A quand un fonds monétaire interplanétaire ?

comment rentabiliser ses dollars ?15 septembre 2008. Lehmann Brothers fait faillite. S'en suit une gigantesque mascarade politique lors de laquelle chacun veut tirer son épingle du jeu : on ne peut pas laisser mourir nos banques, elles sont bien "too big to fail", trop grandes pour sombrer. Du coup, on va toquer à la porte de l'Etat, encore plus too big to fail, qui se présente en grand sauveur du monde capitaliste. L'occasion était trop belle pour tout politicien digne de ce nom, qui peut enfin jouer au donneur de leçons face à ces banquiers si arrogants. Et quel pain béni pour la gauche ! Les faits leur ont enfin donné raison, l'économie ne peut pas fonctionner sans l'Etat, même si juste quelques mois plus tard on constate que l'héritage de la sociale-démocratie fait passer les subprimes pour une simple anecdote.

Du coup, il a bien fallu aller chercher l'argent là où il en restait. Les Etats irresponsables et dépensiers se sont alors tournés vers ceux qu'ils qualifient si joliment de "paradis fiscaux", ces grands méchants qui leur volent leur argent, mais qui en fait présentent simplement un taux d'imposition correct parce qu'ils gèrent leur argent de manière raisonnable.

S'en suit à nouveau un grand bal entre politiciens de l'OCDE où l'on met sur pied une liste noire et une liste grise, correspondant à ceux qu'on n'arrive pas à entuber et ceux qu'on arrive juste à arnaquer un peu. On leur fout la pression jusqu'à ce qu'ils transmettent les noms des horribles contribuables qui sont venus y cacher l'argent si durement gagné et qu'ils ne veulent pas laisser aux mains d'une pléthore de hauts fonctionnaires grassement payés.

On fournit quelques noms, on signe quelques accords, tout le monde a l'impression d'avoir gagné comme à l'école des fans, bref, tout le monde est content. Seul problème, rien ne change. Les coqs ont chanté dans la basse-cour, mais les poules doivent toujours pondre leurs oeufs pour nourrir le fermier.

Du coup, plutôt que de régler le problème à la base, les dépensiers ont juste décidé de contracter encore plus de dette. C'est pas compliqué finalement, on reporte le problème sur le prochain membre du gouvernement, qui fera de même à son tour. On augmente le plafond de la dette, ou on tergiverse un peu, pour faire croire qu'on est quand même intelligent. Au pire, au final, on reporte le problème sur une super-organisation, type FMI ou Europe, un peu comme les banques ont fait avec l'Etat. Après quand le FMI fera faillite on ira voir nos copains les martiens pour voir s'ils veulent créer un fonds interplanétaire.

Bref, conséquence de tout ça, l'euro et le dollar se cassent la gueulent, tandis que l'or et le franc suisse atteignent des sommets stratosphériques. Finalement le marché donne raison aux soit disant paradis fiscaux, mais tout cela ne nous arrange pas du tout. La performance de notre portfolio s'écroule ainsi en CHF, alors qu'avec l'euro comme monnaie de référence elle reste positive et supérieure au marché. Nous avons déjà pris des mesures pour corriger ce problème et nous allons continuer dans ce sens à l'avenir, afin de faire diminuer le risque de change sur notre portfolio.

On peut s'interroger par ailleurs sur la passivité du gouvernement et de la banque nationale suisse. Les entreprises exportatrices, l'industrie touristique et même les banques commencent sérieusement à souffrir du franc fort. Seul l'horlogerie s'en sort bien, après tout s'il faut payer 20% plus cher une Rolex, c'est classe non ?

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5 réflexions sur “A quand un fonds monétaire interplanétaire ?”

  1. En fait la Banque Nationale Suisse a essayé il y a quelques semaines d’empêcher la montée du Francs Suisse en achetant de l’Euro.

    Mais ça n’a pas marché, ça a juste “pourri” son bilan avec des Md de zorros bien dépréciés depuis.

