Quand un virus en cache un autre

Il est désormais plus ou moins reconnu cette fois par la plupart des gens que le Covid est un peu plus qu'une simple grippe. Ça l'est peut-être pour une très large frange de la population, mais c'est beaucoup plus compliqué pour les personnes au système immunitaire affaibli, ce qui sature nos systèmes de santé. Surtout, le virus semble être beaucoup plus contagieux que ce qu'on pensait, le nombre de porteurs sans symptômes représentant potentiellement 50% des personnes atteintes. La bonne nouvelle c'est que le taux de mortalité est sans doute surestimé, la mauvaise c'est que ça explique pourquoi il se dissémine aussi rapidement et qu'il y ait autant de morts en valeur absolue. Les analyses à large échelle effectuées en Corée du Sud et sur le Diamond Princess le confirment.

Ceci étant dit, parallèlement au Covid-19, un autre virus bien plus inquiétant est en train d'envahir la planète de manière tout aussi rapide : la connerie humaine. Les gens sont devenus complètement tarés. Il est connu que la peur ravive nos instincts animaliers mais voir ça à aussi large échelle donne le tournis. À côté de ceux qui flippent, il y a aussi les inconscients, ce que qui n'ont pas compris que la situation était sérieuse, ceux qui n'affichent aucune solidarité avec les personnes plus faibles et le personnel soignant. Il n'y a plus de juste milieu, de position de raisonnée : soit c'est la fuite, soit c'est l'inconscience.

Cela fait déjà plusieurs semaines qu'on nous dit de prendre des distances sociales et que c'est encore plus important si on fait partie des catégories à risque. Je n'ai pas assez de place dans mes armoires pour recenser tous les exemples constatés autour de moi ces derniers temps qui vont totalement à l'encontre de ces recommandations : une connaissance qui va chez un rebouteux qui voit passer 10 personnes comme lui par jour pour des problèmes de dos (mais il ne "lui a pas serré la main", ouf...), des gens qui s'agglutinent dans les lieux publics et des lieux de culte, particulièrement des personnes de plus de 65 ans qui ne semblent pas avoir compris qu'elles étaient les plus directement menacées, des employeurs qui continuent à organiser des séances en espace confiné avec des dizaines de collaborateurs, des petits cons bourrés qui font les malins sur les terrasses des bistrots, etc. On peut remercier tous ces crétins. Grâce à eux on est à présent tous confinés. Visiblement la plupart des être humains ne comprennent pas ce que sont la responsabilité, la solidarité et le sens civique.

L'autre côté de la médaille n'est guère mieux. La peur nous fait visiblement faire n'importe quoi. Rien n'a changé pour l'industrie alimentaire et la circulation des marchandises, pourtant les gens ont dévalisé les magasins comme si un conflit nucléaire était imminent. Ok, Macron a dit au moins 10 fois "nous sommes en guerre", mais il ne faut pas non plus prendre les choses au pied de la lettre. C'est quoi aussi ce trip avec les rouleaux de PQ ? Le Coronavirus attaque les voies aériennes, ce n'est pas une gastro... Au passage, je remercie tous ceux qui ont rempli leur cave de PQ, car maintenant je peux me torcher avec mes factures au sens propre comme au sens figuré. Merci également à ceux qui se sont rués sur les boîtes de raviolis, j'ai enfin un argument de poids pour faire manger des légumes frais à mes gosses. Quand la crise du Covid sera passée par contre, il y en a certains qui vont risquer l'indigestion de pâtes et de conserves.

Dans le même genre, il aura suffit d'une petite mise en garde par rapport à l'Ibuprofène pour que les gens se ruent sur le Paracétamol. Attendez. On n'a jamais dit que le Paracétamol prévenait ou guérissait le Coronavirus, juste qu'il ne fallait pas prendre l'Ibuprofène parce qu'il pouvait entraîner des complications. Dans le même genre de délire collectif, on voit un peu partout des gens se trimbaler avec mes masques chirurgicaux qui devraient servir plutôt aux malades (pour ne pas contaminer les autres) qu'aux personnes saines. Non seulement la protection offerte est discutable, mais surtout ils devraient être jetés après 3h ou chaque fois qu'ils sont enlevés ou abaissés à hauteur du menton.

