Kadhafi, roi du pétrole

TamoilLe renversement des dictatures du Moyen-Orient  est un évènement incontestablement positif. Les mouvements révolutionnaires ont permis à l'époque aux puissances occidentales de devenir ce qu'elles sont aujourd'hui. La chute du mur de Berlin avait lui aussi précédé une grosse décennie de croissance économique intense. Peut-être que les pays arabes seront les marchés émergents de demain. Mais avant d'arriver à de nouvelles années fastes, beaucoup de sang et de pétrole risquent de couler.

Kadhafi est un fou. Il l'a prouvé lors de ses interventions sans queue ni tête à l'ONU mais il est surtout en train de le démontrer en assassinant ses congénères. Le problème c'est qu'il est aussi très rusé et qu'il sait comment manipuler les opinions. Il l'a prouvé en humiliant la Suisse dans l'affaire des deux otages, suite à l'arrestation de son fils à Genève. Bien que l'on puisse se réjouir que le vent ait tourné en sa défaveur, il est clair qu'avant de tomber il va encore passablement pouvoir faire de dégâts dans son propre pays mais aussi indirectement au monde financier, à cause de la flambée des cours du pétrole.

Certes, c'est une bonne nouvelle pour  les compagnies pétrolières telles que Chevron (NYSE:CVX) ou Exxon (NYSE:XOM), mais en soit cette hausse ne présage rien de bon à long terme pour la croissance économique. De plus, évidemment, elle affaiblit le dollar, ce qui n'est pas pour nous plaire. Nous avons ainsi vécu, comme l'ensemble du  marché d'ailleurs, une semaine calamiteuse, subissant une baisse généralisée des cours boursiers ET du billet vert.

Par chance, ou plutôt par juste récompense, notre stratégie défensive a pu limiter les dégâts. Dans certains cas, comme pour VF Corp. (NYSE:VFC), nous avons même assisté à de jolies surprises, avec +6.9% sur la semaine, suite à de bons résultats. Peut-être assistons nous à la correction attendue depuis fin janvier. Le marché est en effet quelque peu en surchauffe par rapport aux fondamentaux. Mais malheureusement la hausse du pétrole ne risque pas de les améliorer.

Nous sommes donc toujours dans des chiffres décevants du point de vue de la rentabilité, surtout avec le CHF comme monnaie de référence. Avec l'euro, c'est un peu mieux, mais bon, c'est au prix d'un affaiblissement de la monnaie unique, donc blanc-bonnet, bonnet-blanc...

Sinon, pas de changement notable dans le portfolio, si ce n'est que CenturyLink (NYSE:CTL) a laissé sa première place à Colgate-Palmolive (NYSE:CL). CTL a en effet annoncé de mauvais résultats, ce qui a fait exploser son taux de distribution des dividendes. Alors que l'entreprise augmente ordinairement son dividende au 1er trimestre, elle ne l'a d'ailleurs pas fait cette année. Peut-être vivrons nous la première année sans une appréciation des distributions depuis 37 ans ? Affaire à suivre. Malgré cela, la fusion avec Qwest est en bonne route, le rendement en dividendes est actuellement de plus de 8% et il est très improbable que celui-ci soit coupé. Pour cette raison nous pensons toujours que CTL est une opportunité d'achat, même si les fondamentaux font qu'elle l'est moins que lorsque nous l'avons acheté il y a un an.

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