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Je pense au contraire que ce serait plus simple. Les brokers étrangers ne sont pas informés de ton décès, au contraire des banques sur place qui bloquent ton compte dès qu’elles ont l’info que t’as donné ton dernier souffle. Donc, si t’as informé ta compagne où tu as les comptes et que tu lui as donné les accès, elle aura le temps de rapatrier les sous sur ton compte suisse.
IB a d’ailleurs aussi un avantage de ce côté là, car ils te demandent si tu le souhaites de désigner une personne de confiance en cas de nécessité, comme celle-ci.
Alors mes premières impressions :
– l’ouverture de compte est facile et assez vite réalisée
– le transfert d’argent sur l’IBAN suisse prend un bon jour ouvrable, donc assez rapide (mais moins que IB)
– l’interface graphique est agréable et facile d’accès
– au niveau sécurité ça me semble moins blindé que IB. La double authentification n’est pas activée par défaut, il faut aller dans les paramètres et il faut utiliser google authentificator. Pas de solution native à DEGIRO.
– au niveau du choix des actions, ce que je constate pour l’instant c’est qu’on y trouve effectivement des small caps japonaises, contrairement à Corner Trader par exemple. Par contre on ne les trouve pas toutes, contrairement à IB.
Donc pour l’instant mes premières impressions confirment ce que je pensais : avantage assez net à IB. Par contre c’est assurément un bon plan B et une bonne possibilité de diversification en matière de brokers.
Difficile d’en dire plus pour l’instant, mais je vais continuer à expérimenter…
Je ne sais pas encore pour degiro car je viens de faire la demande d’ouverture de compte. Je vais y transférer juste assez d’argent pour faire un de mes mouvements habituels et je te ferai un topo.
Faillite d’un broker étranger ou suisse c’est le même problème. De toute façon, dans les deux cas, il doit y avoir une séparation entre l’activité de courtage et celle de dépôt. C’est en tout cas ce qu’affirment par exemple degiro et IB. Il y a aussi la garantie SIPC aux USA (IB) jusqu’à 500’000 dollars (dont 250’000 en cash). En Europe ils sont moins généreux car la garantie est de 100’000 euros de cash et seulement 20’000 d’actifs.
Bien sûr tout ça tu me diras c’est de la théorie, car en cas de pétée t’auras beau avoir toutes les garanties du monde, ça va être compliqué. Même en Suisse. Sauf que là tu peux toujours aller faire du tennis dans leur succursale pour te faire remarquer. Donc l’important, c’est toujours pareil, il faut diversifier. Et aussi s’en tenir à des établissement de renoms, parce que t’auras beau diversifier, en cas de crise financière, plusieurs sociétés peuvent la passer mauvaise en même temps. De ce point de vue IB a une certaine assise historique.
En cas de changement des accords fiscaux, eh ben si ça devient trop problématique, il suffit de rappatrier les fonds.
Le risque de change et le même que ton établissement soit US, européen ou Suisse. Ce sont les actifs qui le déterminent. La seule différence notable c’est qu’actuellement si t’es investi en CHF cash en Suisse tu ne paies pas d’intérêts négatifs, alors qu’en dehors t’es taxé. Il suffit de virer en CH les CHF dès qu’ils sont trop importants.
Pour le risque de piratage, je ne suis pas expert, mais je trouve quand même que la sécurité est assez blindée du côté d’IB par exemple.
Tu parles de 25 balles de transaction, c’est vrai que c’est acceptable. Et c’est vrai aussi que par rapport à il y a vingt ans les montants ont bien baissé. Toutefois il m’arrive de transiger parfois de grosses positions via Postfinance, et ça me fait vraiment ch… quand je vois plusieurs centaines de francs de courtage + timbre fédéral qui y passent. Du côté d’IB ça se chiffre en dizaines.
Mais bon je comprends aussi ton point de vue. Avec un buy & hold strict, ceci a beaucoup moins d’importance c’est vrai.
Oui, avec IB il n’y a pas de timbre fédéral et pas d’impôt anticipé non plus. Il va falloir bien sûr devoir déclarer les revenus, mais c’est quand même vachement plus simple pour la déclaration d’impôts !
Tout à fait d’accord. Pas de timbre fédéral, commissions ridicules, relevé fiscal instantané et gratuit (en tout cas chez IB), choix énorme de produits, qualité des plateformes … bref les brokers étrangers sont vraiment moins chers tout en étant d’une qualité bien meilleure que les intermédiaires suisses.
Je suis d’ailleurs étonné que cette concurrence étrangère n’ait pas plus d’effet sur le marché suisse. Il faut peut-être comprendre que les investisseurs helvétiques lambdas sont frileux de placer leurs sous en dehors des frontières. Il faut dire que l’image traditionnelle, c’est plutôt que les étrangers viennent cacher leur argent chez nous, donc pourquoi on ferait le contraire… L’autre explication possible c’est les frais gigantesques de transfert de positions, ce qui rend les clients captifs de leur banque / broker.
J’ai toujours mon compte Postfinance car la gestion est gratuite et il n’y a pas de frais de garde. J’y ai encore quelques grosses positions. Mais je dois dire que quand je vois le montant des frais de transaction, ça fait vraiment mal au sac. J’essaie donc de me limiter à des titres que j’envisage de garder le plus longtemps possible. Parfois ces frais me semblaient tellement dissuasifs que j’avais presque envie d’alimenter encore plus IB mais je ne l’ai pas fait par souci de diversification. Un 3e broker, via degiro, sera donc le bienvenu.