Pour continuer dans l'hystérie collective, à peine Macron a décrété le confinement généralisé, que des milliers de parisiens fuient la métropole pour se rendre en province. Bravo. Pour bien disséminer le virus il n'y a rien de tel. C'est quoi le but ? Les provinces ne sont pas soumises aux mêmes règles ?  Sans doute que c'est moi qui ai perdu la raison, mais je ne comprends vraiment plus rien.

Les gouvernements ne sont guère plus intelligents, remarquez. Il aurait fallu fermer les frontières, en particulier avec l'Italie au début de la propagation, il y a au moins un mois. Ils le font aujourd'hui seulement alors que c'est devenu totalement inutile. Il y a infiniment plus de contaminations sur le territoire que de cas importés. Plus fort encore, la guerre de mots : il y a peu on nous prédisait une reprise rapide alors que la récession était déjà inévitable. Aujourd'hui on nous parle de récession alors que c'est la dépression économique qui nous guette. La différence ? Une récession est une contraction de la croissance. Une dépression est une décroissance. Non seulement nous ne serons pas plus riches en fin d'année, mais nous serons collectivement plus pauvres. Greta doit se frotter les mains (avec du gel hydroalcoolique). Tiens, on ne l'entend plus au fait ?

Enfin, la meilleure preuve de notre hystérie collective, c'est la bourse. On dirait que les traders ont mal réglé le niveau de leurs ordres. Tout est multiplié par 10. Un jour ça baisse de 10%, le lendemain pareil, le surlendemain ça remonte de 10%, puis ça rebaisse de 10%... Comment elle s'appelle déjà cette fameuse théorie... "les marchés efficients" ??? Dans le genre je préfère aller au marché des fruits et légumes du coin, au point de vue des prix il est vachement plus efficient (dommage qu'il ne soit plus ouvert...).

 

 

 

 

 

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22 réflexions sur “Quand un virus en cache un autre”

  1. Les crises profondes vont ressortir la nature humaine (ou plutôt le côté animal) dans toute sa splendeur. Chacun ne pense plus qu’à ses fesses: qu’importe si les autres n’ont plus à bouffer ou de médicaments tant que ma cave en est remplie…

    Mais ne perdons pas foi en l’humanité. On observe également de magnifiques mouvements de solidarité du type: les jeunes qui vont faire les courses pour les aînés ou ces parents qui aident à garder d’autres enfants.

    Espérons que nous sortirons plus forts et unis de cette crise. Quand à la bourse, elle finira aussi par se calmer et revenir à la raison. On avait exagéré à la hausse, maintenant on exagère dans l’autre sens. Celui qui garde la tête froide et bâtit progressivement des positions dans des entreprises de qualité finira par bien s’en sortir. On ne sait juste pas dans combien de temps.

    Les crises sont aussi des opportunités pour ceux qui ne perdent pas leur objectif de vue et marchent d’un pas décidé en direction de l’indépendance financière.

    1. C’est vrai frérot. Les valorisations redeviennent peu à peu plus correctes. Si ça continue à baisser aussi vite dans quelques jours le marché dans son ensemble redeviendra à un niveau plus ou moins décent.

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    Comment être efficace avec un message à des millions de personnes qui ont un comportement qui varie de je m’en foutiste total à complement anxiogiene? Si le message initial fait trop peur les anxiogènes se jettent par la fenêtre (ou achètent 10kg de paracetamol).. si le message est trop relax ça ne passe pas non plus. Un vrai exercise d’équilibriste. Chacun son avis, après coup c’est toujours plus facile. Le comportement grégaire et nos biais humain ont été bien documentés dans la finance.. pour le coup c’est pas seulement la finance, c’est la vie de tout les jours aujourd’hui. Effet de masse, comportement grégaire..etc

    En ce qui concerne le marché: le marché obligataire ne fonctionne pas et il faut d’abord qu’il y aie de la liquidité pour degripper cette machine infernale (et hier ce n’était pas du tout le cas, cf trésor US, or, pétrole et même un peu les devises pourtant LE marché liquide) pour que seulement ensuite le marché actionnaire puisse commencer a se stabiliser (de façon RELATIVE..).
    Pour ceux qui veulent investir des eur (chf??) dans des obligations de bonne qualité c’est le moment.. vous trouverez des rendements positifs; ça ne va pas durer.