    Monsieur Crottaz en a parlé sur son blog : http://blog.crottaz-finance.ch/

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    oui il y a eu 10.9 milliards de “pertes” au premier semestre
    mais l’achat d’euros pour diminuer la force du CHF s’est réalisé en fait en 2010
    le résultat a été quasi nul, et a entraîné une perte de plus de 19 milliards l’année passée

    plutôt que de racheter de l’euro, pourquoi ne pas faire marcher la planche à billets ?
    je comprends bien que la mission première de la banque centrale est de maîtriser l’inflation, mais à force pratiquer la politique de l’autruche on va droit au mur…

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    Bonjour,

    Je pense votre article est ridicule de simplisme et de mauvaise foi intellectuelle. Je ne parle même pas de l’orthographe torturée, quelques arguments ici et là auraient pu compenser…

    Là vous déballez une réthorique libérale que vous ne semblez même pas comprendre, vous accumulez les “on”, les généralités et les élucubrations vides de sens… Il s’agit de questions sérieuses, monsieur, pardon de vous le dire!

    “Les faits leur ont enfin donné raison, l’économie ne peut pas fonctionner sans l’Etat, même si juste quelques mois plus tard on constate que l’héritage de la sociale-démocratie fait passer les subprimes pour une simple anecdote.”

    1. L’Etat n’est pas là pour faire fonctionner l’économie mais la société. Non ce n’est pas la même chose.

    2. Oser mettre sur un même plan l’escroquerie financière des CDO et les déficits des systèmes sociaux dans les Etats européens est tout simplement scandaleux.

    Vous insinuez que la crise a été une aubaine pour les politiciens car elle leur a enfin donné une occasion de faire les gros yeux aux “banquiers si arrogants”? Je ne suis pas certain que les dirigeants des Etats du G8 partagent votre avis?

    Enfin le meilleur pour la fin: les paradis fiscaux sont des Etats qui “présentent un taux d’imposition correct parce qu’ils gèrent leur argent de manière raisonnable”

    C’est vrai que les Iles Vierges Britanniques, Antigua et les Caimans sont réputés pour leur efficacité et leur transparence dans la gestion budgétaire, d’ailleurs leurs population sont les plus riches, les plus instruites, et les plus heureuses au monde, tout le monde le sait…

    J’arrête là mais j’espère sincèrement que l’explication d’une telle concentration d’aberrations est que vous n’étiez pas en pleine possession de vos facultés en publiant ce billet!

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    Bonjour Vincent,

    je respecte votre point de vue, mais vous interprétez certains de mes propos. De plus les attaques personnelles n’apportent rien au sujet, jusqu’à preuve du contraire chacun à droit à ses opinions.

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    La banque nationale suisse sort de son trou !

    La BNS va prendre des mesures contre la vigueur du franc

    La Banque nationale suisse (BNS) va prendre des mesures contre le franc fort. L’institut resserre notamment la fourchette de son taux directeur Libor à 0%-0,25%, contre 0%-0,75% auparavant.

    Parallèlement, la BNS augmentera “substantiellement” les liquidités sur le marché monétaire en francs ces prochains jours, a-t-elle indiqué mercredi. Elle entend, de plus, accroître les avoirs que les banques détiennent en comptes de virement chez elle, lesquels passeront d’environ 30 milliards de francs actuellement, à 80 milliards.

    A compter de mercredi, la Banque nationale ne reconduira donc plus ses opérations de résorption de liquidités (reverse repos) ni ses bons parvenant à échéance. Elle rachètera l’encours de ses bons jusqu’à ce que les avoirs détenus par les banques en comptes de virement aient atteint le niveau visé.

    L’euro, passé pour la première fois mardi sous 1,10 franc, a glissé encore plus bas mercredi matin, à 1,0795 franc vers 08h45. Le dollar continuait aussi à s’affaiblir face à la valeur refuge représentée par la devise suisse, à 0,7633 franc.

    La Bourse suisse a quant à elle ouvert à la baisse mercredi. A 09h15, l’indice Swiss Market Index (SMI) de ses 20 valeurs vedettes perdait 1,39%, après avoir dévissé de 4,09% mardi sur fond de craintes liées à la dette américaine.

    (ats / 03.08.2011 09h26)

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