureaux et locaux commerciaux.

Le taux de vacance s’établissait à 4.9% fin juin 2017, alors qu’il était encore de 4% en 2013. Avec des fonds propres qui représentent 43% du bilan, le financement de Mobimo est correct, sans faire d’étincelles.

La rentabilité des fonds propres (ROE) a oscillé ces dernières années entre 8 et 12%, des valeurs très élevées pour une société immobilière.

Le rendement du dividende est élevé (actuellement: 3.9%) pour un payout ratio raisonnable (60% en 2015 et 40% en 2016).

Malheureusement, nous n’avons pas vraiment à faire à un dividende croissant, puisque ce dernier (le dividende, pas le croissant! 😉 ) n’a augmenté que de 10% entre 2010 et 2017.

La VNI (valeur nette d’inventaire) était de 218 fr. par action à la fin du premier semestre 2017. Au cours actuel de 257 fr., la prime par rapport à la VNI est de 18%. C’est plutôt cher, mais néanmoins encore acceptable étant donné la qualité du portefeuille de Mobimo.

Les gains devraient être limités à court et moyen terme. A long terme, Mobimo offre néanmoins de belles perspectives. En effet, la société dispose de nombreux projets en développement qui permettront d’augmenter les revenus locatifs au cours des prochaines années.

Au cours actuel, je recommande de conserver les actions que l’on possède déjà, mais je ne procéderais pas à de nouveaux achats dans l’immédiat.

Mobimo fait partie des ces actions solides et peu volatiles que l’on peut conserver à vie dans son portefeuille sans se faire trop de soucis. On peut dormir sur ses deux oreilles et regarder le chèque tomber année après année. C’est pas ça la belle vie???

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7 réflexions sur “Analyse de Mobimo (MOBN:SWX)”

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    Voilà qui fait plaisir de lire une analyse d’un titre que nous partageons en commun. Je ferai certainement dans le courant de l’année un petit tour d’horizon de ce titre.
    Je partage le même avis que toi : très belle société, qui a l’avantage d’être plus petite que SPS et PSP. Surtout elle est comme tu le dis bien orientée résidentiel ce qui est clairement un avantage défensif intéressant en ce moment. Enfin, à mon avis.
    Concernant le dividende, c’est vrai que la croissance n’est pas très rapide, mais progresse de manière régulière sur le long terme. Le rendement compense en partie ce manque de croissance. C’est donc plutôt un titre payeur de cash intéressant pour les investisseurs qui n’ont pas un horizon de placement très lointain, par exemple un retraité ou une personne qui souhaiterait provisoirement investir dans des placements moins risqués.
    L’autre point intéressant de Mobimo c’est sa longue histoire, avec des origines qui remontent au 18e siècle, avec la famille Mercier, puis la Compagnie du Chemin de fer Lausanne-Ouchy et des Eaux de Bretplus, puis le groupe LO et enfiin Mobimo !

  2. Je ne savais pas que les origines de Mobimo remontaient au 18ème siècle! Pour moi c’est un plus indéniable car les entreprises qui existent depuis des siècles sont parvenues à traverser les âges, les modes, les guerres, les crises économiques, les changements de lois,… sans faire faillite. C’est une preuve supplémentaire de la qualité et solidité de leur modèle d’affaire.

    Et à côté de ça, l’histoire des entreprises m’intéresse beaucoup. Lire comment des mastodontes comme Nestlé ou Kühne+Nagel sont nés est vraiment passionnant.

    Le passé nous aide à comprendre le présent. Ceux qui oublient l’histoire sont condamnés à la répéter.

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      Attention aux couteaux qui tombent 😉
      Par contre ça commence à devenir bien rouge là, et on est en octobre…
      Est-ce qu’enfin les temps bénis seraient arrivés ?
      Depuis le temps que j’attends… 🙂

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    Je suis pas un grand fan de la théorie des couteaux qui tombent… Si Mobimo est une entreprise qui me plaît et dont les fondamentaux ne se sont pas péjorés, je préfère la payer 225 que 250 fr. Pour moi il ne s’agit pas d’un couteau qui tombe mais d’une opportunité à saisir. C’est la saison des soldes 🙂

    Mes meilleurs achats sont des sociétés de qualité qui ont une tendance haussière sur le long terme mais qui suivent une tendance baissière à court ou moyen terme. Si tu prends une action comme Nestlé, elle suit une belle tendance haussière sur le long terme et le meilleur moment pour l’acheter c’est sur des corrections d’environ 10%. Ce n’est pas un couteau qui tombe, c’est juste Mr. Market qui nous crie que c’est le moment d’acheter!

    Au contraire, acheter Nestlé lorsque l’action vient de gagner 10 ou 20% (la théorie du momentum) est le pire moment: tu achètes en effet sur une tendance haussière (c’est beaucoup plus facile psychologiquement), mais le scénario le plus probable est que cette tendance va bientôt s’essouffler avant de se retourner méchamment.

    « Le couteau qui tombe » ne concerne pour moi que les sociétés de piètre qualité ou celles dont les fondamentaux sont en train de se détériorer et qu’il ne faut surtout plus toucher. Du type Swissair ou GAM plus récemment.

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      Il y a couteau et couteau. Vouloir attraper un couteau Opinel taillé à vif, c’est l’assurance de se saigner à blanc, comme avec une société aux fondamentaux pourris.
      Si c’est un couteau de table en argent, c’est moins dangereux et potentiellement plus lucratif.
      Ceci étant dit, il faut être très fort (et surtout très chanceux) quand on pratique le bottom fishing.
      Statistiquement il est en effet très difficile d’acheter tout au fond du creux.
      Donc, soit on achète un peu trop vite, soit un peu trop tard.
      Ce n’est pas trop gênant, surtout sur le long terme. A plus court terme il faut par contre avoir les reins bien solides, surtout si l’on achète un peu trop tôt.
      De plus, en achetant un peu trop tard, on s’assure que le cours se soit bien stabilisé, et même parfois qu’il est déjà partiellement en phase de reprise.
      Pas besoin donc d’attendre des mois, parfois des années avant qu’il ne remonte. On gagne donc un peu de temps, et donc de rentabilité (paradoxal alors que peut-être on achète un peu plus cher que celui qui achète plus tôt).
      Bref, il ne faut pas non plus exagérer la différence entre ces deux approches, car elles ne sont en fait pas si éloignées. Un peu trop tôt ou un peu trop tard, l’important c’est d’acheter à bon marché par rapport à ce que ça vaut. Le reste, c’est du fine tuning 🙂

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