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    Jérôme, Qu’as tu sur ta liste d’achat si tu veux bien partager?
    Je n’ai pas vraiment une liste mais je pense en suisse a renforcer Swiss life, acheter aéroport de Zurich (un peu plus risqué car le dividende pourrait tout a fait être suspendu vu le carnage dans le secteur). Aux USA j’ai CVS et ou UHN vu que Sanders est hors course et qq autres comme CSCO.
    Merci

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    Macron par ci Macron par là, ça fait beaucoup de Macron pour un site .ch 😉

    Cette connerie a du bon, il y a maintenant une volatilité de folie – même swissquote a envoyé un mail pour dire à ses clients de faire gaffe avec certains produits à levier – et chaque jour le plus bas et encore un peu plus bas que la veille.

    et pour moi qui voulait me constituer un porte-feuille de rendement depuis plusieurs mois même si cela reste haut les bluechip sont quand même plus abordables maintenant.

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    Jérôme, comment expliques-tu que de solides entreprises immobilières suisses telles que Mobimo, Allreal, Intershop ou SPS aient autant baissé dernièrement? J’ai lu que certaines anticipent des suspensions ou des réductions de loyers du secteur de la restauration, mais qu’on parle de maximum quelques % de manque à gagner.

    Il s’agit d’un secteur défensif par excellence et les valorisations sont désormais globalement raisonnables.

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      Même si l’immobilier est défensif, il est partiellement corrélé aux actions. Donc quand ces dernières baissent, l’immobilier a tendance à faire de même, mais souvent de façon moins violente.

      Je regarde justement très attentivement ce secteur parce que c’est très certainement là que je vais commencer à réinvestir en premier.

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    D’après quelques articles il semblerait qu’on à faire a un grand squeeze de Hedge Fund qui sont (étaient) actifs sur une stratégie qui un rendement très faible en utilisant un énorme effet de levier. L’intervention de la FED dans le marché du Repo serait un sauvetage monumental de plusieurs de ces institutions.

    Je crois rêver ; on se retrouve dans la situation privatisation des profits et nationalisations des pertes. (Les aides fiscales et autres nationalisations des gouvernements vont être payées par les impôts)

    Le crédit & les dérivés ont aussi un rôle essentiel dans les énormes variations du marché actionnaire : plus le marché baisse plus les markets makers doivent se protéger et vendre des position sous-jacentes. (L’inverse est aussi vrai) et on en arrive a des journée ridicule de -10%/+10%.

    Wait and see…on est pas au bout de cette histoire même si apparement les échéances de dérivés vendredi passé devrait faire baisser cet effet de boule de neige.

    Bonne semaine à tous.

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    Et Boeing qui a utilisé 96% de son cash pour faire du share buyback … et qui maintenant réclame l’intervention du gouvernement pour éviter la faillite => privatisation des profits et nationalisations des pertes !

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    Laurent Martin

    Pour rebondir sur le commentaire de “Bientôt”, le sauvetage de hedge funds serait aussi à mes yeux choquant. La question que je me pose toutefois est la suivante: que se passerait-il s’ils ne recevaient aucune aide? Les conséquences toucheraient-elles au final la collectivité, directement ou indirectement? De quelle manière et avec quelle ampleur?

    Quant à Boeing, en tant qu’entreprise industrielle, je comprends mieux l’intérêt de la sauver. Mais un tel sauvetage ne devrait pas être gratuit (pour l’entreprise et donc ses actionnaires).