Le pire c’est que Postfinance n’est de loin pas le pire en Suisse. Tout compris, c’est même relativement bon marché par rapport à ce qui se fait dans ce pays. J’ai vu passer les frais d’UBS par exemple (garde+transactions). C’est un véritable scandale. Quand on pense que presque tout est géré automatiquement par informatique et qu’on te prélève plusieurs centaines de francs juste pour un clic… N’importe quoi.
Alors à la fin j’ai opté pour un modèle à 449 fr! Difficile de changer sa nature quand on est un vrai frugal!
Mort de rire. L’autre jour j’ai acheté un laptop quasi dernier cri en seconde main sur ricardo pour 270 balles.
Petit truc pour IB je passe tout par l’APP Android. C’est beaucoup plus simple.
Bon je me suis fait un cadeau de Noël et après moultes réflexions je me suis quand même rabattu sur degiro comme passerelle supplémentaire, afin de diversifier les risques. Sur le papier ça n’arrive pas à la hauteur de IB mais je vous tiendrai au courant.
Je dois dire que je suis aussi dans les mêmes réflexions, à la recherche d’un troisième broker et rien ne me convient. En tout cas par rapport à IB c’est difficile de tenir la distance. Même pour degiro. Et corner n’offre presque rien sur le marché japonais.
Salut Bientôt. Toutes tes réflexions sont parfaitement exactes. Les ETFs, contrairement à la croyance populaire, peuvent être plus risqués que les actions. Je l’ai déjà mentionné maintes fois sur ce blog et sur mon e-book. Leur construction (swaps, securities lending), leur exposition (majoritairement big caps us), et le style des indices suivis (capitalisation – favorisant les titres de croissance au détriment de la valeur) créent des risques systémiques. Comme tu le dis ceci peut rappeler 2008 avec les subprimes. Comme tu le cites également, s’ils sont domicilés aux USA, il y a un risque fiscal qui s’ajoute en cas de déces, mais ceci n’est pas propre aux ETFs.
Cela ne veut pas dire qu’il faille s’en passer totalement, car dans certains cas ils sont fort utiles. Je pense notamment :
– pour les débutants : permet une diversification malgré un capital peu important
– pour les plus chevronnés : permet de prendre rapidement position sur une classe d’actifs représentant une position minoritaire du portefeuille et donc de diversifier
– pour tous : permet d’acheter des classes d’actifs qui sont plus difficilement négociables ou pour lesquelles on a moins d’affinités ou compétences (or, immobilier, obligations, actions des pays émergents, etc.)
L’important, encore et toujours, c’est de DIVERSIFIER. Pas seulement les ETFs, mais aussi (et surtout) toutes les approches. Dès qu’on a passé le cap de débutant et qu’on possède un capital de plusieurs dizaines de milliers de francs ou euros, le portefeuille se doit donc de compter des actions, en plus de quelques ETFs.
Il faut considérer ces ETFs comme une classe d’actifs à part entière. Ils ne sont pas totalement équivalents aux actifs qui composent les indices suivis. Ils possèdent des risques qui leur sont propres.
Oui j’avais effectivement pensé que tu parlais de cette entreprise 🙂
Tiens nous au courant, c’est toujours instructif ces parenthèses fiscales.
Volontiers!
Merci pour les éclaircissements Will.
Bon ca me parait quand même pas tout simple ton histoire. En tout cas y a pas mal de travail à effectuer. Je me mettrais peut-être dessus dans un an, quand j’aurai fini de mettre en place mon activité accessoire et que je ne serai plus salarié. J’aurai alors plus de temps pour me consacrer à cette idée. Ou à une autre.
Bonjour Will
Et bienvenue à toi. Tu as bien raison de t’y prendre à l’avance car malgré tout ce qu’on en dit, le système de prévoyance en Suisse n’est de loin pas la panacée. De plus, comme il te reste une vingtaine d’années, tu pourras même très certainement prendre ta retraite plus tôt.
Tu as raison d’avoir utilisé ton 2e pilier pour acheter ta maison (pour autant que tu l’aies acheté à bon prix bien sûr).
Tiens, en voilà qui investit encore dans le pétrole, c’est pas vraiment tendance et tu ne vas pas te faire des amis 😉
Je dois dire que tu as titillé un peu ma curiosité avec ton histoire de société d’investissement. Vu comme tu l’expliques ça a l’air intéressant. Toutefois cela soulève quand même énormément de questions (anonymat, double imposition, complexité à créer et gérer, etc.)
Bref, on se réjouit de relire tes expériences à ce sujet, ça peut en intéresser plus d’un.
Avec IB je n’ai qu’une valeur européenne depuis cette année, donc pas encore taxé. Toutefois, je ne verrais vraiment pas pourquoi IB procéderait différemment de ce qu’ils font d’habitude.
Pour le japon typiquement ils me taxent 15%. Je reporte ceci durant la taxation annuelle via le logiciel du service des contributions (qui complète le formulaire DA1). Ça passe alors en imputation forfaitaire et, comme pour l’impôt anticipé CH, les montants retenus sont déduits de l’impôt sur le revenu.
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