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    Laurent Martin

    Avec la crise économique et financière dont on ne voit que le début, les Etats auront besoin de beaucoup d’argent pour soutenir les citoyens et les entreprises, tout en assurant ses tâches habituelles. Où vont-il le trouver?

    1) Hypothèse 1: augmenter les impôts; cette solution aurait un effet contraire à celui recherché, qui est le redémarrage de l’économie.

    2) Hypothèse 2: emprunter de l’argent, par le biais d’obligations. J’imagine que cela se fera. Avec les taux d’intérêts bas voire négatifs, l’argent qu’empruntera l’Etat ne sera pas cher en terme d’intérêts. Toutefois, comme la plupart des Etats sont déjà -très- endettés, on aggravera le taux d’endettement; à ce niveau, on peut se demander si les Etat seront considérés encore longtemps comme des débiteurs sûrs et si les gens seront enclins à lui prêter. De plus, le taux d’intérêt bas de l’obligation n’en fera pas un investissement très rémunérateur, ce qui devra se comparer au risque; mais, certes, mieux vaut être rémunéré un peu que pas du tout, et les investisseurs sans alternatives plus avantageuses achèteront sans doute des obligations d’Etat.

    3) Hypothèse 3: augmentation de la masse monétaire par le bais des banques centrales (“planche à billet”, “quantitative easing”). Cela s’est déjà fait en masse depuis 2008 et cela risque de se faire encore plus. A force “d’imprimer de la monnaie”, on peut se demander si celle-ci finira par perdre massivement sa valeur, et s’il n’y a pas le risque d’une hyperinflation.

    Alors, que faire pour celui qui a patiemment constitué un patrimoine, à force de travail et d’efforts? S’il est en cash, il prend un risque en cas de faillite bancaire de même qu’en cas de forte inflation, sans parler des taux d’intérêts négatifs. S’il achète des obligations d’Etat, il prend le risque d’un non remboursement. S’il achète de l’or, ça pourrait être une sécurité en cas d’inflation importante. S’il achète des actions ou des obligations d’entreprises, tout dépendra de la qualité de l’entreprise dont il s’agit; une entreprise qui est fragile financièrement ou qui est active dans une branche sinistrée, il y a un risque de faillite ou en tous les cas de perte de valeur, mais les entreprises solides et actives dans des branches qui ont de l’avenir pourront prendre de la valeur et donner une rémunération (dividendes). S’il achète de l’immobilier, il y a du concret derrière, mais la valeur et le rendement peut fluctuer en fonction de ce que les locataires (privés et commerciaux) auront encore comme moyens pour payer les loyers.

    Je pense qu’il est encore un peu tôt pour investir, car il demeure bien des inconnues, mais qu’à terme l’or, les actions de bonnes entreprises et l’immobilier pourraient être largement préférables à du cash susceptible de partir en fumée, ainsi qu’aux obligations d’Etats surendettés. Mais quand tout le monde se précipitera pour investir pour échapper au risque du cash, les actifs que sont l’or, les actions et l’immobilier risquent d’être excessivement valorisés par une forte demande, et ne délivrer au final qu’un rendement très faible (sauf l’or, qui ne donne par nature par de rendement).

    Je précise que je ne suis pas économiste. J’essaie de faire preuve de simple bon sens, mais je sais que ce n’est pas toujours suffisant et que bien des choses peuvent m’échapper. Je serais intéressé à lire des avis plus “autorisés” que le mien.

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      Pour ma part, je laisse ces débats futiles aux économistes. Être un investisseur long terme, c’est avant tout avoir l’honnêteté de dire qu’on a absolument aucune idée de ce qui va se passer. Je pourrais aussi émettre 10 hypothèses, mais je sais pertinemment que c’est de toute façon une autre qui se réalisera. Le monde de la finance (et la vie de façon générale) parviendra toujours à nous surprendre et un scénario que personne n’avait prévu arrivera. C’est la leçon principale de ce maudit virus (autant qu’il serve à quelque chose!).

      Face à tant d’inconnues et de black swans, un seul remède: Avoir une stratégie et continuer d’y adhérer quoiqu’il advienne, agir plutôt que trop réfléchir et tourner en rond. Pour ma part, cela signifie continuer d’acheter régulièrement autant d’actions de qualité que possible, à un prix qui me semble correct, dès que j’ai du cash disponible.

      Quelles que soient les nouvelles, le nombre de nouvelles infections ou le discours de Trump, je n’ai qu’une obsession: rester fidèle à ma stratégie et faire croître sans relâche mes revenus passifs!

      Cela ne fera certes pas disparaître le coronavirus, mais c’est un remède efficace contre cette autre maladie qu’est le travail…

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        Comme dividinde, je pense qu’il est illusoire de vouloir prédire le sens de l’économie. C’est déjà impossible à deviner les résultats d’une entreprise même à relativement court terme. Qui aurait parié il y a trois mois en arrière qu’on en serait à ce point aujourd’hui ? Les dirigeants chinois peut-être, eux qui ont passé sous silence ce virus durant au moins deux mois, mais même eux n’auraient jamais imaginé que la moitié de la population mondiale puisse être confinée en un seul un trimestre. Quel sketch. Et le télétravail, là aussi, un autre gag qui fait rire jaune. Au début ça à l’air sympa, tu te lèves et t’es déjà au boulot. Le seul problème c’est qu’au final t’as deux fois plus de job, sans compter que t’as les moutards dans les pattes. Bref, alors que j’avais réussi à réduire mon temps de travail de moitié depuis plusieurs années, j’ai l’impression de bosser comme un plein-temps de nouveau. Quelle grosse connerie.

        Ceci étant dit, en ce moment, je mets le poing dans la poche et je ronge mon frein. Parce que cette baisse je l’attendais depuis trois ans. Je ne la voyais pas dans ces circonstances, mais cette fois-ci ça a l’air pour de bon. Grâce à elle je suis en train de faire un pas de géant vers l’indépendance financière. Ce n’est plus une réalité qui se chiffre en années, mais plutôt en mois. J’en suis au stage où la barrière psychologique et plus grande que la barrière financière. Il faut que je sois prêt à faire le grand saut, et paradoxalement faire mon deuil de mon bourreau, la maladie dont parlait dividinde : le travail.

        Pour revenir au commentaire de Laurent Martin, même s’il est impossible de faire de prévisions, on sait comment fonctionne la planète depuis pas mal de temps, même si le ‘virus chinois’ (pour une fois une expression de Trump que j’aime) semble vouloir nous ébranler dans nos certitudes. Il y aura très peu d’augmentation d’impôts car cela ne passera pas auprès de la population, surtout d’un point de vue politique. Il y aura par contre de très grosses dépenses publiques comme d’habitude et déjà annoncé. Comme personne ne pourra les payer, le seul moyen comme toujours, c’est la planche à billet. Les monnaies seront dévaluées. Au final ça revient au même : on rend les gens moins riches, non pas en les taxant, mais en dévalorisant leurs capitaux et revenus. Politiquement parlant c’est beaucoup plus commode.

        Pour les investisseurs avisés, cela signifie comme toujours qu’il faut éviter le cash à long terme. L’or au contraire est toujours un allié fidèle dans de pareilles circonstances, tout comme l’immobilier également. Les obligations peuvent être un allié sur du très court terme (pour contrer les fluctuations des actions), mais à moyen et long terme elles sont dangereuses car chères et risquées en cas de hausse des taux (ce qui est prévisible sur la durée… : les taux sont très bas et l’injection massive de liquidités associée simultanément à des dépenses budgétaires hautes sont susceptibles d’entraîner de l’inflation). Au niveau des actions, les titres de valeur, peu endettés sont à favoriser aux titres de croissance, souvent très endettés, justement à cause du risque de hausse des taux prévisible sur le long terme.

        Ce ne sont pas de prévisions, mais juste du bon sens.

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    Bonjour,
    Si l’on prend les grands cycles boursiers, nous avons le tableau ci-dessous. Pour faire simple, soit on va rebondir très rapidement pour continuer notre cycle haussier soit on a entamé un Bear cycle d’une dizaine d’années. A voir dans les prochaines semaines/mois mais cela va être compliqué de rebondir vu la situation. Le cycle haussier aura duré 11 ans ce qui est un peu inférieur à la moyenne mais qui reste acceptable. Le choix de la sélection des titres aura encore plus d’importance que ces dernières années.

    Bull Market Approximate Dates Number of years
    Good feelings 1815 – 1835 20
    Railroad boom 1843 – 1853 10
    Civil War and beyond 1861 – 1881 20
    Pre-World War I 1896 – 1906 10
    Roaring Twenties 1921 – 1929 8
    Post-World War II boom 1949 – 1966 17
    High-tech boom 1982 – 2000 18
    ? 2009 – present ? 11 ans jusqu’à aujourd’hui
    Total 103
    Average in years 14.7

    Bear Market Approximate Dates Number of years
    Pre-War of 1812 1802 – 1815 13
    First Great Depression 1835 – 1843 8
    Pre-Civil War era 1853 – 1861 8
    Banking Crisis era No 1 1881 – 1896 15
    Banking Crisis era No 2 1906 – 1921 15
    Second Great Depression 1929 – 1949 20
    Inflation era 1966 – 1982 16
    War on Terrorism 2000 – 2009 9
    Total 104
    Average in years 13.0
    Source: Trade your way to financial freedom, VAN K. THARP, second edition, p. 164

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      Intéressant. Je trouve néanmoins la catégorisation des marchés entre bear et bull un peu particulière et arbitraire. Ceci fait apparaître certaines de ces périodes anormalement longues.
      Par exemple, pour la seconde grande dépression, le bear market est indiqué de 1929 à 1949, soit 20 ans, or le marché s’est repris depuis 1932 déjà, soit 3 ans plus tard “déjà”.
      Idem, “War on Terrorism” est indiqué de 2000 à 2009, pourtant il englobe un gros bull market entre 2003 et 2007.

      Le dernier cycle haussier est plutôt anormalement long avec 11 ans, au contraire de ce que semble indiquer cette analyse.

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    La moyenne des cycles haussiers est de 14.7 (sans prendre le dernier vu que l’histoire n’a pas encore confirmé sa fin). Donc avec 11 ans, on est en dessous de cette moyenne.

    L’auteur a bien mentionné “Approximate Dates” mais oui cela peut être discutable. De ce que j’ai pu constater, il prend simplement le plus haut et le plus bas donc tant qu’il n’y a pas eu confirmation de cassure. Ce qui explique que le bull market entre 2003 et 2007 est intégré au Bear market. Le point de 2007 ne dépasse pas l’année 2000. On voit bien avec le lien suivant :
    https://www.macrotrends.net/1319/dow-jones-100-year-historical-chart

    Tout ça pour dire qu’il va falloir être très vigilant ces prochains mois en tant qu’investisseur.

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    Bonjour
    Je partage de l’info que j’ai vu récemment :
    L’ECB recommande aux banques de ne pas payer de dividende jusqu’en octobre 2020 au moins en plus de ne pas faire de rachat d’actions.
    Il semblerait que le gouvernement français va demander aux compagnies qui ont l’état français comme actionnaire de ne pas payer de dividende. Pour les compagnies qui veulent obtenir un prêt de l’état Allemand il faudra suspendre le paiement de dividende…
    En gros il semblerait que les états veulent protéger les travailleurs au dépend du capital (actionnaires).

    @ Laurent Martin: les impôts.. on oublie qu’après après la deuxième guerre mondiale les taxes étaient, aux USA à des niveaux qu’on qualifierait aujourd’hui de confiscatoire (au delà de 70%). Ceci dit j’imagine que le capital sera plus taxé que le travail mais on va y passer d’une façon où une autre… et malheureusement les taxes ou autres mesures, sous une forme ou une autre, sera une bonne nouvelle relativement à perdre son job.

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